#Mali : 14è Rencontres de Bamako : Le grand raout démarre samedi

La Biennale de la photographie s’impose comme l’une des plus grandes rencontres culturelles africaines. Ce rendez-vous qui se tient tous les deux ans, offre aussi l’opportunité à des jeunes artistes de s’inscrire sur les tablettes des grands collectionneurs d’art contemporain

Publié jeudi 14 novembre 2024 à 22:04
#Mali : 14è Rencontres de Bamako : Le grand raout démarre samedi

La 14è édition des Rencontres de Bamako, qui aura lieu du 16 novembre au 16 janvier 2025, s’ouvre dans quelques heures au Musée national. Avec pour thème : «Kouma», prosaïquement la parole, ce rendez-vous souffle ses 30 bougies cette année. Le célébrissime artiste Salif Keïta a été désigné ambassadeur de la rencontre, parce qu’il avait déjà entonné un hymne à la parole qui fait tabac. Et contrairement à ce que croyait une certaine opinion, les Rencontres de Bamako suscitent toujours un réel intérêt.

La Biennale de la photographie avait eu un coup de mou un moment donné en raison du retrait des partenaires financiers. Un mal pour un bien, car pour une question de souveraineté, les autorités maliennes ont décidé de la financer sur ressources propres avec le soutien d’un pays ami (le Maroc) qui est invité d’honneur de l’événement.

La Biennale de la photographie est donc plus que jamais vivante. En témoignent l’état des préparatifs et la qualité des participants attendus. En la matière, l’organisation des Rencontres de Bamako est réglée comme une horloge suisse pour accueillir la grande communauté africaine de la photographie. Pour en avoir le cœur net, notre équipe de reportage a fait le tour de quelques sites retenus pour les expositions et les installations (pour les plasticiens et les vidéastes), notamment le Musée national, la Maison africaine de la photographie (Map), le Musée du District de Bamako, le Mémorial Modibo Keïta et le Palais de la culture Amadou Hampaté Ba.  Au passage de votre serviteur dans ce temple, le commissaire général des Rencontres de Bamako, Lassana Igo Diarra, était au four et au moulin pour ne rien laisser au hasard. Il peaufine avec son équipe les derniers réglages pour l’accrochage des œuvres photographiques sur les murs et les autres coins de ce temple. On y fixe des cimaises (des chevilles permettant d’accrocher les œuvres).

À la question de savoir si tout sera prêt avant samedi, le commissaire général garde le sens de la mesure. Il répond par l’affirmative sans être totalement catégorique. Sur les lieux, le couple d’architectes capverdiens, chargé de la scénographie de cette 14è édition, et d’autres artistes sont présents pour une première immersion.

Lassana Igo Diarra nous invite à visiter la première installation, un petit espace qui permettra aux festivaliers de découvrir les livres photographiques et les catalogues des différentes Rencontres photographiques. «C’est un espace qui sera dédié aux artistes pour s’informer sur les 30 années de la Biennale photographique de Bamako», explique le maitre d’œuvre des Rencontres de Bamako.

Un problème de visa pour des photographes de certains pays (Afrique du Sud, Cameroun et République démocratique du Congo) semble le tracasser. Si l’on en croit le commissaire général des Rencontres de Bamako, ceux-ci à la date du 12 novembre dernier n’avaient pas eu le visa. Tout comme d’autres artistes de la diaspora africaine qui détiennent une double nationalité. «Cette situation complique la participation des artistes retenus pour la Biennale photographique», s’inquiète le commissaire général.

Pour ce qui est de l’organisation technique et logistique, tout est quasiment au point. Les œuvres sont disponibles et prêtes à être accrochées. Les tirages ont été effectués à Bamako par la Map. Les sites sont bien aménagés pour recevoir les photographes et autres artistes africains. Le Musée du District de Bamako accueillera l’exposition du pays invité d’honneur. Petit bémol, c’est au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba que les installations n’étaient pas encore faites. Pour un rendez-vous de portée africaine, voire internationale les abonnés absents auront tort puisque les organisateurs ont concocté d’immenses surprises comme le Bembeya Jazz de la Guinée Conakry, un orchestre qui a bercé la jeunesse des mélomanes d’une certaine génération.

À noter que 30 artistes africains et de la diaspora sont retenus pour l’exposition internationale au Musée national. Le couple capverdien (Eloisa Ramos et Mme Morena Castellano) ont modelé des matériaux locaux notamment le banco. Selon les architectes capverdiens, c’est à partir d’une image de Malick Sidibé (prestigieux photographe dont l’aura a dépassé les frontières nationales) qu’ils ont tiré leur inspiration. Le scénographe Eloisa Ramos explique avoir travaillé avec l’architecture traditionnelle (banco), en prenant en compte les pas de danse fixés pour l’éternité par Malick Sidibé, pour adopter cette scénographie (l’art d’organiser l’espace).

 «Nous tenons également compte de l’aspect écologique par respect pour l’environnement. Il n’y a aucune action qui peut nuire à l’environnement», confirme Mme Moreno Castellano. Notre démarche est de créer un esprit positif autour de notre travail. Il s’agissait initialement de travailler avec le coton et les tissus. Malheureusement, les conditions n’étaient pas réunies pour mettre en oeuvre cette inspiration. Ce qui nous a conduits à recourir au banco. 

Créée depuis 1994 pour promouvoir le secteur de la photographique et l’art contemporain, la Biennale de Bamako demeure l’un des plus grands événements culturel du continent africain. Elle se tient tous les deux ans à l’initiative du ministère en charge de la Culture. Les Rencontres de Bamako permettent à certains artistes maliens de s’inscrire sur les tablettes des grands passionnés de photographie et collectionneurs d’art contemporain à l’image de leurs illustres devanciers : feus Malick Sidibé, Seydou Keïta et Alioune Ba. 

Amadou SOW

Lire aussi : Festival «Chant des Linguère» : Les reines des femmes à l’honneur

Dix «Linguère»ont été distinguées pour leur engagement. Parmi elles, le maire de la Commune III, Mme Djiré Mariam Diallo et Aïcha Baba Keïta de l’ORTM.

Lire aussi : Une soirée pour célébrer l’engagement féminin

La star sénégalaise, l'artiste musicienne Coumba Gawlo Seck a animé, jeudi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), une conférence pour le lancement de la 2è édition du Festival international Chant des Linguère, tenue du 10 au 12 décembre dans la capitale malienne .

Lire aussi : Biennale Tombouctou 2025 : Les préparatifs de la troupe régionale de Mopti vont bon train

Les préparatifs de la troupe régionale de Mopti pour la phase nationale de la Biennale artistique et culturelle Tombouctou 2025 vont bon train, a pu le constater, lundi dernier, le gouverneur de la Région, le Général de brigade Daouda Dembélé lors d’une visite à la troupe..

Lire aussi : Artisanat : L’APCMM et la chambre d’artisanat de Rabat Salé Kéntir scellent un partenariat

-.

Lire aussi : Incubateur talents ITM «Maliden Kura» : De jeunes leaders culturels connectés à leurs racines et tournés vers l’avenir

La phase II de la formation «Incubateur des talents ITM Maliden Kura» a pris fin, jeudi dernier dans un hôtel de la place. La cérémonie de clôture était présidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, en présence des for.

Lire aussi : Siama : Les ministres Mamou Daffé et Oumou Sall Seck proposent des pistes pour développer le secteur de l’artisanat

Les deux panelistes ont indiqué que l’artisanat et l’entrepreneuriat, deux secteurs complémentaires, sont des moteurs essentiels de la transformation économique au Sahel.

Les articles de l'auteur

Siama : Les ministres Mamou Daffé et Oumou Sall Seck proposent des pistes pour développer le secteur de l’artisanat

Les deux panelistes ont indiqué que l’artisanat et l’entrepreneuriat, deux secteurs complémentaires, sont des moteurs essentiels de la transformation économique au Sahel.

Par Amadou SOW


Publié mardi 09 décembre 2025 à 09:19

Exposition photo : La joie des bénéficiaires du Pafeem

L’exposition photographique sur le plan d’actions de la composante 3 du Projet d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat et de l’employabilité des jeunes au Mali (Pafeem), s’est refermée, vendredi dernier à la Maison africaine de la photographie (MAP), après deux semaines de diffusion..

Par Amadou SOW


Publié mardi 02 décembre 2025 à 10:40

5ème édition du Siama : C’est ouvert pour dix jours

Ce sont 15 pays qui sont présents à cette édition qui court jusqu’au 7 décembre prochain au Parc des expositions de Bamako. Le Maroc, l’un des pays invités ayant une expertise avérée dans le domaine de l’artisanat, va renforcer les capacités de 90 artisans maliens.

Par Amadou SOW


Publié vendredi 28 novembre 2025 à 08:16

Ouverture du Siama aujourd’hui : Tout est fin prêt pour accueillir les artisans

La 5è édition du Salon international de l’artisanat du Mali (Siama) s’ouvre aujourd’hui dans notre pays sous le thème : «Artisanat, facteur de développement et de sauvegarde de notre identité culturelle» pour prendre fin le 7 décembre prochain..

Par Amadou SOW


Publié jeudi 27 novembre 2025 à 08:47

Livre sur Guimba national : Le parcours d’un comédien hors pair

Habibou Dembélé dit Guimba national a fait rentrer la comédie dans une autre dimension. Cet artiste arrive, avec une facilité déconcertante, à arracher le sourire à tout le monde.

Par Amadou SOW


Publié mardi 25 novembre 2025 à 08:45

Chorégraphie de la Biennale de Tombouctou : Le ministre Daffé exprime sa satisfaction

Cette œuvre sera présentée par 333 jeunes en référence aux 333 Saints de Tombouctou. La répétition a commencé depuis fin octobre et elle relate les figures historiques des empires du Ghana, du Mali et du Songhaï avec des forgerons et des griots qui ont construit notre histoire.

Par Amadou SOW


Publié mardi 25 novembre 2025 à 08:44

Situation du Mali : L’ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani partage sa vision

L’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani, a animé une conférence-débat, samedi dernier à la Faculté des sciences administratives et politiques (FSAP) de l’Université Kurukanfuga de Bamako sur le thème : «Bâtir un nouveau Mali»..

Par Amadou SOW


Publié mardi 25 novembre 2025 à 08:36

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner