Les trois ministres prennent part à des actions de sensibilisation auprès des usagers de la route
Malheureusement, ce rassemblement festif engendré souvent des
accidents de la route. Entre le 31 décembre 2023 et le 1er janvier 2024, 68
accidents ont été recensés à Bamako et dans les capitales régionales, causant
un mort. À Bamako, aucune perte humaine n'a été enregistrée, contrairement à
2022 où un décès avait été déploré.
Pour
renforcer cette tendance positive, l’Agence nationale de la sécurité routière
(Anaser) et ses partenaires ont organisé l’opération de sensibilisation «Nuit
sans accident» lors du réveillon du nouvel An. Le coup d’envoi de cette
campagne a été donné aux alentours de 19h30 au monument de la Tour de
l’Afrique par la ministre des Transports
et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, accompagnée de ses
collègues chargés de la Sécurité, le Général de division Daoud Aly Mohammedine,
et de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba. Le directeur
général de l'Anaser, Ousmane Bah Maïga, était également présent.
Des
patrouilles de sensibilisation et de contrôle ont été organisées aux carrefours
et points stratégiques de Bamako ainsi que dans les antennes régionales de
l’Anaser. À cette occasion, la ministre chargé des Transports a remis un lot de
matériels de sécurité routière, comprenant des alcootests, des testeurs de
drogue et du matériel de secours, au ministre chargé de la Sécurité pour
renforcer les capacités des forces de l’ordre et de la protection civile.
Les trois
ministres ont également pris part à des actions de sensibilisation auprès des
usagers de la route. Salif Tounkara, usager, a salué l’initiative. «Nous
demandons à tous nos concitoyens de rouler avec prudence pour préserver leur
vie et celle des autres. Si cette campagne est répétée chaque année, elle
permettra d’éviter de nombreux accidents».
Selon la
ministre des Transports et des Infrastructures, l’objectif principal est de
transmettre le message des autorités aux usagers de la route sur le respect du
Code de la route. «Dans l’euphorie, les
gens oublient souvent les règles de circulation, ce qui entraîne de nombreux
accidents, parfois mortels. Nous sommes là pour informer, sensibiliser et
donner de bons conseils afin que chacun puisse contribuer à réduire ce fléau,
récurrent lors des fêtes», a déclaré Mme Dembélé Madina Sissoko.De son côté, le
ministre chargé de la Protection civile a rassuré les citoyens qu’un important
dispositif de sécurité a été déployé dans la capitale et dans les grandes
localités du pays, afin de permettre à la population de célébrer en toute sérénité.
«Nous
avons initié de grandes patrouilles d’envergure. En plus de ces patrouilles, il
y a une forte présence des forces de sécurité à tous les grands carrefours et
sur les principaux axes. La police, la garde nationale, la gendarmerie et la
protection civile sont mobilisées à tous les niveaux.», a déclaré le Général de
division Daoud Aly Mohammedine.
Enfin, le
ministre chargé de la Jeunesse et des Sports a exprimé sa gratitude envers ses
collègues pour cette initiative qu’ils organisent chaque année. «Cette
sensibilisation vise à attirer l’attention des jeunes. Je suis ici accompagné
du Conseil national de la jeunesse et d’autres associations, qui sont tous
mobilisés», a-t-il dit, avant d’appeler à faire preuve de prudence.
Auparavant,
la ministre chargé des Infrastructures a inauguré au niveau du viaduc de
Yirimadio, l’extension du mur de sécurité séparant la route nationale RN6 du
marché de Yirimadio. Réalisé par l’Anaser, ce mur en béton s’étend sur 167,99
mètres. D’une hauteur variant entre 80 cm et 2 mètres, il forme une barrière
protectrice entre les vendeurs installés sur le trottoir et les véhicules.
Le mur
arbore des messages de sensibilisation et des illustrations percutantes,
notamment des panneaux de signalisation, des ports du casque, et des
silhouettes de piétons pour sensibiliser tous sur l’importance du respect des
règles de sécurité routière en vue de préserver des vies humaines. Il faut dire
que depuis l’ouverture du viaduc à la circulation, les détaillants et autres
vendeuses du marché occupent anarchiquement la chaussée.
Une situation qui est
souvent à l’origine d’accidents. C’est pourquoi, l’Anaser a décidé d’ériger un
mur pour séparer la chaussée du marché.
Peu après, les trois membres du gouvernement ont transmis le message aux vendeuses présentes en bordure de route, leur demandant de rester dans le marché, car sur la chaussée, elles s’exposent à divers risques, allant des accidents mortels aux dommages matériels pouvant affecter leurs marchandises.
Amadou GUEGUERE
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