De novembre à la date d’hier, 115 milliards de Fcfa. Ce chiffre correspond au cumul des droits de douanes et de redevances autoroutières auxquels le gouvernement a renoncé pour permettre aux Maliens notamment les couches défavorisées d’avoir, jusqu’ici, accès aux carburants à un prix raisonnable.
Ce qui avait permis de maintenir le prix à la pompe du super carburant (essence) à 663 Fcfa et le gasoil à 593 Fcfa. Mais, le super qui était de 663 Fcfa passe désormais à 762 Fcfa soit une augmentation de 14%. De 593 Fcfa, le litre de gasoil coûte désormais 760 Fcfa, soit une hausse de 28%.
En effet, rappelle le ministre en charge des Finances, le super rendu Dakar coûtait 278 Fcfa, contre de 282 pour le gasoil au mois de novembre. «Aujourd’hui, nous sommes à 585,96 Fcfa pour le super soit une hausse de 115% par rapport à novembre. Le gasoil est aujourd’hui cédé 637,20 Fcfa soit une augmentation de 126%. Ces augmentations n’ont pas impacté le prix à la pompe. D’où le manque à gagner total de 115 milliards de Fcfa», a expliqué Alousséni Sanou.
Cette hausse progressive du prix du baril à l’international combinée à la crise opposant la Russie à l’Ukraine a fini par avoir raison de ce volontarisme humaniste et patriotique du gouvernement. Exécutif à qui, souligne le ministre Alousséni Sanou, le président de la Transition a toujours instruit de faire «tout ce qui est possible pour soulager nos concitoyens».
À titre d’exemple, le super rendu Dakar coûtait 409 Fcfa au moins de février. Il est passé aujourd’hui à 585,96 Fcfa. Le gasoil qui y valait 400,76 Fcfa y est aujourd’hui cédé 637,20 Fcfa. Ce qui correspond à une augmentation respective de 43% pour le super et 59% pour le gasoil, analyse le patron de l’hôtel des Finances.
Dans ces conditions, tous les intervenants dans la chaine de fixation des prix des hydrocarbures qui sont unanimes sur le caractère inévitable de cette hausse, ont dû encore faire des efforts énormes. Afin, selon lui, de minimiser le niveau de la hausse pour le consommateur. En la matière, précise le ministre de l’Économie et des Finances, les frais de douanes ont été majorés de 27%.
Les frais d’approche qui couvrent les frais des opérateurs, ont été réduits de 27% et les redevances autoroutières ont été réduites de 60 à 75%. «Il faut ici saluer les opérateurs maliens qui ont accepté que leur marche soit réduite de 33% sur le super et de 50% sur le gasoil», a précisé le ministre Alousséni Sanou.
À l’arrivée, le manque à gagner est énorme pour les douanes. Rien qu’au mois de mars, les efforts du gouvernement en termes de réduction des droits de douanes et de redevances autoroutières s’élèvent à 2,9 milliards de Fcfa sur les droits de douanes et 2,2 milliards de Fcfa sur les redevances autoroutières. Ce qui fait un total de 5,1 milliards de Fcfa sur un mois, a évalué le ministre Sanou, ajoutant qu’aucun sacrifice ne sera de trop pour soulager les Maliens.
Toutefois, comme pour compenser cette situation qui «pourrait être temporaire», le gouvernement est à pied d’œuvre pour réduire davantage les prix des denrées de première nécessité, notamment le riz, l’huile pour permettre aux consommateurs de passer le mois de Ramadan en toute quiétude, a annoncé le locataire de l’hôtel des finances.
Il a rappelé ensuite que des dispositions sont prises à cet effet pour un approvisionnement correct du pays. Pour ce faire, ajoutera-t-il, des échanges sont en cours avec les opérateurs de gaz pour assurer un approvisionnement correct du pays en gaz et à un prix raisonnable.
Cheick Moctar TRAORE
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