Ces déplacés ont été admis à la suite d’un tri effectué sur la base de critères bien définis (photo d’archives)
L’éducation est un droit reconnu par la Constitution. L’article 10 de la Loi fondamentale le consacre. C’est dans cet esprit que l’État et les organisations non gouvernementales multiplient les actions et les initiatives pour la scolarisation des enfants des déplacés internes à Sénou.
Au
total 368 ménages ont fui leurs terres natales de Mopti, Gao, Tombouctou,
Bankass, Boni, Ségou, Niono et Macina pour trouver gîte et couvert à Sénou dans
un site de 5 hectares. Ce camp de déplacés internes abrite une école de cinq
classes pour un effectif total de 181 élèves.
À
la date d’ouverture de cet établissement en 2019, il comptait deux classes. En
plus des enfants déplacés, cette école accueille des mômes dont les parents
n’ont pas assez de moyens pour les envoyer dans des écoles privées. Kadiatou
Bengaly, enseignante au camp des déplacés internes de Sénou, déclare que cet
établissement a été ouvert à priori pour la scolarisation des enfants déplacés
afin de les soustraire à la tentation de devenir des délinquants. À l’école,
dit-elle, la discipline est de rigueur. «Pas de sévices corporels parce que ces
enfants sont déjà sous le traumatisme du passé. Nous privilégions toujours le
dialogue avec eux parce qu’ils sont si heureux de suivre les cours», explique
la pédagogue.
Et d’indiquer que les enfants reçoivent aussi
une formation sur leurs droits, la gestion des conflits, la coiffure, le
tatouage, la fabrication du savon (gabakourouni), etc. L’enseignante explique
aussi que les élèves ont accès à la cantine scolaire où ils déjeunent. Ils
bénéficient aussi des objets ludiques de la part des ONG. Sa
collègue Awa Maïga salue plutôt l’engagement du gouvernement et des
organisations qui mettent tout en œuvre pour soutenir ces personnes
vulnérables.
Abdoul Karim Togola, élève, affirme qu’ils étudient du lundi au vendredi de 8 à 13 heures. Pour lui, les cours de l’après-midi sont facultatifs. Sa camarade de classe, Awa Sidi Barry, impressionne par sa maturité précoce. Elle apprécie les efforts faits pour les héberger, mais rend surtout hommage à l’État et ses partenaires. «C’est une chance pour nous d’être scolarisés», se réjouit-elle. Sans cette initiative de l’État, «on ne serait pas scolarisé parce que nos parents n’ont pas les moyens». L’apprenante n’oublie pas les ONG qui les accompagnent à bien des égards.
LE
GOUVERNEMENT FAIT DE SON MIEUX- Ibrahim Hamadou Sarré, l’une des personnes
déplacées internes du camp de Sénou, explique avoir traversé plusieurs
localités pour rallier Bamako et se retrouver sur le site de Sénou. Il y a des
ménages de 23 membres et d’autres de 2 à 3 membres simplement. On vit en
harmonie et en famille dans ce camp. Tous ont été admis à la suite d’un tri
effectué sur la base de critères bien définis. Le règlement intérieur du camp
interdit les querelles. La personne qui les a accueillis sur le site est à
remercier pour son patriotisme, mais surtout pour son amour du prochain,
soutient Ibrahim Hamadou Sarré. Selon lui, le gouvernement fait tout ce qu’il
peut pour leur venir au secours.
Des
ONG comme l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie
(Ajcad), le Portail d’accompagnement des professionnels de santé (Paps),
l’Organisation des Nations unies, l’Association pour le développement et l’appui
aux communautés (Adac) et d’autres réalisent des actions et offrent très
souvent des dons qui représentent une réelle bouffée d’oxygène pour les
déplacés. L’Adac,
une ONG qui œuvre dans le domaine de l’éducation, fournit chaque année des kits
scolaires aux élèves et du matériel de travail à l’école.
Elle offre aussi des
formations aux enseignants sur la bienveillance, le droit de l’enfant, et sur
d’autres thématiques. Le projet prend en charge aussi les enfants victimes de
violence. Le gouvernement est décidé à lutter contre l’analphabétisme et la
déscolarisation des enfants. C’est pourquoi il a été décidé de leur épargner
les longues distances qui séparent le camp des écoles en créant sur le site une
école publique où sont affectés cinq enseignants.
200
enfants ont eu des actes de naissance (des jugements supplétifs), confie Kassim
Dagnioko, assistant au projet au compte de l’Adac. Une ONG accorderait à la fin
de chaque mois un peu d’argent à chaque ménage pour soutenir les enfants. Ces
personnes vivent aussi la problématique de l’insécurité et les coupures
d’électricité. Certaines d’entre elles gardent encore à l’esprit des images des
conflits qu’elles voyaient à la télévision. Elles ont encore du mal à penser
vivre une qualité de personne déplacée interne parce que pour elles ça ne
concernait que les autres.
Le
site de Sénou est l’un des les plus grands et équipé de sept forages pour
l’approvisionnement en eau potable sur financement de l’Unicef, World Vision,
la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation
au Mali (Minusma), etc. Mme
Nagnouma Coulibaly, chargée de la gestion de ce camp de déplacés par le
ministère de la Santé et du Développement social, est une femme très
disponible. Toujours accueillante, avec un large sourire sur les coins des
lèvres, elle se confond parfois aux pensionnaires du camp, et jouit d’une bonne
réputation auprès des déplacés, mais aussi des partenaires.
Myriam DIOMA
Rédaction Lessor
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