Depuis sa retraite en 2009, celui qui a porté les couleurs du Stade malien pendant près d’une décennie, avant de poursuivre sa carrière en Suisse, en Tunisie et au Koweït, a troqué son maillot de joueur contre celui d’entraîneur. Détenteur d’une licence C CAF, l’ancien international rêve grand, mais ne veut pas brûler les étapes
Vous connaissez ? Sans doute quand on sait que le natif de Dioïla fait partie des attaquants qui ont fait vibrer les supporters pendant de longues années, tant avec son club, le Stade malien, qu’en équipe nationale. Abdoul Karim Magassouba que les supporters appellent familièrement par ses initiales AKM, avait le feu dans les pieds. Sa force de frappe et de pénétration, sa vitesse et son jeu de tête ont fait des ravages dans les défenses adverses.Dans sa carrière, l’ancien canonnier a joué dans plusieurs clubs, dont le Stade malien, le CSK, le FC Sion, le FC Yverdon (Suisse), Al-Arabi (Koweït), le Stade tunisien (Tunisie). Avec les Blancs, il a remporté plusieurs titres et a été sacré en Coupe Cabral avec les Aigles en 1997 en Gambie. La sélection nationale était alors dirigée par feu Mory Goïta et parmi les coéquipiers d’AKM, on peut citer Mahamadou Dissa «Petit Dissa» (unique buteur de la finale contre le Sénégal), son aîné Yaya Dissa, Seyba Lamine Traoré, Mahamadou Sidibé «Maha», Daouda Diakité «Darou».
Sékou Berthé, feu
Drissa Fomba, etc. Abdoul Karim Magassouba
a raccroché les crampons en 2009 (il était alors sociétaire du CSK du président
Seydina Oumar Sow) et depuis, l’ancien attaquant a troqué son maillot de joueur
à celui d’entraîneur. Titulaire d’une licence C CAF (Confédération africaine de
football, ndlr), Abdoula Karim Magassouba occupe actuellement le poste
d’entraîneur des U20 du Stade malien. Le natif de Dioïla et ses joueurs
s’entraînent quatre fois par semaine au Complexe sportif Fousseïny Diarra de
Sotuba (lundi, mercredi, jeudi et vendredi) et l’ancien attaquant international
est plutôt heureux de sa reconversion.
«Je suis devenu entraîneur par passion. Pour moi, c’est le plus beau métier du monde, ça donne du plaisir, ça permet de gagner sa vie à la sueur du front. Je me sens toujours bien sur le gazon», confie Abdoul Karim Magassouba. «Je vais continuer la formation avec comme objectif, l’obtention de la licence A CAF pour avoir le droit de diriger n’importe quelle équipe africaine», indique l’ancien international. Mais AKM ne veut pas brûler les étapes, il faut d’abord réaliser des résultats avec les jeunes, acquérir de l’expérience et saisir les opportunités.
«Je vais continuer à aider le Stade malien à travers la formation des jeunes du club. Ensuite, il faut monter progressivement les étages et si l’occasion se présente, devenir entraîneur au niveau des seniors. Mon rêve est de devenir entraîneur d’une équipe de l’élite malienne et, pourquoi pas, diriger une sélection nationale. Je suis prêt à tous les sacrifices pour réaliser ce rêve», insiste l’ancien international malien, avant de parler de son quotidien avec les enfants.
«Avec les enfants, je privilégie toujours la pédagogie et derrière les coups de gueule se cache plutôt un père de famille et un entraîneur hyper gentil et surtout disponible pour tout le monde. Je suis d’autant plus fier de mes jeunes que quatre d’entre eux évoluent aujourd’hui en équipe première du Stade malien.
Ce qui m’encourage encore, c’est que les dirigeants du Stade malien sont contents de mon travail. Ça fait vraiment chaud au cœur», souligne AKM. Les quatre éléments de l’ancien international qui ont intégré l’équipe première des Blancs cette année sont Lassine Kouma (milieu offensif), Abdoul Salam Dembélé (attaquant), Cheick Oumar Ly (ailier) et Boubacar Dem (latéral gauche).
ENTRAÎNEUR-JOUEUR-Abdoul Karim Magassouba a fait ses premières armes avec le Baoulé club de Dioïla. Comment ? L’ancien international relate : «Un jour à la fin d’un match du CSK au stade Modibo Keïta, j’ai dit à mes coéquipiers que c’était mon dernier match avec le club. Mes coéquipiers pensaient que c’était une blague et ne m’ont pas pris au sérieux.
C’est seulement quelques jours plus tard, quand j’ai informé les dirigeants de ma décision qu’ils se sont rendus à l’évidence». L’ancien international poursuit : «Deux mois après ma retraite, je suis parti au village (Dioïla, ndlr) pour me reposer et prendre l’avis de mon défunt père sur ma décision.
Lors de mon séjour là-bas, les dirigeants du Baoulé club m’ont fait part de leur souhait de me recruter comme joueur et entraîneur du club. Sans hésiter, j’ai accepté l’offre, mais les choses ne sont pas passées comme je le souhaitais.
Quelques mois plus tard, j’ai été approché par les responsables du Stade malien notamment le président Me Boubacar Karamoko Coulibaly et l’ancien entraîneur du club, Batan Diabaté. C’est comme ça que je suis devenu entraîneur des U20 de mon ancien club».
Quel regard, l’ancien international, devenu entraîneur, porte-t-il sur le football malien, notamment la sélection nationale ? Pour Abdoul Karim Magassouba, le football ne se porte pas bien pour la simple raison, explique-t-il, que le palmarès de notre pays reste encore vierge, après plus de soixante ans de présence sur l’échiquier international.
«Notre pays est une nation de football, mais jusque-là on n’arrive pas à le prouver sur l’échiquier international. Quand on sait que le Mali a été finaliste des premiers Jeux africains (1965 à Brazzaville, ndlr) et de la CAN, Yaoundé 72, il est difficile d’expliquer cette longue disette», martèle Abdoul Karim Magassouba.
«L’élimination des Aigles en huitièmes de finale de la CAN deux fois d’affilée m’a fait très mal. Pour moi, nous avons de bons joueurs mais pas une bonne équipe. Une bonne équipe, ce n’est pas un ensemble de bons joueurs, mais un groupe qui se complète, qui privilégie le travail collectif et qui se fixe des objectifs communs».
AKM pointe également du doigt le fait que la Fédération malienne de football et le ministère en charge de la Jeunesse et des Sports n’associent pas les anciens footballeurs à la gestion de la sélection nationale, comme c’est le cas dans beaucoup de pays du continent.
Coach Magassouba, marié et père de trois enfants, suggère aux autorités sportives de revoir la copie, en donnant aux anciennes gloires «la place qui est la leur dans la gestion du football national».
Djeneba BAGAYOGO
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