Spécial 20 janvier, #Mali : Reconquête du territoire national : Des leaders politiques et de la société civile tirent leurs chapeaux aux FAMa

La montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa) est, aujourd’hui, une réalité qui crève les yeux. De Kayes à Tessalit en passant par Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal, nos militaires sont engagés, jour et nuit, sur l’ensemble du territoire national pour assurer la sécurité de leurs concitoyens et de leurs biens.

Publié vendredi 19 janvier 2024 à 07:20
Spécial 20 janvier, #Mali : Reconquête du territoire national : Des leaders politiques et de la société civile tirent leurs chapeaux aux FAMa

De gauche à droite: Me Mountaga Tall, président du Cnid-Faso Yiriwa Yon, Pr Salikou Sanogo, président de l’Espoir pour la démocratie et la République,Moussa Mara, président du comité de planification stratégique de Yèlèma


Dotés des moyens conséquents par les autorités de la Transition, ils sont parvenus à déstabiliser les forces du mal qui occupaient une grande partie de notre pays et qui avaient fait de la vie des populations locales, un véritable enfer. Aujourd’hui, la donne a complètement changé. C’est l’Armée malienne qui est désormais le seul maître sur le terrain. Toute chose qui fait la fierté de tous les Maliens de tous les bords politiques et associatifs. Dans le cadre de la célébration des 63 ans de l’Armée,  nous avons recueilli les réactions de certains leaders de la classe politique et de la société civile sur les récents exploits de nos militaires dans la sécurisation du territoire national


Me Mountaga Tall, président du Cnid-Faso Yiriwa Yon : «Aujourd'hui, le Mali est de nouveau UN et le Mali indivisible redevient une réalité»

Même si de nombreux Maliens ont une double nationalité, nos compatriotes s’accordent toujours pour dire que  "personne n'a deux Mali". Ils ajoutent également que "le Mali est le seul bien que nous avons en partage, prenons-en donc soin".

Ces deux assertions expliquent pourquoi la reconquête en cours de l'ensemble du territoire national par l'Armée malienne est soutenue et saluée quasi unanimement par nos compatriotes, tant à l'intérieur du pays que dans la diaspora, sans distinction d'âge, d'appartenance politique, sociale, religieuse ou autre.

En effet, avec de telles convictions profondément ancrées en chacun de nous, il est impossible de se contenter d'un «demi-Mali», d'un Mali amputé de certaines de ses régions, ou d'une République au sein de la République du Mali. Ou pire encore, remettre en question la Nation malienne qui existait avant la colonisation et qui reste l'un de nos biens les plus précieux, hérité de nos ancêtres et que nous devons impérativement transmettre aux générations futures.

Depuis plus d'une décennie, suite à l'effondrement de la Jamahiriya arabe libyenne de Mouammar Khadafi, une partie du nord du Mali échappait au contrôle de l'État. Kidal en était devenu le symbole.

Pour retrouver son intégrité territoriale perdue, le Mali a tenté à plusieurs reprises des pactes nationaux et des accords de paix, sans résultats tangibles. Les Maliens, quant à eux, ont vécu des frustrations et des humiliations, oscillant entre espoir et colère.

Il fallait trouver une solution, d'autant plus que toutes les tentatives de réparer le tissu national gravement endommagé se sont révélées être des impasses, voire des chimères soldées par des échecs.

C'est pour toutes ces raisons que nos compatriotes ont consenti, sans hésitation, à tous les sacrifices demandés pour équiper nos Forces de défense et de sécurité des moyens nécessaires à la réalisation de l'intégrité territoriale du Mali. Le chemin qui a conduit à la réalisation de cette réunification du pays a été long, tortueux, difficile, parsemé de nombreux obstacles entre dynamiques nationales et interventions étrangères. Les FAMa, après une épique épopée ont ramené Kidal dans la République. Aujourd'hui, le Mali est de nouveau UN et le Mali indivisible redevient une réalité.

Cependant, un autre chantier tout aussi difficile s'ouvre : la réalisation de l'unité nationale après celle de l'intégrité territoriale. Les enfants du Mali qui, par le passé, ont pris les armes ou revendiqué l'autonomie, voire la sécession d'une partie du territoire national, doivent se ressaisir, renoncer à leurs projets, faire amende honorable et revenir occuper leur place au sein de la famille malienne. Comme nous l’enjoint notre devise : « Un Peuple, un But, une Foi ». Ils pourraient être aidés dans cette entreprise de réconciliation nationale : c'est là tout le sens du dialogue inter-Maliens dont la mise en œuvre est en cours. La main est tendue, il faut la saisir de bonne foi. Et seul le Mali en sortira gagnant.

 

Pr Salikou Sanogo, président de l’Espoir pour la démocratie et la République : « Nous avons suivi avec un sentiment de fierté l’épopée de l’Armée malienne dans la reconquête des camps des forces hostiles »

C’est un sentiment de fierté que notre Armée ait pu faire ce travail colossal en peu de temps. En 2013, lorsque l’armée française a empêché l’armée malienne d’accéder à Kidal, tout le peuple malien était en colère et humilié. Après, nous avons vu notre pays envahi par toutes sortes de groupes armés qui ont semé la terreur, la mort,   la division et qui ont occupé des portions extrêmement importantes de notre territoire.

Des armées européennes sont venues en grand nombre. La Minusma aussi est venue et au fil des ans, nous nous sommes rendus compte que ces armées se comportaient comme des armées d’occupation. De ce fait, chercher à reconquérir tout le territoire malien s’assimilait à une lutte de libération. Il fallait libérer notre pays des occupants. Sous le leadership de Soumaïla Cissé, nous avions dit que l’Accord d’Alger a le germe de la division de notre pays. Et on ne s’est pas tromper puisque le comportement des forces étrangères envers notre pays était effectivement un projet de division du Mali.

Cela s’est renforcé au fil des ans et tout dernièrement, un ministre français a dit de manière sûre que ‘’le Mali sera divisé du moment où il n’y a plus de force française, ni de force de la Minusma et des autres forces’’. Donc, c’est un projet qui date depuis la colonisation. Les Maliens, compte tenu de leur histoire, ont toujours refusé que des forces étrangères colonisent notre pays.

Dans toutes les parties du Mali, les gens ont résisté à la pénétration coloniale et cette histoire ne pouvait être perdue par nos jeunes soldats. Avec la rectification de la Transition, notre armée a heureusement eu un commandement formé par des jeunes patriotes qui ont juré de réaliser leur serment de servir le pays et de tout faire pour que son intégrité et son unité soient effectives.

Nous avons eu aussi un gouvernement formé de patriotes qui ont œuvré dans le sens de conforter ce que l’Armée malienne faisait. Ce qui est plus important, le peuple malien s’est mobilisé autour de son Armée. à cause de sa mobilisation et son patriotisme, il a réussi à faire partir les armées étrangères, notamment celles de la France et des autres pays de l’Europe ainsi que la force de la Minusma. Nous avons suivi avec un sentiment de fierté l’épopée de l’Armée malienne dans la reconquête des emprises et des camps des forces hostiles. Au fur et à mesure que l’armée arrivait à mettre la main sur les emprises, le peuple malien la réconfortait et nous avons retrouvé petit à petit notre honneur et notre fierté. Voilà notre Armée, avec l’appui de la population et la bravoure, est arrivée à occuper Kidal. C’est un symbole.

La réorganisation de l’Armée et le leadership du gouvernement ont fait en sorte que nous avons eu des résultats probants. C’est pourquoi, on félicite, soutient et encourage l’Armée malienne. Le Mali est un enjeu extraordinaire non seulement sur le plan des ressources du sous-sol mais aussi en termes de sa position géostratégique. Sans oublier l’exemple que le Mali a donné à l’Afrique entière. Ceux qui veuillent continuer à nous tenir dans la sujétion ne vont pas relâcher. Donc, la lutte continue !

Moussa Mara, président du comité de planification stratégique de Yèlèma : « nous soutenons nos forces armées et de sécurité par rapport à leur volonté de contrôle du territoire»

 

 

Chacun des 23 millions de Maliens retiendront évidement que le fait de 2023 est un fait de l’Armée, notamment le retour de Kidal dans le giron de l’état malien. Parce que Kidal a illustré au moins ces 30 dernières années toutes les atteintes à l’intégrité de notre territoire. Il y a eu des rebellions qui ont conquis et gardé Kidal et les dix dernières années, c’était le cas. Chaque Malien a vécu profondément ce qui est arrivé en 2012 et 2013 et a applaudi ce qui s’est passé le 14 novembre dernier du fait de nos Forces armées et de sécurité. C’est pourquoi, il faut que nous félicitions, soutenions et prions pour elles.

La volonté de nos autorités qui consiste à faire en sorte que l’état malien puisse exercer le contrôle effectif de son territoire, tout Malien doit partager cela. Parce que ce qui nous caractérise en tant que Malien, c’est notre territoire.  Avoir un état qui contrôle le territoire est le minimum. Donc, il faut vraiment que nous soutenions nos forces armées par rapport à cette volonté de contrôle du territoire. Sans contrôle du territoire, il n’y a pas de fourniture de services. Si vous dites de faire des goudrons, cela n’est possible que dans un endroit où l’état est présent, en l’occurrence les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets et les directions techniques. Et évidemment les Forces armées sont derrière ceux-ci. Donc, la présence des forces armées  est le préalable à tout : fourniture de services, développement, unité, réconciliation et tout ce dont on peut parler.

Il faut que nous soutenions nos Forces armées et de sécurité d’autant plus que ce qui avait caractérisé le Mali, il y a quelques décennies était une armée forte, respectée qui participait à des missions des Nations unies, de l’Union africaine, de la Cedeao pour aider la stabilité des autres et qui faisait la fierté de notre pays. Je pense que c’est dans cette direction que l’Armée malienne est en train de s’orienter. Là aussi, c’est une raison pour l’encourager et la féliciter.

Je profite de cette occasion pour demander à ce que nous fassions encore plus de rigueur sur le recrutement dans l’Armée. L’Armée n’est pas un lieu où quand on échoue, on vient. On va dans l’armée par vocation. Il faut qu’on retrouve ces fondamentaux. Cela assure demain l’Armée que nous voulons pour notre pays. Il faut que nous soyons rigoureux dans l’utilisation des moyens de l’état au sein de l’Armée comme au sein de l’Administration.

Là aussi, c’est en faisant des économies sur les moyens que nous pouvons atteindre les résultats sécuritaires mais aussi permettre à l’état de pouvoir aider les jeunes à trouver un emploi, d’investir dans les usines, dans les universités et dans les centres de santé. Et enfin, il faut « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » qu’on travaille avec cela dans l’Armée aussi. Cela est valable dans l’Administration comme dans l’Armée. C’est avec ces éléments de bonne gestion et de bonne gouvernance que l’Armée pourra être encore beaucoup plus l’armée que nous souhaitons demain et après-demain. Bonne fête à nos Forces armées et de sécurité ! Nous sommes avec elles.

 

Bembablin DOUMBIA

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