Les clients arrivent à compte gouttes
Depuis quelques jours, le Grand marché de Bamako vit au rythme des préparatifs de l’Aid el fitr, la fête du Ramadan. Les fidèles musulmans se préparent à fêter avec la plus grande ferveur. Alors que les vendeurs s’impatientent à accueillir des clients d’horizons divers, les chefs de famille crient à la cherté de la vie. Les enfants, eux, ne cachent pas leur engouement.
Nous voilà au beau milieu du Grand marché de Bamako. Ce mardi 25 mars, dans les boutiques, sur les tables et à même le sol, divers articles sont exposés de part et d’autres. Devant ces boutiques, des clients défilent et d’autres s’arrêtent suite à l’appel des vendeurs. On propose un peu de tout : des robes, sacs, tissus, chaussures et d’autres accessoires de beauté pour enfant et adulte. Sous un soleil légèrement brûlant, vendeurs et clients se prêtent aux techniques de marchandage créant ainsi un Grand brouhaha.
«S’il vous plaît, cédez moi ce sac à 10.000 Fcfa. C’est tout ce que j’ai», supplie Oumou Koulssoum. Après quelques minutes de négociations, son vendeur finit par céder. Cet article, précise Mohamed Makadji, vaut plus que la somme à laquelle il a été vendu. «C’est comme ça, il faut souvent accepter de perdre pour satisfaire le client. Sinon, ce sac c’est du vrai Gucci !», se résigne le vendeur. Avant de dire que le marché est un peu terne cette année par rapport à l’année précédente. À quelques encablures de là, cet autre vendeur refuse tout commentaire sur l’état du marché.
«Il n’y a pas une grande nouveauté cette année. Je n’ai qu’une seule nouvelle marque de montre pour enfant qu’on appelle Bawubali. Le reste, c’est du déjà vue. C’est ce qui me rends la vente difficile», lance-t-il le visage grincheux. Malgré les difficultés décriées par certains vendeurs, Souleymane Sylla, vendeur de Basin, de brodé « dipure », Wax et uni Wax se réjouit. «Les ‘’dippures’’ sont cédés entre 17.500 et 40.000 Fcfa. Les brodés varient de 10.000 à 40 000 Fcfa et les Wax sont vendus à 3.500, voire 12.500 Fcfa», nous explique le négociant qui assure avoir vendu beaucoup mieux cette année que les années précédentes.
SENTIMENT DE «DéSESPOIR»- Au même marché, Mariam Kéita vend des habits pour enfants de 8 mois à 12 ans. La commerçante exprime un sentiment de «désespoir», qui fait son quotidien en cette période de veille de fête. Par jour, la jeune dame reçoit en moyenne 10 clients. «Le marché est un peu lent. Les clients viennent, mais n’achètent pas. Depuis quelques jours, ma recette journalière ne dépasse pas 20.000 Fcfa», affirme la vendeuse d’un air soucieux.
En cette période de fête, «l’inquiétude» est le mot qu’il faut pour qualifier le ressenti de certains chefs de famille. De l’avis de bon nombre de personnes, la fête promet d’être financièrement difficile à cause de la conjoncture économique du pays. «Les difficultés financières persistent. Je suis dans un véritable désarroi», déplore Hamidou Ouattara, chef de famille. La famille Camara abonde dans le même sens. «Je suis plus qu’inquiet par rapport aux dépenses cette année. J’ai plus de 10 personnes à habiller», confie le taximan. Dans cette maison, l’argent des habits pour la fête n’est qu’à moitié acquis alors qu’il reste d’autres dépenses à faire pour la même occasion.
Comme les entrepreneurs, certains fonctionnaires, comme Karim Diallo, se plaignent. Même avec un salaire garanti à la fin du mois, ce dernier n’est pas sûr de pouvoir subvenir à tous les besoins de sa famille. Pour cela, il invite les femmes à être compréhensives et à faire profiter les enfants avec les moyens disponibles. Malgré les difficultés soulignées par les chefs de famille et certains vendeurs, les marchés de la capitale grouillent de monde. Du matin au petit soir, les clients font le tour de ces points de ventes en vue d’être parmi les plus beaux le jour de la fête. Comme quoi, même avec les difficultés financières, les fêtes comme l’Aid el fitr (fête de la rupture en arabe) se font de la plus célébrer, de la plus belle des manières.
Siguéta Salimata DEMBÉLÉ
Rédaction Lessor
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