C’est celle promise par le jeune plasticien
Ibrahim Ballo quand nous l’avions rencontré l’an dernier pour parler de ses
créations appelées «Fitinè», une lampe à mèche alimenté avec du beurre de
karité. Il a donc intitulé l’ exposition d’installations : «Fitinè, totem
de l’obscurité».
En décomposant le mot en bamanan, on obtient «fin» qui
signifie l’obscurité, «tènè» le totem. Ces mèches ou morceaux d’étoffe imbibés
de beurre de karité, placés dans des minuscules
boîtes constituent des lampes qui représentent pour les bambara un moyen
de chasser les ténèbres.
L’artiste explique vouloir rendre hommage à la
fois aux tisserands traditionnels et livrer un message sur la fragilité de nos
biens de consommation et particulièrement de notre patrimoine culturel, car le
Fitinè était la première lampe que nous utilisions après le feu de bois. En
effet, il souhaite que «nous rallumions la flamme de l’espoir». Malgré les
crises que nous vivons, nous devrions garder foi en l’avenir, selon lui.
Cette œuvre s’inscrit dans un long processus
de création entamé par l’artiste depuis 2017, dans le cadre de son mémoire de
master au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté.
Passionné des arts, depuis le bas âge, Ibrahim Ballo, après ses études
primaires, intègre l’Institut national des arts (INA) où il décroche un diplôme
en arts plastiques en 2012. Ensuite, Il poursuivra ses études au Conservatoire des arts et
métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté d’où il sort avec un master en arts
plastiques en 2017.
Ballo est un artiste jouissant d’une notoriété
internationale. Il expose en solo, duo et en collectif au Mali, en Afrique et
dans le monde. Il est également membre des collectifs de jeunes artistes,
réunis au sein de Sanou’art et Tim’arts, tous deux basés à Bamako. Issu d’une
famille d’artistes, Ibrahim Ballo n’a
fait que suivre son destin qui l’avait naturellement guidé dans le métier des
arts. Un papa musicien-instrumentaliste et une grand-mère chanteuse ont suffi à
donner l’amour des arts au jeune Ibrahim qui depuis l’école primaire dessinait
pour ses amis contre quelques pièces de monnaie.
L’artiste n’est plus à présenter, car ayant
participé à de nombreuses expositions sur le continent et au-delà de la
Méditerranée. D’abord, sur le plan national, Ibrahim a participé à l’exposition
collective de peinture à la galerie Médina Bamako, organisée par le Collectif
Tim’arts en 2015, sans oublier ses 4 participations successives (de 2014 à
2017) au Festival international des arts visuels (Faiva) initié par le Centre
soleil du Mali. Un centre culturel qui contribue énormément à la promotion des
jeunes artistes. En 2015, Ballo prend part à l’exposition collective d’Angers
Jumelage (AAJ) et Amnesty international au 31è Salon des artistes pour la
liberté en France (Angers).
En 2016, il participe à une exposition duo à
la galerie Tim’arts au Musée du District de Bamako. Fort de ces expositions,
Ballo est invité à participer au Festival Murmures au Burkina Faso en 2016,
avant de remporter en 2017 le prix des ateliers Sahm en arts visuels lors de la
6è édition du Festival international des arts visuels au Congo Brazzaville en
2017.
Il était également à la biennale de Dakar en 2018 et participa en 2019 à la Villa Soudan de Bamako et à la Villa Yirisuma du Burkina Faso. Il est utile de préciser que ses œuvres ont été exposées à Akka à Paris (France). Il était également dans la sélection officielle de Ségou’Art en 2020 et en 2022. Il a entamé une carrière internationale depuis l’année dernière, parce que sollicité dans de nombreuses expositions aussi bien Afrique qu’en Europe.
Youssouf DOUMBIA
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