«Le rappel profite au croyant dit un verset coranique». Afin que l’histoire serve, L’Essor a plongé dans ses archives et a déniché ces deux articles de sa production du mercredi 17 mars 1965. Nous vous les livrons tels quels. Le peuple algérien n’a sûrement pas la mémoire courte et se rappelle très certainement ce jour et d’autres pendant lesquels le Mali n’a pas réfléchi deux fois pour lui servir de base-arrière. Ou lui offrir une hospitalité à Gao comme au Bar Mali où Bouteflika est encore présent dans les mémoires.
Le Président Modibo Keita est arrivé hier matin à Bamako venant de Conakry où il a participé à la rencontre de trois présidents des Républiques sœurs de Guinée, d’Algérie et du Mali. Il a été salué à son arrivé par les membres du bureau politique national, du Gouvernement, de l’Assemblée nationale et par plusieurs milliers de militants et militantes de l’Union-soudanaise R.D.A.
Voici le texte intégral des déclarations faites par les présidents Ben Bella, Sékou Touré et Modibo Keita :
LE PRÉSIDENT BEN BELLA
« J’ai retiré de ces rencontre un sentiment de satisfaction parce je suis persuadé que nos discussions donneront un contenu à l’OUA et feront de cette organisation un instrument décisif de l’unité du continent.
« L’impérialisme cherche la division de l’Afrique et nous constatons malheureusement certaines prises de position négatives de quelques frères africains.
« Nous devons combattre plus efficacement l’impérialisme pour éviter qu’il nous divise. C’est notre engament qui finira par triompher et par mettre en échec les manœuvres de division de l’impérialisme. »
LE PRÉSIDENT AHMED SÉKOU TOURÉ
«Les rencontres de Bamako et de Conakry ont la même signification puisqu’elles ont le même ordre du jour. Nos préoccupations concernent l’émancipation africaine.
« les résultats des rencontres de Bamako et de Conakry pourront permettre une meilleure conjugaisons de nos partis et de nos peuples. Il s’agit d’œuvrer au renforcement des bases d’action unitaire des peuples africains, étant entendu que la libération du continent sera l’œuvre de l’ensemble des peuples africains.»
Le président Ahmed Touré a ajouté : « Mais zen Afrique, comme on sait, existent des partis plus ou moins dynamiques, des Etats plus ou moins engagés et également des gouvernements plus ou moins décidés à en finir définitivement avec l’impérialisme.»
LE PRÉSIDENT MODIBO KEITA
« Il s’agit pour nous de renforcer nos liens de coopération et cela dans tous les domaines, non pas parce que nous voulons une politique particulière en Afrique, mais plutôt pour renforcer nos indépendances, faciliter l’&édification économique de nos pays et apporter notre contribution positive à l’O.U.A., qui constitue pour nous une charte dans le cadre de laquelle nous pensons que les Etats africains ayant opté pour des systèmes différents peuvent coopérer dans la mesure où ils veulent honorer l’engagement pris à Addis-Abeba.
« Il s’agit également de renforcer l’action de l’O.U.A. contre le colonialisme pour libérer certaines parties du continent encore soumises à la domination étrangère et neutraliser les tentatives d’infiltration de l’impérialisme en Afrique de manière subtile. »
LE PRÉSIDENT BEN BELLA DE RETOUR DE CONAKRY ET DE BAMAKO : NOUS FERONS ÉCHEC A LA STRATEGIE NOUVELLE DU COLONIALISME
«Nous devons faire front devant la stratégie nouvelle du colonialisme et nous sommes convaincus que les décisions arrêtées à Conakry et à Bamako feront échec à ces manœuvres », a notamment déclaré le Président Ben Bella, à son arrivée hier après-midi à Alger après ses conversations avec les présidents du Mali, du Ghana et de la Guinée.
Le chef de l’Etat, après avoir souligné que la création de l’O.U. A et son développement révolutionnaire avait stoppé le colonialisme, a affirmé que devant le succès de l’Unité Africaine, l’impérialisme avait multiplié ses manœuvres pour affaiblir l’O.U.A.
«Les rencontres de Bamako et de Conakry, dit-il encore, avaient pour but l’étude des derniers développements qui ont eu lieu en Afrique, en général, et aussi bien à Bamako qu’à Conakry, nous avons arrêté des positions vis-à-vis du colonialisme et du néo-colonialisme qui se font de plus en plus jour en Afrique.»
«Ce que nous avons décidé, a-t-il poursuivi, permettra de dévoiler ces manœuvres et de les faire comprendre à certains chefs d’Etat africains».
Parlant de son voyage à Conakry, le Président Ben Bella a souligné que «l’objectif premier de la délégation algérienne était d’abord de manifester aux frères de la République de Guinée et au frère Ahmed Sékou Touré une solidarité agissante et concrète au moment où le fascisme portugais se manifestait contre le peuple guinéen.»
«Il n’est plus inutile de de rappeler, a-t-il conclu, que les expériences de Bamako et de Conakry sont des expériences qui intéressent l’Afrique entière à plus d’un titre. Ces expériences qui ressemblent à celles que nous menons ici, et au Ghana aussi, permettront de consolider l’Unité Africaine».
Rédaction Lessor
Les deux délégations ont évoqué des sujets d’intérêt commun ayant trait à la coopération économique et commerciale. Il s’agit, entre autres, du projet d’interconnexion ferroviaire, de l’opérationnalisation de nouveaux corridors de transit de marchandises et de la transhumance.
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