Se faire photographier ou filmer dans la chambre nuptiale et poster après
les images sur les réseaux sociaux est un nouveau phénomène autour duquel il y
a un emballement. De plus en plus de jeunes mariées, sans aucune crainte d’être
mises au ban de la communauté, jouent le jeu. Aujourd’hui, la pratique horrifie
les puritains qui entendent la combattre à travers la sensibilisation sur les
mêmes réseaux sociaux et l’éducation à un bon savoir-vivre et savoir-être. En
tout cas, les aînés ne s’accommodent pas de voir des règles non écrites de la
chambre nuptiale allègrement transgressées.
Les jeunes mariées qui se retrouvent dans la chambre nuptiale (kognosso)
franchissent le Rubicon. Elles ont inventé un phénomène consistant à se
photographier ou à se filmer soit en compagnie de leurs copines soit seules
pour ensuite les poster sur les réseaux sociaux. Alors que dans le temps, on
retrouvait les images de la chambre nuptiale dans un album photos. Et seuls les
intimes avaient le droit d’y jeter un coup d’œil. Une pratique nouvelle aux
antipodes de nos traditions. Les conseillères nuptiales ne manquent pas de la
dénoncer.
Une conseillère nuptiale est très souvent mise au service des jeunes couples durant les noces. Très souvent d’un certain âge, elle demeure une encyclopédie qui enseigne aux conjoints surtout à la jeune mariée les bonnes pratiques et manières convenables. Mais aussi sur le savoir-être dans la société en général et dans la belle famille. Une d’elle, Mme Gakou Astan Koné est conseillère nuptiale depuis des années. Selon elle, la tradition est en perte de vitesse parce que les jeunes mariées semblent n’accorder aucun crédit aux pratiques traditionnelles qui les mettent pourtant à l’abri de certaines difficultés liées à la vie de couple et en famille. «La chambre nuptiale a été instaurée pour éduquer le couple, apprendre aux conjoints à se respecter, à rester calmes. Une autre facette de la chambre nuptiale est de renforcer la foi des mariés à défaut les initier à l’islam. Mais aussi d’apprendre à la conjointe une gestion des rapports avec sa belle-famille et à repousser ses limites mêmes dans les situations d’inconfort. L’homme est tout aussi concerné par les conseils», explique l’experte.
UN TOHU-BOHU- Tout cela se passe loin des regards dans le respect strict de
l’intimité du couple notamment de la mariée. Mais, constate Mme Gakou Astan
Koné, il y a une nouvelle pratique de la jeune génération. Les amies de la
mariée viennent discuter sous la moustiquaire, couper le gâteau et même se
photographier, s’indigne la conseillère nuptiale. Estimant qu’elles
transgressent de ce fait les règles non écrites de la chambre nuptiale, la
conseillère nuptiale explique avoir été dévastée par le cas d’un couple qu’elle
encadrait. «La mariée, ses sœurs et copines ont semé le grand bazar. Cela dans
un tohu-bohu qui nuisait même au voisinage», raconte-t-elle. Mme Gakou Astan
Koné exprime son sentiment d’impuissance et essaie avec le recul de trouver une
justification dans l’évolution. Mais pour elle, cela ne doit en aucune façon
justifier les dépravations que nous enregistrons dans la chambre nuptiale.
Mme Touré Mamy, interprète et médiatrice pour les migrants résidant en
France, abonde dans le même sens. Cette Malienne d’origine qui n’apprécie pas
cette pratique de la nouvelle génération verse son avis dans le débat. «Je me
suis mariée en 2015 donc il n’y a pas très longtemps. Pour moi, ce changement
est lié à plusieurs choses, notamment la famille, la religion et l’éducation.
Les règles de la chambre nuptiale sont strictes et beaucoup de nos sœurs ne les
supportent pas. Les filles d’aujourd’hui n’ont pas d’intimité, c’est pourquoi
elles s’exposent sur les réseaux sociaux au prétexte d’être au diapason de
l’évolution de la société», regrette-t-elle.
La jeune génération a-t-elle conscience qu’elle est en train d’enfreindre
cette tradition qui fait partie des règles de fonctionnement de notre société ?
Pas du tout si l’on s’en tient aux propos de Néné. Cette jeune fille ne voit
pas d’inconvénient à cette pratique. Elle trouve même normal que quand on se
marie, il faut bien le montrer. Et le canal approprié aujourd’hui, ce sont les
réseaux sociaux.
Face à cette tendance des jeunes qui frôle l’insouciance, Daouda Diarra,
imam d’une mosquée de Niamana, invite à se ressaisir. «Revenons à nos
fondamentaux, à notre culture, mais aussi à nos us et coutumes. Référons-nous à
la religion, sinon un jour ou l’autre nous le regretterons parce que comment
expliquer que durant la chambre nuptiale un couple puisse filmer son intimité
et mettre ça sur les réseaux», s’interroge-t-il. Avant de rappeler
qu’autrefois, seul le mari pouvait voir le visage de sa conjointe dans la
chambre nuptiale.
Sarandiè. DOUMBIA
Rédaction Lessor
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