Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin
2023, sur toute l’entendue du territoire national et dans les missions
diplomatiques et consulaires, à l’effet de se prononcer sur le projet de
Constitution. Le
projet de Loi fondamentale soumis au référendum est initié dans le cadre de la
mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation
(ANR).
La réussite d’un projet d’une telle envergure passe, sans doute, par son
caractère inclusif. Conscientes de l’enjeu et surtout de la nécessité de bâtir
un consensus autour du projet de texte, les autorités de la Transition ont fait
le choix de son élaboration de façon participative avec les représentants de
toutes les forces vives de la nation. Percevant la justesse et les dividendes
d’une telle démarche, le chef de l’État n’a eu de cesse d’exhorter nos
compatriotes au rassemblement afin de mener à bien les chantiers majeurs de la
Transition.
«Je lance un appel à tous les Maliens, comme on a coutume de dire
dans l’armée, de resserrer les rangs, de faire l’union sacrée autour de notre
pays, des réformes politiques et institutionnelles, surtout autour de la
défense de la patrie», invitait récemment le colonel Assimi Goïta. La
participation de quelques membres du Cadre d’échanges des partis et
regroupements politiques pour une Transition réussie aux travaux de
finalisation du projet de Constitution contribue à cette dynamique
d’inclusivité.
Pour
autant, sans forcement être des raisons rédhibitoires à la réussite du
processus, des défis et questionnements demeurent. En effet, pour divers
motifs, une frange de l’opinion, dont des partis politiques et des
organisations de la société civile, rechigne à adhérer à cette initiative qui
consacrera la naissance de la 4è République. Depuis des mois, la Coordination
des organisations «Appel du 20 février pour sauver le Mali» ne fait pas mystère
de sa décision à s’opposer, par des moyens légaux, à la tenue de ce référendum.
La raison ? Le regroupement que dirige le magistrat Cheick Mohamed Chérif
Koné estime en effet qu’en dehors du président de la République et des députés
démocratiquement élus, nul autre ne peut prendre l’initiative de révision de la
Constitution a fortiori d’une nouvelle Loi fondamentale. Dans le contexte
actuel de la Transition, déduisent les animateurs de «l’Appel du 20 février»,
le pays ne dispose ni de président de la République ni de députés.
Au
demeurant, dans ce projet de Loi fondamentale, outre des sujets comme
l’officialisation d’une ou des langues nationales, force est de relever que la
question de la laïcité suscite la réprobation de certains de nos compatriotes.
En première ligne de ce courant de pensée, la Ligue malienne des imams et
érudits pour la solidarité islamique au Mali (Limama) a appelé, il y a peu,
tous les «musulmans patriotes» à voter contre le projet de Constitution dans sa
forme actuelle. Le souhait des responsables de la Ligue est que les autorités
remplacent la laïcité par un État multiconfessionnel.
L’absence
d’évolution particulière relevée dans le projet de Loi fondamentale par rapport
aux «dispositions indispensables à une concrétisation des mesures législatives
et réglementaires en faveur de l’Accord pour la paix et la réconciliation»
serait le principal grief de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA)
pour ne pas s’y reconnaitre. Prenant
la juste mesure de la situation, les autorités ont, ces derniers temps, réalisé
plusieurs activités concourant à améliorer l’organisation du scrutin.
Il s’agit
de la mise à jour du fichier électoral ; de l’impression des listes
électorales, des extraits de liste par bureau de vote et des listes
d’émargement ; de l’élaboration de la décision fixant le modèle de la
procuration à l’occasion du référendum du déploiement à l’intérieur du
matériel et des documents du scrutin avec l’appui de l’Armée de l’Air, dans le
cadre de l’opération «Tilekura»…
Du reste, il convient de mentionner la récente
création au ministère de l’Administration territoriale d’un Comité technique
d’appui à l’Aige dans l’organisation du référendum et des élections générales.
Sans oublier la possibilité offerte aux citoyens de voter avec d’autres pièces
que la carte d’électeur biométrique.
La
mobilisation, l’engouement et surtout le désir de s’approprier le contenu du
document observés chez nos compatriotes lors des phases de vulgarisation ainsi
que l’adhésion in fine de forces politiques, sont de bons présages.
Au
total, malgré des écueils, l’on devrait s’attendre à une organisation réussie
du référendum le 18 juin prochain. Le gouvernement a, au terme du Conseil des
ministres de mercredi, rassuré l’opinion que toutes les dispositions sont
prises pour la bonne tenue du scrutin à travers la sécurisation des opérations
par les Forces de défense et de sécurité qui voteront, par anticipation, le
dimanche 11 juin 2023.
La séquence qui s’ouvre ce vendredi comme celles plus cruciales à venir doivent être des moments de fête, de fair-play pour le confort et la consolidation de la démocratie au Mali.
Massa SIDIBE
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