
Deux enseignements émergent
de ce choc furtif, comparé à d’autres,
bien plus longs : une large partie de l’opinion internationale y a vu une
victoire iranienne, et un mythe est tombé, celui de la puissance militaire
israélienne, ou du moins de son arme fétiche, le «Dôme de fer».
Il faut dire que cette guerre a frappé l’État hébreu en plein doute, après l’attaque surprise du Hamas le 6 octobre, baptisée «le Déluge d’Al-Aqsa», et les otages israéliens toujours introuvables à ce jour.
Ces deux
conflits ont aussi ébranlé un
autre mythe, vieux de 80
ans : celui de l’Organisation
des Nations unies. Née comme un messie pour semer la paix après la Seconde
guerre mondiale, l’ONU devait corriger les faiblesses de sa devancière, la
Société des Nations. De nombreux experts en relations internationales ont nourri de grands
espoirs pour cette institution, reléguant la SDN
au rang de simple forum de dialogue, tandis que l’ONU, avec son organe phare,
le Conseil de sécurité, semblait taillée pour des décisions concrètes.
Cette vision a
donné corps à l’objectif
du maintien de la paix à travers des opérations ad hoc. En 2019, on comptait 58
missions de maintien de la paix menées par l’ONU, avec des résultats
contrastés, de la première Force d’urgence sur la crise du canal de Suez en
1956 à la Minusca en
Centrafrique, en passant par la Minusma au Mali.
Depuis sa création, l’ONU a longtemps entretenu la promesse
d’être faiseuse de paix, sans jamais pleinement convaincre ni les citoyens du
monde, premiers bénéficiaires de ses actions, ni la majorité de ses États membres, privés de statut permanent et de droit de veto.
L’institution logée dans la Tour de verre de Manhattan peut se targuer d’être
un haut lieu de diplomatie mondaine, mais peine à incarner une grande faiseuse
de paix, croulant sous le poids
des conflits violents qui n’ont épargné
aucun continent.
Certes, des
voix autorisées reconnaissent des succès aux
opérations de maintien de la paix : la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, le
Cambodge, le Timor oriental sont souvent cités. «Les Casques bleus réduisent la
probabilité que les guerres civiles se reproduisent», affirme la professeure
Lise Howard de l’Université de Georgetown, dans son ouvrage Power in
Peacekeeping (Cambridge University Press, 2019). «Ils contribuent également à
la conclusion d’accords de
paix. Là où il y a une promesse de soldats
de la paix, nous avons plus de chances de voir des accords qui tiennent»,
poursuit-elle.
Ces rappels
montrent combien l’ONU a occupé
le devant de la scène depuis 1945, entre échecs et succès, dans la construction d’une architecture de paix mondiale en
perpétuelle turbulence. L’organisation a eu le temps d’écrire son histoire,
avec des secrétaires généraux emblématiques comme le Suédois Dag Hammarskjöld,
le Péruvien Javier Pérez de Cuéllar, le Ghanéen Kofi Annan et des sessions du Conseil de sécurité épiques, des Assemblées générales
légendaires.
Mais depuis
peu, l’ONU semble aphone et inaudible face
au conflit russo-ukrainien déclenché en février 2022, à la guerre chronique au
Proche-Orient, et surtout lors de la «guerre des 12 jours» entre Israël et
l’Iran en juin dernier. Que dire de son absence dans les pourparlers actuels entre la Russie, les États-Unis, l’Europe et l’Ukraine ?
L’ONU a eu le temps de forger son mythe, qui
semble aujourd’hui s’effacer sous l’accélération de l’histoire : d’abord avec
la fin de la guerre froide ayant favorisé l’avènement d’un monde unipolaire
dominé par l’«Occident collectif», puis avec le retour d’un monde bipolaire
(l’Occident et le reste du monde), voire multipolaire (l’Occident, les BRICS,
et les autres).
En ces heures
présentes, c’est bas les mythes : ceux
de l’Occident, d’Israël, du Dôme de fer, de l’ONU,
et bien d’autres encore. Dans ce décor, il est urgent pour l’Afrique de chercher
sa place et de la revendiquer, elle qui incarne l’avenir démographique,
juvénile et économique du monde. L’Union africaine, censée porter
cette ambition, peine à s’imposer dans les grands bouleversements géopolitiques
en cours, que ce soit au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), au
Soudan, en Libye ou ailleurs.
C’est une raison évidente pour la Confédération AES, qui a levé le masque de l’impérialisme, de poursuivre sa ligne souverainiste dans un monde qui dit : bas les mythes ! Et ce, à travers des partenariats bilatéraux sincères. L’AES entame la construction d’une réalité intangible : celle d’une Afrique qui assume son nouveau destin, loin de tout mythe.
Alassane Souleymane
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