De gauche à droite: Souleymane Koné et Dr Modibo Soumaré
Souleymane Koné : «La Transition a instauré une autre image du Mali et la dignité du Malien»
La Journée de la souveraineté retrouvée a été bien
accueillie, d’abord, par les populations maliennes. Parce qu’il s’agit de
l’expression de notre souveraineté, de notre dignité retrouvée, cela n’a pas de
prix. Aujourd’hui, tous les Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, sont
fiers de la position de la Transition qui a permis de restaurer la dignité et surtout
imposer le respect du Malien où qu’il se trouve. L’estime de soi, d’un homme,
d’un peuple est la première condition de son épanouissement, de son émancipation.
Si on n’a pas confiance en soi-même, on ne peut rien faire.
Cela est vrai pour
les hommes comme pour les Nations. Le Mali a été, ces dernières années,
maltraité et à la limite, les Maliens apparaissaient comme des parias. La
Transition, aujourd’hui, a instauré une autre image du Mali, la dignité du
Malien et une image positive d’un Mali qui tient débout, qui se bat contre
l’adversité et qui impose le respect aux autres.
Cela est la première condition pour entamer toute autre procédure
vers le développement, vers le bien-être comme je viens de le dire. C’est
pourquoi, cette journée est importante parce qu’il faut que le Mali, un pays de
grands Empires, puisse être respecté par tous. Et cela dépend de l’attitude du
Malien et de celle des dirigeants maliens. Si on courbe l’échine, si on donne
l’impression que nous devons éternellement rester à genoux et chercher
l’approbation des autres sans nous définir nous-mêmes, nos priorités, nos
valeurs, nous serons toujours à la traine.
Parce que par la disposition des choses on a l’impression que tout a été
fait pour que le Mali soit contenu y compris dans l’espace que nous vivons
aujourd’hui. C’est pourquoi cette journée est d’une importance capitale. Et je
pense que les populations l’ont compris et l’ont célébré. Désormais ça va être
comme ça pour notre pays, pour notre avenir.
Je suis entièrement et totalement impliqué dans la
Transition. D’abord, c’est nous qui avons demandé la Transition. Je suis membre
du M5-RFP et membre du Comité stratégique. Au regard de tout ce qui se passait
dans le pays, nous avons souhaité qu’il y ait cette Transition pour que le Mali
se reforme profondément. Et c’est cela aujourd’hui la Refondation. Et sur ce
point, je pense que la Transition fait, au moment où je vous parle, les 10
points et 17 mesures que le M5-RFP avait déclinés et adressés aux autorités de
la Transition. Aujourd’hui, ces 10 points et 17 mesures sont en train d’être
appliqués avec beaucoup de bonheur.
Il y a de l’insuffisance comme dans toute œuvre humaine, mais aujourd’hui il y a effectivement beaucoup de choses qui se passent, qui se réalisent au niveau de la Transition qui est là pour jeter les bases institutionnelles, politiques et même économiques du Mali de demain. Sur ce point, je pense que tout homme qui est de très bonne foi peut dire aujourd’hui qu’il y a un horizon, une perspective qui se dessinent pour le Mali. C’est ça le rôle de la Transition et c’est ce qui se fait de façon convenue entre les forces populaires de l’époque et aujourd’hui les dirigeants de la Transition.
Dr Modibo Soumaré : «Je m’étonne que ce moment soit
choisi Pour fêter une souveraineté retrouvée»
D’abord, je m’étonne que ce moment soit choisi pour,
soi-disant, fêter une hypothétique souveraineté retrouvée. à regarder de près
la situation de notre pays, nous sommes dans une très grosse confusion quant à
l’indépendance, quant à la souveraineté.
Il faut reconnaître, de façon très
claire, que dans notre Loi fondamentale le Mali est l’un des rares pays à avoir
dit qu’il est prêt à céder une partie de sa souveraineté pour l’unité
africaine. Et cela nous amène à dire que les accords que nous avons signés, que
ce soit avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), la
Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union
africaine, les Nations unies ou autres, surpassent notre Loi fondamentale.
Donc, nous cédons une partie de notre souveraineté en signant ces accords.
Il faut qu’on arrête de jouer avec les mots. Aujourd’hui,
parler de souveraineté, au moment où on a 1.800 écoles fermées, au moment où on
ne peut se déplacer librement de Bamako à Djenné, au moment où on ne peut même
pas aller de façon sûre d’un point A (Bamako) à un point B (Koulikoro) dire
qu’on veut fêter notre souveraineté relève franchement de la blague. Et j’ai
entendu une des autorités dire que « le Mali a recouvré l’entièreté de son
territoire ».
Je crois, quand même, peut-être, qu’elle a besoin de faire
un petit voyage à l’intérieur du pays. Si c’était le cas, aujourd’hui, il
serait plus crédible d’aller fêter cela à Gao ou à Kidal ou à Tombouctou pour
voir réellement ce qui se passe. Aujourd’hui, il y a des millions de Maliens déplacés
internes dans notre pays. Parler de souveraineté, vouloir fêter une souveraineté,
ensuite nous dire qu’on ne peut même pas faire des rassemblements à cause de
l’insécurité, on se joue de qui ?
Il faut arrêter tout ça et dire la vérité aux Maliens. La
situation est difficile, personne ne dit que c’est la faute aux autorités
actuelles, mais qu’ensemble, on puisse trouver des voies et moyens pour résoudre
ces problèmes. Mais aujourd’hui, vouloir jouer avec les mots « souveraineté
retrouvée » et tout cela relèvent franchement de la blague, en mon
sens.
Propos recueillis par
Massa SIDIBÉ
Bembablin DOUMBIA
Rédaction Lessor
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