
Un périmètre maraîcher mis à la disposition de la coopérative des femmes
C’est dans ce cadre qu’une équipe de journalistes s’est rendue dans les villages de Badougou Nfadji et Badougou Djoliba, situés respectivement à 30 et 45 kilomètres de Bamako, dans la Commune rurale du Mandé. Après une heure de trajet sur une piste rurale tortueuse, le bus transportant les visiteurs du jour s’immobilise devant une grande cour dont une partie est clôturée par de fils barbelés. Nous sommes au Centre de production post-récoltes, formation et commercialisation (PHTC) de Samanko où attendait une grande foule mobilisée pour la circonstance.
Créé en 2021 avec le concours financier du ministère des Affaires étrangères du Japon, ce centre est composé d’une salle de formation qui sert aussi de salle de réunion, d’un bureau équipé en matériels informatiques et d’un grand magasin de stockage des produits agricoles d’une capacité de 200 tonnes. Sous un hangar sont parqués deux tracteurs d’une valeur de 15 millions de Fcfa l’unité. Du matériel de maraîchage comme les arrosoirs, brouettes, etc. Les séchoirs solaires et les coupe-oignon y sont disposés.
Cette infrastructure multifonctionnelle est gérée par l’Union des coopératives agricoles de 10 villages qui bénéficient de l’appui du projet Mofa (Minister of foreign affaires) en anglais. Son président, Sina Keïta, ne cache pas son bonheur, en expliquant comment ce projet a radicalement changé les conditions de vie des paysans dans ces villages. Le Centre donne des formations dans les méthodes de bonne conservation des récoltes, la transformation des produits maraîchers et leur conservation, la pisciculture, le montage d’un plan d’affaires pour accéder à un prêt bancaire, etc.
Ce qui a permis à 8 villages sur 10 de bénéficier d’un crédit agricole auprès du Réseau des caisses d’épargne et de crédit du Mali (Nyèsigiso) pour la campagne agricole 2024. Grâce à ces formations, Bemba Keïta est aujourd’hui l’un des plus grands producteurs de poisson de la zone. Et Mariam Diallo, une transformatrice de produits agricoles formée par le Centre, a appris les techniques de séchage de tomate, oignon, poivron et autres produits du maraîchage.
Au-delà des sessions de formation, le Centre PHTC de Samanko sert de bourse de céréales pour les membres de l’union, explique son secrétaire général, Mafa Keïta. C’est ici que les récoltes sont stockées et vendues. «Grâce encore à SAA, nous bénéficions d’un réseautage qui permet de nous rapprocher du marché, c’est-à-dire que nous avons des commerçants grossistes qui commandent les produits directement avec l’union des coopératives», édifie Mafa.
À quelques encablures de là, se trouve un micro barrage construit dans un marécage. Cette infrastructure a aussi été financée par le projet Mofa. Elle sert à irriguer les champs rizicoles et les périmètres maraîchers aux alentours en retenant les eaux de pluie. Auparavant, se rappelle Sidi Keïta, riziculteur, après l’hivernage il n’y avait plus d’eau pour maintenir son activité. Avec ce barrage, il arrive à produire en toute saison. Idem pour les maraîchers du village pour qui, c’est une véritable aubaine.
Après cette étape, c’est le village de Badougou Djoliba qui a accueilli les visiteurs. À 5 kilomètres du village, en pleine forêt, est aménagé un périmètre maraîcher de 0,5 hectare, mis à la disposition de la coopérative des femmes. Il est équipé d’un forage dont le fonctionnement est assuré par un système solaire et entièrement sécurisé par une clôture. Pour Nassira Keïta, présidente de l’association des femmes de Badougou Djoliba, Sasakawa, à travers cette réalisation, les a aidées à sortir de la pauvreté.
En précisant la vision de son organisation, Ousmane Sanogo, directeur adjoint de SAA au Mali dit qu’il s’agit d’aider l’Afrique à concrétiser son ambition, en édifiant des systèmes alimentaires résilients et durables. Sa mission à cet effet, est de catalyser le partage de connaissances avec les producteurs africains et favoriser la sécurité alimentaire, nutritionnelle et financière de leurs communautés.
Cheick Amadou DIA
Sixième du genre, cette réunion mensuelle du cadre de concertation secteur public/secteur privé dresse un bilan mitigé de la prise en charge effective des préoccupations de chaque partie prenante du processus de développement économique.
Il est prévu cette année, 11.696.721 tonnes de céréales et 682.000 tonnes de coton graine. De quoi amorcer la campagne de 2026 avec sérénité.
L’institution financière mondiale est venue s’enquérir des préoccupations du gouvernement malien dans la conduite de ses actions de développement de façon générale, et proposer des pistes de solutions à la crise économique couplée à la crise politico-sécuritaire qui secoue notre pays.
Cet ancien des Organisations non gouvernementales internationales au Mali, s’était d’abord mué en promoteur d’un campement touristique dans la ville de Tombouctou où il résidait, avant de devenir aujourd’hui un producteur agrobiologique. Sa ferme de 3 hectares se trouve à Yola, près de.
Cette rencontre stratégique est devenue, au fil des ans, un cadre privilégié d’échanges et de réflexion sur les défis et opportunités du secteur agricole au Mali.
Le Programme, qui s’étend sur 3 ans (2024-2027), est financé par le Royaume des Pays-Bas en partenariat avec l’Unicef.