Bon nombre d’auto-écoles ne répondent pas aux critères requis pour exercer convenablement leurs activités de formation
«Celui qui arrive à s’en sortir dans la circulation de Bamako, peut conduire partout ailleurs dans le monde», ironise un chauffeur de taxi, en slalomant entre les véhicules, tricycles et autres engins à deux roues pour se frayer un passage. Notre taximan est convaincu que ce «désordre» dans le trafic urbain est dû à la méconnaissance et au mépris des règles de la circulation routière. Cet avis est corroboré par Mamadou Sow, directeur national des transports terrestres, maritimes et fluviaux.
C’est pour remédier effectivement cette situation que l’État du Mali a, il y a plus de deux décennies maintenant, encouragé la création des établissements privés dédiés à la formation, au perfectionnement et l’accompagnement des usagers pour l’obtention du permis. L’objectif est de contribuer à l’amélioration du trafic dans les centres urbains et inter urbains, souligne Mamadou Sow. Si au début on les comptait sur les doigts d’un seule main, aujourd’hui on en dénombre plusieurs dizaines, rien que dans la capitale Bamako. Cette activité à but instructif, devient un business florissant pour les entrepreneurs.
Le secteur est bien régi par des textes. Les procédures de création des auto-écoles sont définies par l’arrêté interministériel n°00-2534/MICT-ME du 15 mai 2000. Dans son article 3, il dispose que toute personne désirant exploiter un établissement d’enseignement de la conduite des véhicules à moteur, doit adresser une demande à la direction générale des transports. à cela, s’ajoutent les documents d’acte d’état civil et les statuts du représentant légal de la société. La direction générale des transports ouvre une enquête de police dès reception de la demande de l’intéressé. Elle exerce un contrôle de connaissance sur le titulaire du Brevet pour l’exercice de la profession d’enseignant de la conduite automobile et de sécurité routière (Bepecaser) pour s’assurer de la qualité de l’enseignement dispensé.
Malgré ces mesures de rigueur, il est regrettable de constater que certaines auto-écoles ne répondent pas aux critères requis pour exercer convenablement leurs activités de formation. Le directeur régional des transports terrestres, maritimes et fluviaux, Diakalia Diallo assure que toutes les auto-écoles «accréditées» sont répertoriées au niveau de la direction générale des transports et ont un agrément. Il reconnaît tout de même cette prolifération. «Effectivement, nous constatons de plus en plus un nombre croissant d’auto-écoles.
Fierté des autorités. Mais force est de reconnaître qu'au niveau du District de Bamako, certaines font la fierté des autorités compétentes», a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’il y a une division au niveau du département qui veille sur le respect des normes et les conditions obligatoires à observer pour le bon fonctionnement de ces auto-écoles. Selon le promoteur et directeur responsable de l’auto-école Kanaga, Abdramane Dama, l’auto-école offre une formation selon le forfait payé par le client. Et que le temps offert par l’auto-école permet d’apprendre le code de la route, comment manipuler le véhicule, c'est-à-dire les notions élémentaires mais pas la conduite garantie. Il ajoutera qu’il faut une conduite accompagnée après l’examen final pour une bonne maîtrise. Abdramane Dama suggère à l’état de mettre en place des inspecteurs pour faire des marches en ville en vue de soigner la bonne conduite en circulation.S’agissant des méthodes d’apprentissage, il y a l'examen théorique et l'examen pratique pour passer un permis de conduire.
La participation à l'examen pratique est conditionnée au passage avec succès à l’examen théorique. En ce qui concerne les catégories de permis de conduire, il y a le poids léger (B), le poids lourd (BC) et les transports en commun (BCD) qui sont les plus demandés. Fadimata Walett, qui a passé son permis de conduire (poids léger) il y a un mois, se dit toujours incapable de conduire toute seule dans la ville de Bamako. Elle estime que le temps de formation (3 semaines) n’est pas suffisant pour apprendre réellement à conduire. «On avait 1 heure de théorie et 30 minutes de pratique, 3 fois par semaine.
Et lors de la pratique, on était deux à trois personnes dans la voiture avec le moniteur. Chacun avait juste quelques minutes de conduite à tour de rôle. Hélas, cela ne permet pas de pratiquer comme il faut », explique-t-elle.
À l’instar de notre interlocutrice, Oumar Diallo, détenteur de permis de conduire depuis 3 ans, juge également le temps de formation très infusant pour être qualifié comme conducteur. «On nous a offert une période de 15 jours, répartis entre la théorie et la pratique. Naturellement à l’examen final, beaucoup échouaient car ils n’avaient pas acquis les b.a.-ba», explique-t-il. Il a aussi évoqué la mauvaise qualité de certaines voitures mises à la disposition des apprenants.
Kadiatou OUATTARA
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