L’apport des journalistes dans la lutte contre la corruption est jugé en-deçà des attentes
La Journée africaine de lutte contre la
corruption a été instituée par le conseil exécutif de l’Union africaine (UA) à
Addis Abeba en janvier 2017 pour commémorer la signature de la Convention
africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, intervenue le 11
juillet 2003 à Maputo au Mozambique. Le thème de cette année est intitulé : «Stratégie
et mécanismes pour la gestion transparente des fonds de lutte contre la
Covid-19».
Pour l’occasion, le président de l’OCLEI, Dr
Moumouni Guindo, était accompagné du commissaire de police Badji Coulibaly,
membre du conseil de l’OCLEI et de la représentante de la Maison de la presse,
Mme Traoré Dado Camara. Les différentes faîtières de la presse n’ont pas manqué
à l’appel : Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM), Association
des éditeurs de la presse privée (ASSEP), Association des professionnels de la
presse en ligne au Mali (AFPM), Union des jeunes reporters du Mali (UJRM) ainsi
que des rédacteurs en chef et directeurs de publication.
La corruption est l’un
des plus grands tabous et souvent l’un des sujets les plus dangereux auxquels
un journaliste peut s’attaquer. Dans certains pays, l’alerte et le suivi assidu
de la presse ont contraint les autorités à faire des réformes institutionnelles
et législatives majeures pour renforcer les dispositifs anti-corruption de
leurs pays, a soutenu Dr Moumouni Guindo. Le conférencier a aussi déploré le fait «qu’au
Mali, l’apport des journalistes dans la lutte contre la corruption est jugé
plutôt en-deçà des attentes par de nombreux observateurs».
Cette insuffisance,
selon lui, s’explique particulièrement par la faiblesse de la collaboration
entre les médias et les structures chargées de lutter contre la corruption.
Mais aussi, par le déficit de formation des hommes de médias sur les concepts
de corruption et d’enrichissement illicite. à cet effet, l’OCLEI accorde une
grande place à la prévention de la corruption en général et de l’enrichissement
illicite en particulier.
«La présente activité avec la presse est une réponse à
ce besoin», a-t-il indiqué. Selon une estimation récente de la Commission économique
des Nations unies pour l’Afrique, notre continent perd 50 milliards de dollars
(environ 25.000 milliards de Fcfa) par an du fait des flux financiers
illicites. Ces pertes représentent des sorties illicites de ressources
naturelles, d’objets précieux des sociétés africaines et de divers produits de
crime.
Se
prononçant sur notre pays, le président de l’OCLEI a assuré : «Il ressort
d’une compilation des rapports des structures de contrôles que de 2005 à 2009,
les irrégularités financières au détriment de l’état et des collectivités territoriales
s’élèvent à environ 1.266 milliards de Fcfa des suites des détournements de
deniers publics, de fraudes aux marchés publics, de gaspillages et de
violations des textes». Et d’ajouter que les moyens ainsi perdus ou gaspillés
auraient pu servir à financer la construction de 264 hôpitaux de haut standing,
1.767 centres de santé de référence et environ 42 ponts, etc...
Pour Daouda dit Tugan Traoré, directeur de publication du journal d’investigation «L’Investigateur », ce cadre d’échange avec l’OCLEI est salutaire. « Il nous permet d’apprendre, d’échanger et proposer des solutions avec les institutions chargées de lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite». Rappelons que nombre de journalistes sont assassinés souvent ou ont des déboires avec la justice dans le cadre de leur travail. à cet effet, Daouda Traoré invite les autorités à s’impliquer dans cette lutte et assurer un environnement propice aux journalistes dans le cadre de leur travail.
Oumar SANKARE
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