L’Essor : Vous avez rejoint la Jeunesse sportive Soualem du Maroc en 2021, en provenance de l’AS Salé. Qu’est-ce qui a motivé le choix de cette équipe et quelle est la durée de votre contrat ?
Abdoulaye Traoré : Ma première motivation a été sans doute le projet du club. En plus, ce que beaucoup de gens ne savent pas, ce club fait la promotion de ses joueurs auprès des grands clubs, surtout en Europe. J’étais en fin de contrat avec l’AS Salé qui voulait renouveler mon contrat mais j’étais en discussions très avancées avec Soualem.
Mon agent que je salue ici m’a conseillé de ne pas abandonner la piste de Soualem. Je n’ai pas hésité un seul instant et j’ai opté pour la Jeunesse sportive Soualem. Je ne regrette pas ce choix, car depuis que je suis ici tout se passe bien. Je m’entends bien avec les dirigeants et le staff technique, les supporters du club sont chaleureux avec les jeunes. J’ai signé un contrat de deux ans qui prend fin cette année. Je serais surpris si le club ne me prolonge pas, mais je dois dire que mon agent est en contact avec quelques clubs, notamment en Arabie saoudite et en Europe.
L’Essor : Après 5 journées de championnat, Jeunesse sportive Soualem occupe la 5è place du classement avec 10 points. Quels commentaires faites-vous des performances de l’équipe ?
Abdoulaye Traoré : Cette année, l’équipe rivalise avec les grosses pointures, telles que Fath union sports (FUS de Rabat) qui est en tête du classement avec 12 points, les Forces armées royales (FAR de Rabat), deuxièmes avec 11 points et l’Olympique club Safi qui complète le podium avec 11 unités. Nous travaillons très dur pour être sur le podium, chacun de nous est motivé. Je pense qu’on est dans une période de progression totale.
Tout le groupe se donne à fond pour offrir des victoires aux dirigeants et aux supporters qui sont toujours à nos côtés.
L’Essor : Quel est l’objectif du club cette année ?
Abdoulaye Traoré : L’objectif principal de l’équipe est de finir dans le Top 5 du championnat. En ce début de championnat, nous sommes sur le bon chemin et nous comptons rester sur cette lancée jusqu’à la fin. Le club nous donne tous les moyens pour le réaliser, c’est à nous de bien jouer, d’être coriaces dans le jeu et surtout de respecter les consignes de l’entraîneur, Zakaria Aboub, un très bon technicien, patient et aussi calme avec les joueurs. Nous sommes fiers de lui et de sa façon de travailler.
L’Essor : Sur un plan personnel, êtes-vous satisfait de vos performances ?
Abdoulaye Traoré : Je suis très satisfait de mes performances avec le club, parce que je suis à ma 5è titularisation cette saison, 3 victoires, 1 match nul et une défaite. À chaque apparition, je joue toute la rencontre. J’ai réalisé 2 passes décisives. Je m’entends bien avec le staff technique, surtout l’entraîneur. Il apprécie mon style de jeu et il le dit après chaque rencontre. Ça fait plaisir d’entendre ces commentaires de la part de mon entraîneur.
L’Essor : Il y a beaucoup de joueurs et joueuses du Mali qui évoluent actuellement dans le championnat marocain. Selon vous, qu’est-ce qui attire les Maliens vers ce pays ?
Abdoulaye Traoré : Selon moi, les joueurs maliens sont attirés par la visibilité du championnat marocain. Il y a aussi de grandes infrastructures au Maroc et le championnat est mieux suivi par les recruteurs qataris, français et d’autres. Le championnat marocain est une vraie vitrine pour les joueurs étrangers. En un mot, c’est une porte de sortie pour nous vers d’autres championnats. Plusieurs joueurs compatriotes qui étaient au Maroc avec moi sont tous partis dans d’autres pays notamment en Europe et même en Asie. À mon avis, le championnat malien manque de professionnalisme, cela incite les joueurs maliens à venir jouer dans les pays maghrébins.
L’Essor : Vous avez joué pendant plusieurs années au Djoliba qui vient encore d’échouer aux portes de la phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique. À votre avis, qu’est-ce qui manque aux clubs maliens pour rivaliser avec l’élite africaine ?
Abdoulaye Traoré : Permettez-moi de saluer les dirigeants de ce grand club. J’ai fait beaucoup d’années au Djoliba et appris beaucoup de choses dans ce club. À mon avis, ce qui manque aux clubs maliens pour rivaliser avec l’élite africaine, c’est que le championnat malien n’est pas un championnat professionnel. Il n’y a pas de suivi et aussi les joueurs n’ont pas de salaires fixes. Dans ces conditions, ils ne peuvent pas travailler, je suis désolé de le dire mais ça ne marchera pas dans ces conditions. Il faut que le championnat soit professionnalisé, sinon les équipes engagées dans les compétitions africaines ne feront qu’accompagner les autres.
Au Mali, les dirigeants veulent des résultats, alors que les joueurs souffrent dans leur chair. C’est impossible. Cette année, le Réal et le Djoliba sont au four et au moulin pour prendre tous les frais des joueurs en charge. Ce sont des clubs amateurs, il faut que la Fédération malienne de football et le ministère en charge des Sports accompagnent ces clubs. Il faut vraiment que les choses changent au Mali et qu’on soit professionnel.
L’Essor : à l’image des clubs, l’équipe nationale court également derrière son premier trophée continental depuis plus d’un demi-siècle. Qu’est-ce qui explique cette longue disette ?
Abdoulaye Traoré : Nous avons une bonne équipe, pétrie de talent et qui peut rivaliser avec les grands en Afrique, voire dans le monde. Le Mali ne manque pas de joueurs, il y a plutôt un problème d’organisation et de manque de professionnalisme au niveau des structures en charge de la discipline. La fédération doit s’investir, offrir des stages à l’équipe nationale et obtenir beaucoup de matches amicaux pour défier des équipes comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, l’Égypte, le Cameroun pour ne citer que ces quelques nations. Il faut que l’instance soit patiente également avec les sélectionneurs. Au Mali, nous sommes trop impatients et nous voulons un trophée tout de suite. À mon avis, le nouveau sélectionneur a besoin de quelques anciens pour renforcer son groupe. Les jeunes qui sont là jouent presque tous au haut niveau, mais je pense qu’ils ont besoin de quelques joueurs d’expérience pour faire valoir leur talent. C’est important en tout cas, c’est mon point de vue. Je suis persuadé que le Mali gagnera la Coupe d’Afrique des nations avec cette génération. Nous sommes sur la bonne voie.
L’Essor : Avez-vous un message pour le public sportif malien ?
Abdoulaye Traoré : Je salue tout le public sportif malien, je demande aux supporters de rester soudés derrière les sélections nationales. Que le public soit patient avec toutes ces équipes nationales et aussi avec les sélectionneurs. Aux Aigles Espoirs, je leur souhaite bonne chance pour les éliminatoires de la CAN U23, je prie pour qu’ils soient présents en Algérie l’année prochaine. De même, je souhaite bonne chance au Djoliba et au Réal dans la course à la qualification à la phase de poules de la Coupe de la Confédération.
Interview réalisée par
Djènèba BAGAYOKO
Djeneba BAGAYOGO
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