Pour l’enseignant-chercheur, l’insécurité persistante, alimentée par les groupes armés terroristes, les trafics illicites (drogue, armes…) et les tensions intercommunautaires, constituent un obstacle majeur dans la Région de Taoudéni. Dr Ahmadou Touré pense que l’incident d’Araouane en avril 2023 illustre la menace croissante des groupes armés. «La sécurisation du territoire nécessite un déploiement des Forces armées maliennes (FAMa), la création d’une région militaire centrale à Taoudéni et des stratégies de dialogue communautaire pour réduire les tensions», estime le chercheur. D’après lui, la stabilité de Taoudéni est cruciale pour la paix nationale, compte tenu de sa position stratégique sur l’axe transsaharien.
Dr Touré dira que la mise en place des structures administratives reste entravée par un manque de personnel qualifié, des ressources financières limitées et une coordination insuffisante entre les niveaux région, cercle et commune. «Par exemple, le Collège transitoire manque de moyens pour exercer pleinement ses fonctions», souligne le professeur de droit. Il estime également que la clarification des compétences entre les autorités intérimaires et les délégations spéciales est nécessaire pour éviter les conflits de légitimité. Avec une faible densité de population et des modes de vie majoritairement nomades, Taoudéni souffre d’un accès limité aux services de base, fait savoir l’enseignant-chercheur, qui précisera que seulement 10% des enfants ont accès à l’éducation et les centres de santé sont rares hors des centres urbains.
D’après Dr Ahmadou Touré, le développement économique dans la localité est freiné par l’absence d’infrastructures (routes, marchés) et d’opportunités d’emploi. Il pense que des investissements massifs dans les infrastructures (routes, aérodromes, marchés…) et dans les secteurs comme l’élevage et le commerce transsaharien pourraient créer des emplois et dynamiser l’économie locale.
Pour lui, les divisions communautaires, notamment entre les Berabichs, fragilisent la gouvernance locale. Sans oublier les désaccords sur l’emplacement des infrastructures (écoles, puits) qui reflètent des rivalités historiques. «Une approche inclusive, impliquant toutes les communautés (arabes, touaregs, peulhs, sonrhaïs) est essentielle pour renforcer la cohésion sociale», pense notre interlocuteur. Ajoutant que les femmes et les jeunes, souvent marginalisés, doivent être intégrés dans les processus décisionnels.
DÉPLOIEMENT RENFORCÉ DES FAMa- Sur le plan logistique et de l’accessibilité, Dr Touré souligne l’immensité du territoire et l’absence de routes bitumées rendant les déplacements coûteux et dangereux. D’après lui, les deux aérodromes (Taoudéni, Foum Elba) nécessitent une réhabilitation urgente pour faciliter le transfert des autorités. Sur un tout autre plan, l’universitaire signale que la région est vulnérable à la désertification et aux sécheresses récurrentes, qui affectent l’agriculture et l’élevage, principales sources de subsistance des populations nomades.
Le changement climatique aggrave l’insécurité alimentaire, avec une réduction de 30% des pâturages entre 2010 et 2020 selon l’OCHA (acronyme anglais du Bureau de la coordination des affaires humanitaires), a fait savoir Ahmadou Touré. Pour lui, des stratégies d’adaptation, comme la construction de puits améliorés et la promotion de cultures résistantes à la sécheresse, sont nécessaires pour atténuer ces risques. Le professeur de droit dira qu’un déploiement renforcé des FAMa, avec l’établissement d’une région militaire à Taoudéni central, est essentiel pour coordonner les efforts de sécurisation et réduire l’influence des groupes armés. Selon Dr Touré, le renforcement des capacités des élus locaux et des fonctionnaires à travers des formations en gestion publique et en décentralisation est également crucial pour améliorer l’efficacité administrative.
L’enseignant-chercheur souligne que l’exploitation responsable des ressources minières dans le bassin de Taoudéni pourrait financer des projets d’infrastructure et de services sociaux, à condition d’adopter un cadre de gouvernance transparent. Il a cité en exemple, le modèle de gestion des revenus miniers au Niger où 15% des recettes minières sont allouées aux collectivités locales. Ce qui pourrait éviter les tensions communautaires, souligne l’universitaire. Dr Touré propose aussi le développement de marchés transsahariens, en collaboration avec l’Algérie et la Mauritanie. Ce qui pourrait stimuler le commerce de sel et de bétail qui représente déjà 40% de l’économie locale.
Bembablin DOUMBIA
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