Le président Goïta avec l’ambassadeur Dianguina dit Yaya Doucouré
Les ambassadeurs du Mali au Rwanda, Dianguina dit Yaya Doucouré, pour l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan, Mohamed Maïga et au Burkina Faso, Issouf Oumar Maïga ont respecté, vendredi dernier, une pratique diplomatique bien établie dans notre pays. En effet, avant de rejoindre leurs pays d’accréditation, ces trois diplomates sont venus prendre des orientations et directives auprès du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, afin de bien accomplir leurs missions. Les audiences se sont déroulées au palais de Koulouba en présence des collaborateurs du chef de l’État.
Premier à être reçu, l’ambassadeur du Mali au Rwanda a indiqué que le
président de la Transition lui a prodigué beaucoup de conseils et
donné des directives en lien avec ses futures responsabilités dans ce pays.
Pour l’essentiel, dira Dianguina dit Yaya Doucouré, les échanges ont
porté sur la nécessité de renforcer la coopération bilatérale. Aujourd’hui, le
Rwanda est une destination privilégiée de nombreuses délégations
internationales y compris africaines et même malienne.
À ce propos, l’ambassadeur
Doucouré a souligné que beaucoup d’administrations maliennes se rendent
fréquemment pour s’inspirer de l’expérience de ce pays dans divers domaines,
notamment la défense et la sécurité avec un accent particulier sur la lutte
contre le terrorisme et l’extrémisme violent ; l’environnement et
l’assainissement. Pour lui, les échanges avec le colonel Assimi Goïta ont
été très fructueux. «Le président m’a encouragé à travailler davantage à
l’enracinement des relations entre les deux pays», a-t-il confié.
Au plan
politique, dira Dianguina dit Yaya Doucouré, le Mali et le Rwanda ont une similitude de vue sur nombre de questions
d’intérêt commun qui touchent la souveraineté des États. Aussi, affirmera-t-il,
le chef de l’État a insisté sur l’encadrement des Maliens qui vivent dans ce
pays. Il s’agit, a détaillé le diplomate malien, de les orienter, de leur
donner les bonnes informations et des outils qui leur permettront de s’engager
véritablement et utilement au développement socio-économique du Mali. Le président
Goïta a également insisté sur la nécessité d’attirer leur attention sur le
respect des lois et des règlements du pays d’accueil, a ajouté Dianguina dit
Yaya Doucouré.
De son côté, l’ambassadeur du Mali pour l’Iran, l’Afghanistan et le
Pakistan a confié que les échanges avec le chef de l’état ont porté sur des
perspectives «heureuses» et «porteuses» au niveau de la coopération Mali-Iran.
« Nous avons parlé des atouts du Mali et de ce que nous pouvons aussi
attendre du partenaire iranien, notamment dans les secteurs de l’enseignement
supérieur, de l’agriculture, de l’exploration et l’exploitation des ressources
minières et pétrolifères», a dit Mohamed Maïga. La refondation du Mali n’a
pas qu’un pan national. Selon lui, il y a le segment international qui est le
travail des diplomates.
L’ambassadeur du Mali au Burkina Faso a, pour sa part, indiqué que les
orientations et directives données par le président de la Transition
constitueront pour lui la feuille de route devant lui permettre d’œuvrer au renforcement
des relations bilatérales. Mais aussi pour le raffermissement des
relations de partenariat entre notre pays et les institutions
africaines qui ont leurs sièges au Burkina Faso, notamment l’Uemoa, le Comité
permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel
(Cilss) et le Liptako-Gourma.
Issouf Oumar Maïga a par ailleurs rappelé que le Mali et le Burkina Faso sont confrontés aux même réalités : la transition politique et des activités criminelles des terroristes. Ainsi, il s’est engagé à «œuvrer essentiellement par rapport à ces deux questions avant de penser aux actes de coopération traditionnelle qui, aujourd’hui, connaissent plus ou moins un certain gel du fait de l’insécurité qui prévaut dans nos deux états».
En guise de leur pleine participation à la refondation en
cours dans notre pays, les trois diplomates ont promis de porter la
voix du Mali plus haut et plus loin.
Bembablin DOUMBIA
Les deux délégations ont évoqué des sujets d’intérêt commun ayant trait à la coopération économique et commerciale. Il s’agit, entre autres, du projet d’interconnexion ferroviaire, de l’opérationnalisation de nouveaux corridors de transit de marchandises et de la transhumance.
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