Le
Président Traoré a débuté en exprimant sa vive frustration concernant les
relations tendues avec la Côte d’Ivoire. «Les relations ont commencé à ne pas
aller et, comme vous l’avez constaté, tous ceux qui ont voulu, peut-être,
certains privilèges ou quoi que ce soit, ne les ont pas obtenus. Ils se sont
alors retournés contre nous, se sont déployés là-bas, sont entretenus,
sécurisés et tout. On sait de quoi on parle parce qu’ils savent aussi de quoi
on parle pour agir contre nous. Il n’y a personne qui a quitté la Côte d’Ivoire
et qui était venu ici en son temps. Nous avons observé pendant près de deux
ans, on leur a parlé plusieurs fois. Ils nous ont dit : «Non, il faut qu’on
passe par les règles de l’art, il faut que la justice mette des mandats et tout
ça.» On a tout fait, ils ne répondent pas », a-t-il déclaré.
Interrogé
sur le rôle potentiel de la Côte d’Ivoire comme « base arrière » pour la
déstabilisation du Burkina Faso, le Président a été catégorique.
« Les ennemis du Burkina sont clairement là-bas, affichés, protégés.
Ils sont payés, ils sont protégés, ils sont bien logés. En plus de ça, il y a
la question du terrorisme. Mais non, le pouvoir [ivoirien] collaborerait avec
les terroristes. Il ne faut pas se mentir. Attendez, croyez-vous vraiment que
l’armée ivoirienne est tellement surpuissante que quand les terroristes les
voient seulement, ben écoutez, ceux-là, il ne faut même pas les toucher quoi
que ce soit. Vous croyez à ça ?
Ils sont
tellement plus puissants que les trois armées de l’AES ? C’est faux. Un pacte
de non-agression. Et lorsque, malgré un pacte de non-agression, vous devenez
une base arrière et tout ça, ça m’inquiète justement. Si ce pays [la Côte
d’Ivoire] connaît des crises, le pays sera attaqué par les terroristes parce
que s’il ne gagne plus ce qu’il gagne, le pays sera attaqué et ce pays va
sombrer. C’est un danger. C’est pourquoi j’ai passé le temps à dire aux chefs
de temps : on ne pactise pas avec le terroriste », a-t-il indiqué.
Concernant les accusations de pratiquer une « diplomatie du muscle » avec la
Côte d’Ivoire au détriment de la diaspora burkinabè, le Président a répondu. « Nous
sommes Burkinabè, c’est ce que nous savons. Et nous avons décidé de faire une
révolution. On va la faire. Maintenant, celui qui embarque dedans, embarque.
Nous ne pouvons pas être dans une révolution et vouloir faire un autre modèle
de diplomatie. Je vous ai dit, la diplomatie mensongère et tout ce qu’il y a,
on n’est pas prêt à être dans ce sillon-là.
S’il y a quelque chose qui ne va
pas, qu’on ait le courage de vous dire « ça ne va pas ». Il ne faut
pas faire de l’hypocrisie. Ça ne va pas bien. Il faut avoir le courage de le
dire. Il faut qu’on s’asseye, qu’on parle et qu’on se dise les vérités. Mais si
les gens ne veulent pas ça parce que juste dans leur tête : « bon, il faut
que ces gars-là ils quittent parce qu’on ne veut pas de révolution en Afrique
de l’Ouest », ça ne va pas marcher. Donc chacun se prépare à assumer les
conséquences, voilà, de la situation surtout », a-t-il souligné.
Source : Burkina.com
Rédaction Lessor
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