À l’instar de la communauté africaine, notre pays a célébré, hier à Safo, la 7è édition de la Journée africaine de l’alimentation scolaire (ALISCO) sous le thème national : «L’alimentation scolaire à base des produits locaux, socle de promotion nutritionnelle de l’enfant et facteur de développement durable».
La cérémonie était coprésidée par la ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane et son collègue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Amadou Keïta, en présence de l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Mali Zhihong Chen.
La ministre de l’Éducation nationale a jugé le thème pertinent au regard de l’importance des produits locaux dans la construction du bien-être de l’enfant. Cela pour garantir le développement de l’enfant et maintenir sa croissance dans un bon état nutritionnel. Pour elle, le thème offre aussi l’occasion de renforcer et de tirer profit des programmes de repas scolaires locaux afin de promouvoir des aliments nutritifs pour les écoliers et créer les conditions de se rapprocher de l’objectif commun d’un monde sans faim (zéro faim).
Il s’inscrit en droite ligne de la vision des autorités de la Transition à travers le Programme décennal de développement de l’éducation et de la formation professionnelle (PRODEC 2), 2è génération, du département en charge de l’Éducation nationale.
Pour la ministre, il est unanimement reconnu que l’implication des cantines en milieu scolaire a pour effet d’améliorer la qualité des enseignements, des apprentissages et de favoriser l’accès et le maintien des élèves à l’école en général et les filles en particulier. Et d’ajouter qu’une cantine scolaire sert de lieu de diffusion des messages et des apprentissages de bonnes pratiques, mais aussi à asseoir les connaissances.
Elle a aussi rappelé que les autorités ont la ferme volonté de créer toutes les conditions nécessaires pour l’égal accès de tous les enfants à l’école à travers la généralisation progressive des cantines scolaires dans toutes les écoles avec une attention particulière pour les zones vulnérables, a-t-elle dit.
C’est dans ce cadre que son département avec l’appui de l’Union européenne mettra 55 infrastructures modernes de cantines scolaires à la disposition des collectivités territoriales pendant la Transition, afin d’améliorer les conditions de stockage des vivres et de restauration des enfants.
La ministre de l’Éducation nationale a aussi précisé que la situation alimentaire scolaire en 2022 a concerné 643.874 bénéficiaires, dont 46,93% de filles qui fréquentent 2.497 cantines scolaires dans toutes les régions du pays. Cette situation donne un taux national de couverture de 19,47%. L’État compte également y investir cette année près de 10 milliards de Fcfa.
Les deux ministres ont ensuite procédé à la remise symbolique des kits culinaires, notamment des ustensiles de cuisine, au comité de gestion scolaire (CGS) de l’école fondamentale de Safo, avant de couper le ruban symbolique de l’inauguration de la nouvelle cantine scolaire de cet établissement sur financement de l’UE et partager un repas commun avec les élèves.
Pour sa part, la représentante résidente du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Sally Haydock, a soutenu que l’alimentation scolaire est un investissement extrêmement bénéfique pour le développement d’un pays à court et moyen terme. Elle permet d’attirer et de maintenir les enfants à l’école, d’améliorer leur santé, mais aussi de stimuler l’économie et les marchés locaux.
À long terme, elle contribue à la croissance et à la paix parce qu’elle est le filet de protection sociale, le plus répandu dans le monde. Selon elle, de tels programmes aident à briser le cycle de la faim, la pauvreté et favorisent la réussite scolaire. La Journée a été initiée en 2016 lors de la 26è conférence des chefs d’États et de gouvernement de l’Union africaine (UA).
Sidi WAGUE
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