Crise de carburant : La situation à l’intérieur du pays

De Koulikoro à Tenenkou en passant par Kolondiéba, San, Ségou, Bla, Bafoulabé, Diéma, Nioro du Sahel et Youwarou, nous avons fait le constat de la crise des hydrocarbures à laquelle les populations sont confrontées en ce moment. Le prix du précieux liquide varie d’une localité à une autre

Publié lundi 10 novembre 2025 à 10:59
Crise de carburant : La situation à l’intérieur du pays

 A Nioro du Sahel, pour se procurer le précieux liquide, il faut se mettre en rang, souvent long de plus de 100 mètres

 


Vendredi dernier vers 11h, il y avait du carburant à Fougadougou à une vingtaine de kilomètres de Koulikoro. De 2h du matin à 11h le même jour,  il y avait aussi du carburant à la station Niantao à Kayo dans la Commune urbaine de Koulikoro. Au passage de notre équipe de reportage, des camions citernes étaient positionnés au niveau des deux stations Yara de la capitale du Meguetan. Ces stations-service n’avaient pas d’abord commencé la distribution, mais il y avait du monde. Tout comme à la sortie de Koulikoro vers Banamba, on trouvait le carburant dans un point de vente non loin du gouvernorat.


À Kolondièba, dans la Région de Bougouni, par où transitent en ce moment la plupart des camions citernes venant de la Côte d’Ivoire, la situation s’améliore. Depuis le 3 novembre, il y a du carburant dans plusieurs stations de la ville. Sur huit grandes stations-service, quatre sont en activité : SOTRAKA, Mali Sadio I et II, et Corridor). Les stations-service Kolondiè, Petro Sy, SONEF et Tadjiso sont dans l’attente. Ici, le litre d’essence se vend à 775 et 725 Fcfa celui de gasoil. SOTRAKA livre de l’essence et du gasoil. Par contre les trois autres offrent uniquement de l’essence aux clients.



À Dioïla, 13è Région administrative du Mali, aucune station ne dispose de carburant pour l’instant. Une rencontre d’information et d’échanges a été organisée par la gouverneure de la Région de Dioïla, Mme Mariam Coulibaly, le mardi 4 novembre au gouvernorat sur le sujet. Lors des échanges, l’exécutif régional a expliqué «les efforts déployés par l’État» et a, par la suite, promis de l’arrivée prochaine du carburant sans préciser de date. Les populations ont apprécié la démarche et se montrent plus que jamais résilientes. Il faut, tout de même, préciser que cette pénurie d’hydrocarbures a rendu difficile les récoltes et leur acheminement vers les lieux de stockage parce que bon nombre de paysans ont abandonné les charrettes au profit des tricycles comme moyen de transport.


Les détaillants, dans un commerce essentiellement informel, se livrent à toute sorte de spéculations. Le litre de carburant est vendu, dans des bouteilles, au prix oscillant de 2.500 à 4.000 Fcfa. D’ici l’amélioration de la situation, les populations qui relèvent avec inquiétude que la reprise de l’école est prévue pour le lundi 10 novembre, font preuve de résilience, en prenant leur mal en patience et en faisant confiance aux autorités.

Dans la ville de San (Centre), le litre d’essence se vend au marché noir entre 2.750 et 3.000 Fcfa. Au niveau de certaines stations-service, le carburant est disponible mais réservé pour les cas d’urgence, notamment la santé et la sécurité.


À Ségou,  il n’y a pas d’amélioration. Beaucoup de stations-services sont fermées. Au gouvernorat, une commission a été créée pour la gestion de la crise de carburant. On espérait l’arrivée de citernes de carburant cette semaine mais jusqu’à ce jour, aucune nouvelle. Le litre se vend sur le marché noir entre 4.000 et 5.000 Fcfa. Situation identique dans le Cercle de Markala, dans la région de Ségou. 


CRISE MULTIFORME– Le Cercle de Bla, également au Centre du pays, dans la Région de Ségou, traverse depuis plusieurs semaines une crise socio-sécuritaire et humanitaire d’une gravité inédite, provoquée par une pénurie quasi-totale de carburant. Ici, c’est une crise multiforme (de tout en un) de pénurie de carburant, de services vitaux paralysés et d’exode administratif. Cette situation a entraîné l’arrêt complet des services publics essentiels et l’exode d’une partie des autorités administratives.


La rupture des stocks d’hydrocarbures a mis à l’arrêt les deux principaux opérateurs publics de la ville : Énergie du Mali (EDM) et la Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep). La centrale locale d’EDM est totalement inactive, faute de carburant, plongeant la ville de Bla dans l’obscurité depuis plusieurs semaines. Sa sœur jumelle, la Somagep, qui parvenait à maintenir un service minimal, a également cessé ses opérations. 


La population est contrainte de s’approvisionner exclusivement auprès des forages de quartier ou des puits domestiques.

La pénurie d’hydrocarbures s’est étendue au secteur privé : les six stations-service de la ville sont à l’arrêt. Sur le marché noir, les prix du carburant ont flambé, atteignant 3.500 à 4.000 Fcfa le litre d’essence et 2.750 à 3.000 Fcfa le litre de gasoil. Cette flambée paralyse l’ensemble des activités économiques.

Le secteur de la santé est le plus durement touché. L’absence de carburant rend impossible l’acheminement des produits pharmaceutiques vers les Centres de santé communautaires (CSCom).

Plus grave, les références et évacuations de malades vers les hôpitaux sont suspendues. Ce sont désormais les familles qui doivent «se débrouiller» pour trouver des moyens de transport de fortune pour les patients, mettant en péril la vie des personnes nécessitant des soins urgents. Face à la pénurie, la population utilise massivement les vélos, les charrettes, se déplacent à dos d’ânes ou de chevaux, témoignant d’un retour à des modes de vie anciens.

Simultanément à cette crise logistique, le Cercle de Bla fait face à une insécurité grandissante et à de multiples menaces. Cette situation a poussé les autorités administratives à quitter leur poste : le préfet et les sous-préfets ont déserté les lieux. La majorité des maires des Communes ont également changé de domicile «par mesure de sécurité.»

Les Forces de défense et de sécurité (FDS) demeurent cependant mobilisées. Des patrouilles sont assurées en ville pour sécuriser la population. Une force spéciale a été récemment déployée dans le Cercle afin de renforcer les unités déjà sur place. La crise à Bla requiert une attention urgente des autorités nationales pour la mise en place d’un corridor logistique sécurisé afin de ravitailler la ville en carburant et de permettre le redémarrage des services vitaux.

GESTION RATIONNELLE À DIÉMA– À ce jour, le cumul de carburant, disponible dans les Stations de la ville de Diéma, à savoir Sahel, SOTRAKA, SODIES, Total, SEBAF, SOMAYAF, se présente comme suit : essence 521 litres, au seuil d’alerte et 21.552 litres pour le gasoil. Cette ville carrefour n’a pas été ravitaillée en essence depuis le 14 septembre passé, et la dernière date d’approvisionnement en gasoil remonte au 5 octobre. Malgré cette pénurie fortement ressentie par les populations, qui tend à paralyser totalement tous les secteurs d’activités, les prix restent stables : 725 Fcfa le litre du gasoil et 775 Fcfa pour l’essence.

Aux dires de Mamby Kamissoko, chef du service local du Commerce et de la Concurrence, il n’y a pas, au sens propre du terme, de spéculations sur le carburant. Le technicien, sillonne  a ville à pied, de jour comme de nuit, pour veiller sur la conformité du prix du carburant et la disponibilité des stocks dans les stations-service. Ainsi, chaque matin, le niveau des stocks est jaugé par les gérants avant de commencer à servir leurs clients. Il explique que la priorité est donnée aux véhicules militaires, aux ambulances, ainsi qu’à la Société énergie du Mali.



Il poursuit : «Pour une gestion plus rationnelle des stocks de carburant, ceux qui disposent de moulins ou de machines fonctionnant avec du carburant, font parvenir leurs listes en termes de besoins, que l’on partage, avec l’autorisation du préfet, bien entendu, entre les différents fournisseurs de carburant pour être servie. «Il est de mon devoir de transmettre quotidiennement au préfet, la situation des stocks de carburant au niveau des stations-service», indique-t-il, ajoutant que les véhicules qui sont de passage ne sont pas fournis en carburant, encore moins un individu dont l’identité n’est pas connue.


Un chauffeur dont le véhicule est tombé en panne sèche et qui préfère garder l’anonymat, déclare, désespéré, que même dix litres de gasoil, feront son bonheur. Le gérant de SOMAYAF, Siabou Guindo, affirme qu’il évite surtout les attroupements, qui, selon lui, occasionnent souvent des accrochages inutiles. C’est pourquoi, il gère au cas par cas ses clients.



Le préfet Hamadou Yacouba Diallo explique qu’il est exigé de tous gens de faire viser les photocopies de leurs pièces d’identité chez le maire, «condition sine qua non, pour l’octroi de bons de carburant délivrés par l’Administration». Le chef de l’exécutif local a invité «les populations à plus de résilience pour surmonter les multiples difficultés».

En attendant que les camions citernes bloquées à Sandaré, sur la route Kayes (Ouest), soient acheminés sous escorte militaire, les populations de Diéma gardent patience.

À Nioro du Sahel, l’essence se vend à 800 Fcfa le litre et le gasoil 775 Fcfa le litre. La vente a lieu tous les jours dans sept stations sur 12. Pour se procurer le précieux liquide, il faut se mettre en rang, souvent long de plus de 100 mètres. Sur chaque lieu de vente, des policiers assurent la bonne marche des opérations. Les stations approvisionnent les populations depuis plusieurs semaines avec des interruptions en certains moments. Signalons qu’in client n’a droit qu’à un litre pour les motos et 5 litres pour les véhicules. Concernant l’huile alimentaire rien n’a changé. On en trouve partout à 1.100 Fcfa le litre.

BAFOULABE, RUÉE VERS DEUX STATIONS– La pénurie de carburant au Mali, n’avait pas encore atteint la localité de Bafoulabé dans la Région de Kayes. Aujourd’hui, sur six stations-service, quatre sont à sec. Il s’agit des stations PDF et Kouakoulou de Manantali, à 85 km de Bafoulabé nord-est, les stations-service Traoré et fils et Nema petrolium de Mahina. Pour l’instant, les deux qui servent encore sont SODIES et SOTRAKA. «Le cumul des capacités des deux stations en essence est de 125.000 litres et 71.400 litres de gasoil», selon le chef local du Commerce et de la Concurrence, Abdoulaye Cissé. Malgré cette crise, les prix n’ont pas connu de hausse, car le litre de l’essence est vendu à 725 Fcfa et le litre du gasoil à 735 Fcfa.



«Les difficultés d’accès au carburant dans le Cercle de Bafoulabé sont dues d’une part à l’acheminement dans la zone de Manantali, d’autre part au blocage des camions citernes dans la cour de la douane à Kayes, la capitale régionale, pour des procédures de dédouanement», selon la même source. Cette situation a entraîné une pénurie d’où la ruée vers les deux stations fonctionnelles.

«Avec la nouvelle consigne des autorités de ne plus servir les clients avec des bidons de 20 litres, les populations environnantes ont du mal à s’approvisionner», se plaint Mamadou Diallo, un client. «Cette situation affectera nos déplacements, notre économie» car selon lui, «beaucoup de moteurs sont à l’arrêt depuis une semaine, compromettant la production agricole». «Le transport des denrées alimentaires est en train d’être touché. Si les autorités ne trouvent pas une solution urgente, la situation sera critique dans notre cercle», ajoute-t-il. Bafoulabé est une zone enclavée. Les seules stations-service demeurent à Mahina.

Youwarou, dans la zone inondée de la Région de Mopti est un carrefour. Il unit les régions du Nord et du Sud. Youwarou ravitaillait Mopti en carburant au cours de la crise. Le litre d’essence venant du Nord (Tonka, Diré…) se vend à 1.500 Fcfa par les détaillants car il n’y a pas de station à Youwarou. Les terroristes permettaient le passage du carburant pour les paysans. Un commerçant, par cupidité, a mis plus de 100 barriques de carburant dans sa pinasse interceptée par ces gens-là. Dès lors, tous les axes menant vers Mopti sont sous contrôle des terroristes.

La barrique se vend à 200.000 voire 250.000 Fcfa. Les pinasses sont autorisées par les terroristes à prendre leur propre consommation pour assurer le transport fluvial. L’eau est presque partout. Ainsi, les véhicules et les motos circulent moins. On peut seulement parler de cherté du carburant mais pas de pénurie puisque de 1.000 Fcfa, le litre d’essence est passé à 1.500 Fcfa soit une différence de 500 Fcfa.


Pas de pénurie de carburant, non plus à Tenenkou, dans la même Région, au Centre du Mali, mais une flambée des prix en raison des difficultés d’approvisionnement. Il existe deux stations-service dans de cette ville. Elles n’ont jamais cessé de vendre du carburant même si les prix ont été revus à la hausse, de 2.000 à 2.500 Fcfa pour l’essence et de 1.500 à 1.750 pour le gasoil.


Certains points de vente qui avaient cessé de vendre le carburant ont repris la vente du précieux liquide. Depuis le début de cette crise, il n’y a jamais eu d’attroupement devant les lieux de vente du carburant.

Correspondants de l’Amap

Rédaction Lessor

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