Le Mali est un pays de culture, d’art et de civilisation, souligne le diplomate iranien
La création d’une faculté technique à Bamako fait partie des projets en cours entre les deux pays. Autorités maliennes et iraniennes sont déterminées à interagir, se consulter et élargir la coopération au profit des deux nations.
C’est en ces termes que l’ambassadeur de la République
islamique d’Iran au Mali a vanté les bonnes relations qu’entretient son pays
avec le nôtre. Hossein Taleshi Salehani intervenait à l’occasion des festivités
du 44è anniversaire de la Révolution islamique d’Iran, célébré vendredi
dernier, au Centre international des conférences de Bamako (CICB).
Cette cérémonie
commémorative a regroupé autour du diplomate iranien le ministre des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, des chefs de missions
diplomatiques. Y étaient aussi des représentants des organisations
internationales accréditées au Mali, des chefs coutumiers et religieux ainsi
que le personnel de l’ambassade.
Après l’exécution des hymnes nationaux,
l’ambassadeur iranien a présenté ses condoléances aux peuples et
gouvernements de la Syrie et de Türkiye à la suite du récent séisme qui a
coûté la vie à des milliers de personnes. Hossein Taleshi Salehani a relevé que
la révolution dirigée par le fondateur de la République islamique d’Iran,
l’imam Khomeiny, est à l’origine du système politique actuel basé sur la démocratie
religieuse.
Un choix qui, selon lui, fait que l’Iran a fait face durant les 44
dernières années, à de nombreuses pressions injustes, notamment le terrorisme économique
et les sanctions sauvages. «Malgré ces pressions cruelles et sanctions
inhumaines, mon pays est parvenu à réaliser d’importants progrès dans divers
domaines. Aujourd’hui, l’économie de l’Iran est développée, diversifiée et
avancée», s’est-il réjoui.
Sur la base du renforcement de la diplomatie
et de l’interaction entre les pays du monde, du respect de l’intégrité
territoriale et de l’indépendance, l’Iran a développé sa coopération, ces
dernières années, avec le Mali. Ce, dans les domaines politique, économique,
industriel, agricole, sanitaire, scientifique et universitaire. En plus de
disposer de ressources politiques, économiques, agricoles et humaines, le Mali
est un pays de culture, d’art et de civilisation. Les atouts culturels du Mali
sont remarquables et appropriés pour la poursuite de la coopération entre les
deux pays, a noté le diplomate.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères
a exprimé ses vœux sincères et de prospérité au peuple, au gouvernement et
au président de la République islamique d’Iran au nom du chef de l’État, le
colonel Assimi Goïta. Pour Abdoulaye Diop, cet événement a été l’occasion de
magnifier la relation entre la République islamique d’Iran et le Mali. Et de témoigner
que nos pays ont su établir des relations diplomatiques anciennes, notamment
dans le cadre de l’Organisation de la coopération islamique, du Mouvement des
Non-alignés, du Groupe des 77. Il a rappelé que ces derniers mois, l’Iran et le
Mali ont largement amélioré et intensifié leurs relations. Selon lui, le projet
de création d’un centre de technologie au sein de l’Université de Bamako est un
point important pour les générations futures.
La tenue de la première Commission mixte de la
coopération Iran-Mali en 2022 à Bamako a été l’occasion d’aller vers une concrétisation
de la volonté de nos deux pays. Pour Abdoulaye Diop, les deux États doivent
aller vers la concrétisation des plans qui existent déjà dans les domaines de
la santé, de l’élevage, de l’agriculture, de la culture. Il a invité la partie
iranienne à venir expérimenter l’agriculture extraterritoriale dans la zone de
l’Office du Niger…
Par ailleurs, le chef de la diplomatie malienne a affirmé que notre pays est clairement opposé à la politique des sanctions. «Nous pensons que même si l’Iran a transformé cette punition en bénédiction, ceux qui dessinent ces politiques de sanctions doivent revoir leur copie…», a-t-il martelé. Il a rappelé que le Mali demeure un pays engagé pour la promotion du multilatéralisme comme réponse aux défis auxquels nous sommes confrontés.
Souleymane SIDIBE
Les deux délégations ont évoqué des sujets d’intérêt commun ayant trait à la coopération économique et commerciale. Il s’agit, entre autres, du projet d’interconnexion ferroviaire, de l’opérationnalisation de nouveaux corridors de transit de marchandises et de la transhumance.
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