L’Essor :
La Côte d’Ivoire organise la CAN pour la 2è fois après celle de
1984. Quels souvenirs avez-vous de l’édition de 1984 et l’élimination
précoce des Éléphants ?
Youssouf
Falikou Fofana : Je n’ai de très mauvais souvenirs de la CAN 1984. J’étais
l’un des plus jeunes du groupe et c’’était compliqué. Cette année, l’équipe est
dans le même scenario qu’en 1984 où on a été éliminé au premier tour. On avait
gagné le premier match et perdu les 2è et 3è matches. C’est le même scenario,
mais ce n’est pas le même environnement, ni la même époque. Je pense qu’on va
se qualifier cette année. En 1984, la préparation a été bonne mais lors de la
phase finale, il y a eu des dysfonctionnements. Ce sont les présidents de
quatre grands clubs d’Abidjan (ASEC Mimosas, Africa, Stella club et le Stade
d’Abidjan) qui s’occupaient de l’organisation et de l’équipe et il y a eu
beaucoup de problèmes. Au finish, on a été éliminé dès le premier tour.
La
population n’était pas au courant des problèmes qu’il y avait au sein de l’équipe.
Le premier match s’est bien passé. Le sélectionneur brésilien David Duque
Ferreira a fait sa composition, ça s’est bien passé, on a gagné contre le Togo
(3-0). Mais les problèmes ont commencé lors du deuxième match. À 2h du match,
on ne connaissait pas la composition, c’était compliqué. Et on a perdu contre
l’Égypte (1-2) parce qu’il y avait des palabres. Le troisième match, c’était
pareil et on a encore perdu contre le Cameroun (0-2). On n’était pas concentré,
il y a eu des palabres dans les vestiaires et on est passé à côté. Nous les
joueurs, nous étions là mais quand l’entraîneur fait sa composition, certains
dirigeants disaient non. Ils contestaient le choix de l’entraîneur. Il n’y
avait pas de problème entre les joueurs, mais c’était entre les dirigeants et
le staff technique.
L’Essor :
Comment voyez-vous la Côte d’Ivoire cette année ?
Youssouf
Falikou Fofana : Ce n’est pas mal. On a bien commencé, c’est un
championnat. Quand on abrite une compétition, c’est compliqué. Il y a la
pression des supporters, surtout que la plupart des joueurs sont à leur
première CAN. Ce n’est pas facile. Certains sont des binationaux qui sont nés
en Europe. Je pense qu’ils vont s’en sortir. On a la qualité, maintenant, il
faut mettre le courage, la solidarité. Je ne crains pas le scenario de 1984, je
n’y pense même pas. Certains Ivoiriens de l’époque, après la défaite contre le
Nigeria (0-1) sont revenus en arrière, c’est-à-dire ceux ont suivi les matches
de 1984, ils ont commencé à parler. Mais ce n’est pas pareil. En 1984, il y
avait 8 équipes, aujourd’hui il y en a 24. Même les quatre meilleures
troisièmes vont se qualifier. La Côte d’Ivoire peut bien remporter cette CAN.
Chaque match a ses vérités, on attend de voir.
L’Essor :
Selon vous, quels sont les favoris de cette édition ?
Youssouf
Falikou Fofana : Pour le moment, seul le Sénégal sort du lot. Lors des
deux premières journées, le Sénégal a impressionné tout le monde. Les
Sénégalais ont maîtrisé le match devant le Cameroun. Ils sont venus défendre
leur titre et sont les grands favoris. On peut aussi citer le Nigeria, la Côte
d’Ivoire, le Mali, l’Algérie, le Maroc. Mais rien n’est joué pour le
moment. Les grandes équipes sont menacées. Le Cap-Vert s’est qualifié devant
l’Égypte et le Ghana, maintenant le football a évolué. Je ferais mon pronostic
après les huitièmes de finale.
L’Essor :
Que pensez-vous du Mali ?
Youssouf
Falikou Fofana : Le Mali a des joueurs talentueux, mais a manqué de chance
lors des précédentes éditions. Cette année, on va voir. Les joueurs jouent dans
les grands clubs. Le Mali se qualifie facilement lors des éliminatoires, mais
c’est à la phase finale que l’équipe manque de chance. J’espère que cette
année, ça va aller.
L’Essor :
Comment expliquez-vous les surprises créées par «les petites équipes» ?
Youssouf
Falikou Fofana : Aujourd’hui, la plupart des joueurs évoluent en Europe,
même si certains jouent dans des divisions inférieures. Quand ils viennent en
sélection, ils défendent bien les couleurs de leur pays. Quand on prend le
Cap-Vert, les joueurs sont au Portugal. À la phase finale, les noms ne comptent
plus, ça se joue sur le terrain. Par exemple, Mohamed Salah n’a rien fait lors
des deux premières journées si ce n’est le penalty qu’il a transformé lors de
la première journée. Il est sorti sur blessure lors de la 2è journée contre le
Ghana. Le niveau de la CAN a évolué, les joueurs jouent les compétitions pour
préparer la CAN, c’est pourquoi il n’y a plus de petites équipes. C’est
seulement la Tanzanie qui m’a un peu déçu, sinon tous les autres ont progressé.
La Guinée-Bissau a pris quatre buts contre la Guinée équatoriale (4-2), mais
elle a progressé par rapport aux précédentes éditions. La CAN a beaucoup
évolué.
L’Essor :
Que faites-vous depuis que vous avez arrêté le football?
Youssouf
Falikou Fofana : Cela fait 20 ans que j’ai arrêté de jouer. Je gère mes
affaires et je ne me plains pas. Tous les joueurs ne peuvent pas être des
entraîneurs. Mais je ne suis pas sorti du football. J’essaie d’aider les jeunes
qui cherchent à évoluer, qui demandent des conseils.
Interview réalisée par
Ladji M. DIABY
Habib KOUYATÉ
Ladji Madiheri DIABY
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