Autonomisation économique des femmes : La solution par la formation professionnelle

Le secteur attire beaucoup de femmes, particulièrement les diplômées en quête d’emploi. Les stages de formation permettent d’exercer des métiers rentables. L’atelier Firdaous-Assitan Soumaoro (AS) à Bamako en est une référence dans notre pays

Publié vendredi 12 mai 2023 à 06:12
Autonomisation économique des femmes : La solution par la formation professionnelle

Mme Kayentao Aminata Diallo à l’œuvre


Les femmes, qu’elles soient instruites ou analphabètes, apprennent les métiers artisanaux : coiffure, tatouage, coupe et couture, maquillage, etc. Elles ont un objectif commun : «être autonomes».  Pour obtenir cette indépendance financière, beaucoup d’entre elles ont choisi de se former  dans différentes spécialités. En matière de formation, l’atelier Firdaous-AS, situé à Daoudabougou, apporte une grande contribution aux femmes apprenantes.


Ce mardi 2 mai dernier, la cour du centre est remplie de monde. Une centaine de femmes se mettent à l’abri des rayons ardents du soleil de midi sous un hangar de fortune. Certaines sont assises dans des chaises et d’autres sur des nattes.  Nous les retrouvons en train de mettre le henné aux pieds et aux mains des clientes   à l’aide de lamelle et de ruban adhésif blanc. Le travail final est très joli à voir. La plupart de ces femmes apprenantes sont accompagnées de leurs enfants.

Mme Kayentao Aminata Diallo est venue de Missabougou,  un quartier populaire de la Commune VI du District de Bamako, pour apprendre le tatouage traditionnel à l’atelier Firdaous-AS.   «J’ai obtenu le brevet de technicien  en comptabilité (BT1) en 2017. Je n’ai pas pu avoir le BTII. Après mon mariage, je ne faisais aucune activité génératrice de revenus.  J’ai décidé de fréquenter ce centre», explique la jeune dame de 25 ans. Elle suit cette formation depuis trois mois qui lui coûte 40.000 Fcfa. Après la formation, elle compte ouvrir un salon de tatouage chez elle. «Avec cette activité, je peux gagner de l’argent surtout à l’occasion des fêtes et des cérémonies sociales », se réjouit notre interlocutrice.

Lors de la formation, Mme Kayentao Aminata Diallo dit rencontrer des difficultés pour réaliser certains modèles de tatouage traditionnel. « Ces modèles requièrent beaucoup de courage et de patience», avoue-t-elle.

Nous avons aussi approché Nassa Camara qui vient de Djicoroni para en Commune IV du District de Bamako.  Détentrice d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) dans la spécialité Transit en 2016, la jeune dame de 27 ans a décidé, en février dernier, de se former  dans la spécialité maquillage. Elle trouve que cette activité est bien rentable. Après l’obtention de son attestation à l’atelier Firdaous-AS, elle envisage d’ouvrir un salon de maquillage.

 

DÉGOÛT DU CHÔMAGE- Après avoir empoché sa maîtrise en sociologie en 2010 à la Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage (Flash), Mme Koita Rokiatou Guindo est au chômage. Elle a effectué plusieurs stages de perfectionnement. Dégoûtée du chômage, elle a décidé, il y a 4 mois,  d’apprendre la coupe et couture au centre Firdaous Elle se dit satisfaite des notions apprises là-bas. Elle a acheté une machine  à coudre qui lui permet de s’exercer chez elle et de mettre en pratique les conseils de ses encadreurs du centre.


Celle qui habite Garantiguibougou, en Commune V du District de Bamako, est convaincue que l’apprentissage d’un métier demande du courage et de la patience pour arriver à ses fins. Mme Koita Rokiatou Guindo souhaite suivre les traces de la promotrice de l’atelier Firdaous-AS en créant des emplois pour ses soeurs. Kany Kanouté, la trentenaire passée, habite Kati Koko plateau. Elle a appris à l’atelier Firdaous le tatouage moderne et traditionnel. «Auparavant, je ne travaillais pas. Quand j’ai eu vent des opportunités d’apprentissage à l’atelier Firdaous-AS, j’ai informé mon mari qui a accepté de m’inscrire à des cours», se souvient-elle.

Ce métier lui permet de subvenir aux besoins de ses enfants et aider son époux. Depuis 2022, elle fait preuve d’un immense courage pour exercer cette activité. «Mon quartier est très loin de l’atelier. Pour être à l’heure au travail, je dois me réveiller très tôt pour préparer les enfants qui doivent aller à l’école», explique celle qui ambitionne également de se former en maquillage. Elle confie que dans l’avenir, elle veut ouvrir un salon de coiffure à Kati et aider ces camarades à être à l’abri d’une vie désœuvrée.

Fatoumata N’DIAYE

Rédaction Lessor

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