Des paysans en train de labourer un champ
La campagne agricole se porte mal dans le
Cercle de Diéma, selon le constat fait par les spécialistes. Ce qui n’incite
pas, de ce fait, à l’optimisme, à en croire nos interlocuteurs. Les pluies sont
rares, et même si elles surviennent, c’est toujours en quantités insuffisantes.
Les hommes et les animaux souffrent de cette situation.
On ne sait plus à quel
saint se vouer. Chaque jour que Dieu fait, on scrute le ciel pour déceler de
moindres nuages capables de provoquer de la pluie. La peur et l’anxiété
dominent depuis un certain temps les paisibles populations. Des prières
collectives ont été organisées pour implorer le Tout-Puissant afin qu’Il fasse
descendre ses eaux, mais sans grand succès.
Les données pluviométriques fournies par le
chef du secteur de l’agriculture par intérim, Salia Coulibaly, font froid dans
le dos. Le cumul pluviométrique à ce jour est de 199,5 mm en 16 jours,
contre 387,5 mm en 21 jours, en 2022, à la même période. Il poursuit
en décrivant sommairement l’état végétatif des cultures. Le sorgho est au stade
semi-levé, le mil et le maïs au stade levé, l’arachide et le woandzou ou pois
de terre au stade première floraison, le niébé, en semi-ramification, l’oseille
de Guinée au stade levé. L’état phytosanitaire des cultures est calme pour
le moment.
Les activités du secteur de l’agriculture portent notamment sur le
suivi, l’implantation des parcelles de démonstration, de test, ainsi que la
vulgarisation des techniques culturales auprès des producteurs agricoles. Invité
à se prononcer sur l’état de la campagne agricole, Salia Coulibaly dira sans
ambages qu’elle est passable, compte tenu, arguera-t-il, de l’irrégularité
des pluies et leur mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace.
Adama Sissako, producteur agricole à
Koundougoula, pense que l’hivernage est en retard cette année. «À présent, on
n’a pas fini de semer nos champs. S’il ne pleut pas d’ici quelques jours, tout
sera séché. Beaucoup de gens seront obligés de reprendre leurs semis, et Dieu
Seul sait dans quelles conditions», s’inquiète le producteur.
De son côté,
Kalifa Boiré, travailleur saisonnier, trouvé en train de labourer, le
corps dégoulinant de sueur, rapporte que l’année dernière, à cette même époque,
la hauteur des tiges de mil des champs dépassait la limite de son genou.
Mais cette année, ces tiges sont ratatinées à cause de l’absence de pluies. «J’émets
des doutes par rapport à la campagne», s’exclame-t-il, tout en se redressant,
pour arracher sa charrue, dont le socle était coincé à un morceau de bois
enfoui dans la terre.
PRÉVENIR LA DISETTE- Le représentant du chef
de village de Diéma, Fousseiny Sissako, est aussi inquiet. «Mes premiers semis
de mil et d’arachide ont tous échoué, je suis obligé de reprendre tout le
travail abattu. Mais je suis en rupture de semences actuellement», s’apitoie le
chef traditionnel qui lance un cri d’alerte à l’endroit des autorités du pays
afin qu’elles prennent dès maintenant des dispositions appropriées pour contrer
une éventuelle disette dans le pays, car selon les nouvelles qui sont
parvenues, dit-il, en enfourchant sa moto de marque Sanily, le déficit
pluviométrique est ressenti à tous les niveaux sur l’ensemble du
territoire.
Boubou Traoré, président de la Chambre locale
d’agriculture, dit avoir également perdu espoir. Il fait savoir que cette période
devait normalement trouver que les spéculations ont progressé. Mais, si jusqu’à
présent on continue de semer nos champs, déclare l’homme, l’air quelque peu
pensif. Il faut que les pluies tombent sans interruption jusqu’en novembre pour
combler le déficit, et prétendre ainsi à une campagne fructueuse. Il compte
organiser, avec l’aide de partenaires, une grande rencontre avec les
producteurs agricoles pour les sensibiliser sur l’état actuel de la campagne
afin qu’ils évitent, par mesures de prudence, de brader toutes les réserves de
céréales qui leur restent.
À cause de l’arrêt précoce des pluies, les
cultures de Mamadou Magassa, constituées de mil et de sorgho, sont en
moisissures. Bakary Touré, producteur agricole, qui surveille son cheval
malade, amarré derrière les habitations, où il existe un peu d’herbacée,
affiche de l’optimisme. «Je n’ai aucun doute quant à la réussite de la campagne
cette année. Tous les signes présagent un excellent hivernage, qui,
certes, a pris du retard pour s’installer, cela se comprend puisqu’on est au
Sahel», explique-t-il.
Hamidou Dicko en provenance de Garambougou, un
village maure, avance des propos à l’opposé des autres interlocuteurs. «Il n’y
a pas de problème de pluies chez nous. Tous nos champs sont suffisamment arrosés.
Tout va bien pour le moment», assure l’homme qui tenait en main un oreiller
bourré, en style maure.
De façon générale, les producteurs agricoles du cercle de Diéma ont besoin de pluies pour permettre à leurs cultures de prospérer. Si le déficit pluviométrique persiste, la campagne agricole risque d’être vouée à l’échec dans cette bande sahélienne, et la famine tout naturellement pourrait en profiter pour y élire domicile.
Ouka BA/Amap-Dièma
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