Les cadets maliens ont toutes leurs chances pour accéder au Top 16
Les seizièmes de finale de la Coupe du monde U17 qui démarrent aujourd’hui seront marqués par deux duels africains-africains. La première confrontation mettra aux prises la Zambie et le Mali cet après-midi à partir de 12h30 GMT, alors que la deuxième, prévue samedi, opposera le Sénégal et l’Ouganda. Concernant les autres sélections africaines, l’Égypte et le Maroc jouent également aujourd’hui contre la Suisse et les États-Unis, alors que l’Afrique du Sud, le Burkina Faso et la Tunisie en découdront respectivement avec le Japon, l’Allemagne et l’Autriche. C’est dire que quels que soient les résultats des seizièmes de finale, il y aura au moins deux équipes africaines en huitièmes de finale.
La bataille s’annonce rude pour les représentants du continent, mais après le parcours réalisé au premier tour (9 équipes qualifiées sur 10), on peut logiquement s’attendre à un nouveau tir groupé des cadets africains. Ce vendredi, les deux premiers matches des seizièmes de finale mettront aux prises la Zambie et le Mali d’une part et d’autre part, le Portugal et la Belgique. Évidemment, c’est l’affiche Zambie-Mali qui focalisera l’attention des supporters maliens et tout le monde espère voir les Aiglonnets damer le pion aux Chipolopolos cadets (surnom de la sélection U17 de la Zambie qui signifie boulet de cuivre en français, ndlr) et se hisser en huitièmes de finale.
Sur le papier, le match promet une belle empoignade entre deux équipes au style de jeu complètement différent et qui ont terminé, chacune, deuxième de leur poule respective. Le Mali derrière l’Autriche et la Zambie qui a été devancée par le Brésil avec le même nombre de points (7). Comme la plupart des pays anglophones, la sélection zambienne pratique un football basé sur le fighting spirit (football de combat en français), mais sur le plan technique également l’équipe a des arguments à faire valoir. Les Brésiliens peuvent en témoigner, eux qui ont rencontré toutes les difficultés du monde, avant d’arracher le nul 1-1 en toute fin de partie contre les Zambiens. Avec un milieu dense composé de cinq joueurs (1 récupérateur, 2 relayeurs et 2 milieux latéraux), les Chipolopolos cadets sont très difficiles à jouer et le premier défi des Aiglonnets sera de gagner la bataille du secteur médian. Certes, le football des Zambiens est souvent décousu et l’équipe ne semble pas avoir un vrai dépositaire de jeu, mais ils compensent ces lacunes par un pressing permanent sur le porteur du ballon.
Sur le plan individuel, les Aiglonnets doivent cocher le nom de deux joueurs : Jonathan Kalimina, le spécialiste des balles arrêtées, qui tire admirablement bien les corners (il a marqué sur corner direct contre le Brésil) et l’attaquant Salim Byrongo qui a marqué 3 buts en 3 matches, dont un doublé contre le Honduras. C’est lui seul qui joue à la pointe de l’attaque zambienne, il n’est pratiquement pas concerné par le travail défensif de l’équipe et reste toujours à l’affût, prêt à partir dans le dos de l’arrière-garde adverse. Un homme à surveiller comme le lait sur le feu par le capitaine Tiémoko Berthé et ses coéquipiers.
Dernier détail, la Zambie est dirigée par un technicien expérimenté, Dennis Makinka qui occupait le poste d’entraîneur-adjoint de la sélection zambienne U20 et qui a été appelé spécialement par la fédération de son pays pour la Coupe du monde U17. C’est un entraîneur râleur qui conteste systématiquement toutes les fautes sifflées contre son équipe et qui a maille à partir avec les arbitres depuis le début du Mondial.
LES AIGLONNETS FAVORIS- Depuis le début de la Coupe du monde, les cadets maliens martèlent à qui veut l’entendre que leur objectif est d’aller le plus loin possible et qu’ils sont déterminés à se battre jusqu’au bout pour faire honneur au Drapeau national. «Nous sommes comme les FAMa (Forces armées maliennes, ndlr) qui se battent nuit et jour pour défendre la patrie. Nous n’avons peur de personne», répètent-ils à l’envie. Le groupe est soudé, vit bien et affiche une envie collective de réaliser quelque chose ensemble. Mais l’atout principal du Mali, c’est la qualité l’effectif qui peut s’appuyer sur plusieurs individualités pour faire la différence.
Entre autres, on peut citer le duo offensif composé de Zoumana Ballo et Raymond Bamba, le piston gauche Mahamadou Traoré et les deux milieux de terrain Seydou Dembélé et Ibrahim Diakité. En outre, contrairement aux Zambiens qui ont concédé le nul lors de leur dernière sortie (1-1 face au Brésil, après avoir mené au score jusque dans les ultimes minutes du temps réglementaire), les cadets maliens ont terminé la phase de poules en beauté (2-0 contre l’Arabie saoudite) et sont en confiance. On peut être sûr d’une chose : si les protégés du sélectionneur Adama Djéfla Diallo jouent à leur meilleur niveau et se montrent efficaces devant les buts adverses, il y a fort à parier qu’ils franchissent le cap des Zambiens et se hissent dans le Top 16 mondial.
Dans les autres matches des seizièmes de finale, prévus ce vendredi, le Portugal, champion d’Europe en titre, affronte la Belgique, alors que la Suisse, la France, l’Argentine, l’Irlande, les États-Unis et le Brésil en découdront, respectivement avec l’Égypte, la Colombie, le Mexique, le Canada, le Maroc et le Paraguay. Samedi, la compétition se poursuivra avec les huit derniers matches des seizièmes de finale à savoir Corée du Sud-Angleterre, Sénégal-Ouganda, Italie-République Tchèque, Japon-Afrique du Sud, Allemagne-Burkina Faso, Venezuela-Corée du Nord, Autriche-Tunisie et Croatie-Ouzbékistan.
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Aujourd’hui
12h30 : Zambie-Mali
12h30 : Portugal-Belgique
12h30 : Suisse-égypte
12h30 : France-Colombie
14h45 : Argentine-Mexique
15h15 : Irland-Canada
15h45 : états-Unis-Maroc
15h45 : Brésil-Paraguay
Soulemane Bobo TOUNKARA
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