L’école normale supérieure de Bamako (ENSUP) a
tenu jeudi dernier la 8è session ordinaire du conseil d’administration.
L’ouverture des travaux était présidée par le conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique, Amadou Ouane, en présence du directeur général Dr
Douga Nassoko.
à l’ordre du jour, le procès-verbal (PV),
l’état d’exécution des recommandations de la 7è session, le programme
d’activités 2020-2021, le bilan académique de la même période ont été examinés
et adoptés par les 10 administrateurs présents. Ils ont aussi versé leur avis
dans les discussions sur le compte de gestion 2021, le contrat annuel de
performance (Cap), le programme annuel de performance (Pap), le règlement
intérieur.
Le
budget prévisionnel de l’école normale supérieure de Bamako au titre de
l’exercice 2022 est équilibré en recettes et en dépenses à un peu plus de 2,2
milliards de Fcfa, soit une légère augmentation de près de 3% par rapport à
2021. La subvention de l’État est estimée à un peu plus de 1,9 milliard, soit
85,5%. Les ressources propres prévisionnelles représentent 14,5%, soit 330
millions de Fcfa.
Le directeur de l’ENSUP a estimé que ce budget
ne couvre pas totalement tous les besoins de son école, car l’établissement
universitaire investit plus de 390 millions dans les heures supplémentaires. Il
a souhaité avoir le double du montant consacré aux heures supplémentaires pour
la prise en charge des 130 vacataires qui représentent la majorité des
enseignants de l’école.
L’ENSUP entend retrouver sa place d’antan dans
la formation des cadres du pays pour une véritable refondation de l’état, la
poursuite des activités de la Cellule interne d’assurance qualité. Des projets
avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la
culture (UNESCO) à travers le ministère de l’éducation nationale dont la
création du Centre avicenne pour la promotion de l’enseignement à distance.
Pour l’année universitaire 2021-2022, révèle le conseiller technique, l’ENSUP se propose d’améliorer la performance de tous ses services, la formation continue, le soutien des actions du Centre de formation ouvert à distance et de e-learning (FOADEL) pour les formations en ligne. Rappelons que l’ENSUP a été créée en 1963. Ses missions ont été redéfinies en 2000 et en 2010 pour prendre en compte la création de l’Université de Bamako et la nécessaire évolution de son statut. L’établissement compte 107 enseignants permanents, dont 7 professeurs de rang magistral.
Écoles «Maarif de Turquie au Mali» : Une grève
illimitée en vue
Le Comité syndical de la Fédération nationale
de l’éducation, des sports, des arts, de la recherche et de la culture
(FENAREC) de la Fondation «Maarif de Turquie au Mali» projette d’observer une
grève illimitée à compter du 2 mars prochain pour exiger la satisfaction de 4
points de revendications. Il s’agit de la réintégration sans condition de tous
les collègues licenciés, la validation sans délai du projet de l’accord d
établissement, le rappel intégral sans délai des bonifications, liées à
l’ancienneté sur la base du calcul proposé par le syndicat et la conformité des
bulletins de salaire des mois de décembre 2021 de janvier 2022 avec les sommes
versées.
Un rappel s’impose pour mieux comprendre la
crise. Le syndicat avait observé 5 jours de grève allant du 10 au 14 janvier
2022. Cet arrêt de travail était intervenu après le refus de l’administration
scolaire de la Fondation «Maarif de
Turquie au Mali» de valider l’accord d’établissement pour lequel elle s’était
engagée dans un procès-verbal (PV) de conciliation, signé entre
l’administration et les responsables syndicaux de la FENAREC le 10 mai 2021
pour un délai de 4 mois. Cet accord d’établissement vise à améliorer les
conditions de vie des travailleurs de ces écoles. Le secrétaire général du
bureau de la FENAREC, Modibo Sidibé, explique que les grévistes ont observé une
pause au regard du contexte. Parce que les autorités avaient souhaité l’union sacrée
contre les sanctions de la Communauté
économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), imposées à notre
pays le 9 janvier 2022.
«Mais à notre grande surprise, l’administration scolaire a licencié 10 collègues, y compris des responsables syndicaux à partir du 1er février 2022 pour fait de grève», a-t-il déploré. Cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est pourquoi, le syndicat de ces écoles, a déclaré son secrétaire général, a déposé, le 14 février 2022, un préavis de grève illimitée sur la table du représentant des pays de la Fondation «Maarif de Turquie au Mali», au niveau de l’ambassade de Turquie dans notre pays, avec ampliation au ministère de l’éducation nationale et aux parents d’élèves.
Modibo Sidibé dira que le syndicat reste
ouvert au dialogue, mais se réserve le droit d’observer de maintenir son mot
d’ordre de grève illimitée, s’il n’a pas satisfaction.
Rappelons que le syndicat de la FENAREC, créé en octobre 2017, cherche à défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs des «écoles Maarif de Turquie au Mali», mais aussi à maintenir la cohésion entre eux dans le but d’obtenir un enseignement de qualité. Il est affilié à la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM).
Sidi WAGUE
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