La délégation a visité la ferme de Babou Diallo (casquette), expatrié malien qui a investi dans l’agriculture
En attendant, Modibo Keïta exhorte
ceux qui n’ont pas encore reçu l’intégralité de leurs besoins en engrais nécessaires
pour démarrer la campagne à utiliser l’engrais organique fertilisant
fabriqué par nos unités industrielles, en lieu et place des complexes coton et
céréales.
Il répondait samedi aux inquiétudes soulevées
par des producteurs de Korokoro, dans la Commune rurale de Zan Coulibaly, en présence
du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale,
Abdoulaye Diop. C’était lors d’une visite de terrain dans le cadre de
l’initiative : «un week-end, un champ», un engagement personnel visant à
visiter au moins un champ par week-end. Le but est d’être au plus près des
producteurs pour s’assurer du démarrage de la campagne et s’imprégner des
difficultés auxquelles ils sont confrontés.
«Le président de la Transition a intercédé
auprès de ses pairs de Côte d’Ivoire et du Sénégal pour que nos engrais qui
sont au niveau de leurs ports puissent être acheminés. Avant leur arrivée, nous
conseillons les paysans à utiliser l’engrais organique en respectant la
dose indiquée : une tonne par hectare (20 sacs). Le rendement est
similaire à l’engrais chimique», a déclaré le ministre en charge de
l’Agriculture.
Il a rappelé que le Conseil supérieur de
l’agriculture (CSA), tenu récemment sous la présidence du chef de l’État, avait
exhorté les paysans à privilégier l’utilisation de cette production nationale,
qui selon lui, est disponible en quantité suffisante dans tous les grands
bassins de production. «Les gens peuvent les utiliser pour démarrer la campagne
en attendant l’arrivée de l’engrais chimique», a-t-il insisté.
Présent sur place, le producteur Chaka Sangaré
prend la parole et témoigne. «Cet engrais organique dont vous venez de parler
est efficace. On me l’a conseillé l’année dernière, je l’ai utilisé et le résultat
a été à hauteur de souhait. J’ai fait près de 2 tonnes de coton à l’hectare»,
affirme le paysan. Précisant qu’il a utilisé 20 sacs par hectare en lieu et
place du complexe, il dit avoir mis l’urée par la suite conformément aux
conseils des techniciens.
Tout en corroborant les propos de Chaka, des
spécialistes de la CMDT, qui participaient à la visite, ont précisé que
l’engrais organique contient moins de phosphore (un nutriment essentiel au
coton). Ils préconisent, pour booster la production, d’utiliser un sac de
complexe coton en plus. «L’usage de l’urée est obligatoire», préviennent-ils.
Ces échanges
ont eu lieu dans le champ de Lassiné Doumbia. Originaire de Sanankoroba, ce
paysan âgé de 74 ans s’est installé à Korokoro où il possède 20 hectares. Cette
année, il a cultivé 5 hectares de coton (contre 10 l’année passée), 8 hectares
de mil et 2 hectares de maïs. «J’ai décidé de réduire la culture de coton à
cause de la mise en place tardive de l’engrais. Nous n’avons pas encore reçu
les quantités dont nous avons besoin», répond le paysan. Il confirme que
l’hivernage débute bien cette année, comparée à l’année dernière.
«Je suis très satisfait du début de
l’hivernage. Les semis ont poussé. La pluie est assez intéressante», a déclaré
le ministre Modibo Keïta, a avait auparavant visité les champs de mil, de riz
et de maïs de Adama Théra. Militaire à la retraite, ce dernier dispose de 9
hectares qu’il détient à la périphérie de la Faya. Sur lesquels six hectares
sont mis en valeur dont un hectare de maïs, un hectare de riz et 4 hectares de
mil.
La visite a pris fin à la hacienda de Babou
Diallo. Ancien employé de Microsoft aux USA, cet expatrié a investi dans
l’agriculture. Il emploie 11 travailleurs permanents et beaucoup de femmes de
façon temporaire. Sur ses 23 hectares 20 sont entourés à l’aide de fil de fer.
Dans cet endroit verdoyant l’agrobusiness man élève des vaches, de la volaille,
cultive du maïs, produit du mil, de la mangue, des oranges, du miel, des
tubercules…
La zone est par ailleurs confrontée à un problème
d’eau notamment en saison sèche. Le village regorge plusieurs marigots
exploitables en toute saison, a affirmé le maire de la Commune de Zan
Coulibaly, Amara Diakité.
Au regard de ce potentiel, a répondu le
ministre Modibo Keïta, «nous pouvons faire des irrigations de proximité en réalisant
des micro-barrages dans le cadre du programme d’eau agricole qui verra le jour
bientôt.
Il faudrait que des zones comme Korokoro soient privilégiées en vue de
permettre aux agriculteurs et aux éleveurs de pouvoir mener leurs activités 12
mois/12, contre cinq mois présentement». Ce qui pourrait, selon lui, maintenir
les jeunes sur place, réduisant ainsi les migrations irrégulières et leurs conséquences
désastreuses.
Cheick Moctar TRAORE
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