Fatoumata Dembélé est diplômée du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (CAMM-BFK), spécialisée en multimédia. Ce parchemin l’a conduite à embrasser le métier de photographe qui est exercé très souvent par les hommes dans notre pays.
Il faut rappeler que cette ancienne gestionnaire d’un cyber café est lauréate du concours national de la photographie organisée lors de la Journée mondiale de la photographie, le 19 novembre dernier par la Maison africaine de la photographie. «Ce n’est pas facile de changer de métier. Mais, avec la détermination, rien n’est impossible», avouera notre photographe le sourire toujours aux lèvres. «C’est par mon talent que je me suis imposée lors des grandes rencontres photographiques et d’autres évènements culturels comme la couverture photographique du festival sur le Niger, les rencontres de Bamako», confie Fatoumata Dembélé.
C’est pourquoi elle est aujourd’hui considérée comme une figure montante de la photographie contemporaine. Fatoumata Dembélé se fixe comme objectif de laisser ses empreintes sur les grandes rencontres et de marquer l’histoire contemporaine de la photographie à travers des thématiques comme le droit de la femme, l’injustice, l’environnement ou les secteurs de l’art, de la culture et du tourisme. À défaut de se hisser à la hauteur de la renommée de ses illustres prédécesseurs comme Seydou Keïta ou Malick Sidibé, notre jeune photographe ambitionne néanmoins de tracer son propre sillon. «La photographie m’a choisie. Mon objectif est de réussir à m’inscrire sur la liste des icônes de la photographie en Afrique en vue de représenter le Mali lors des grandes rencontres internationales ainsi que dans les galeries, mondialement connues et autres salons de l’art contemporain à travers le monde», révèle l’artiste.
Née en 1987 à Bamako, Fatim, comme l’appellent ses amis, a embrassé par le plus grand des hasards le monde de la photographie. C’est une histoire de passion qui remonte à 2009 quand elle intègre un cybercafé à Djicoroni Para après l’obtention de son diplôme. C’est à la suite de la rencontre avec un photographe allemand qu’elle découvre véritablement la photographie. «Il m’a confié son appareil photo et m’a encouragée à faire mes premières images. Je l’ai accompagné dans plusieurs régions du pays avec l’appareil photo en main. À notre retour, Emmanuel m’a révélé que j’avais un talent caché et qu’il fallait en faire un métier. C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’un avenir était possible pour moi dans ce domaine», se souvient-elle.
Avec le soutien d’Emmanuel, elle a suivi une formation de cinq ans au CAMM-BFK. «J’y ai étudié la photographie, la caméra et le montage vidéo. Emmanuel a pris en charge mes frais de scolarité jusqu’à son décès», rappelle celle qui a récolté un jour la coquette somme de 1,4 million de Fcfa de la vente de deux de ses photos. «J’ai compris que la photographie est un métier qui peut épanouir son homme», affirme la spécialiste de la photo.
Les premiers pas de Fatim dans ce métier n’étaient pas faciles. «On m’a critiquée, mais je ne me suis point découragée. Aujourd’hui, ces mêmes personnes me demandent d’aider leurs filles à embrasser ce métier. Mon obstination a payé et en 2012 j’ai été officiellement engagée comme reporter photo de plusieurs grands événements culturels comme le Festival Ogobagna», confirme notre jeune photographe.
Cinq années après, elle est lauréate en photographie dans le cadre du concours «Talents de la cité» organisé à Ségou en 2017. Elle remporte le premier prix du concours de la photographie «Yèrèya sira» cette année. En plus, Fatoumata Dembélé a participé à plusieurs expositions en Guinée équatoriale, au Sénégal, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et en Allemagne.
Fatoumata KAMISSOKO
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