Le Programme présidentiel pour le développement de la culture dénommé «Maliden Kura» intègre le développement de la chaîne de valeur du cinéma et de l’audiovisuel : Maliwood. L’ambition est de poser les jalons d’une industrie cinématographique forte et résolument tournée vers le futur. Cette journée de réflexion, qui s’est tenue, hier, doit permettre une meilleure appropriation du processus.
La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence d’une centaine de professionnels du cinéma et de l’audiovisuel sous la présidence du chef de cabinet du ministère de la l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Nouhan Sow. On notait aussi la présence du directeur général du Centre national de la cinématographie (CNCM), Fousseyni Maïga, et du directeur général du Fonds d’appui à l’industrie cinématographique (FIC), Bréhima Moussa Koné.
Le chef de cabinet a renouvelé l’engagement de son département à accompagner les professionnels du cinéma. Mieux, il les a invités à faire des propositions pertinentes qui seront remontées auprès des autorités compétentes.
Pour la secrétaire générale de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel du Mali (Fenacam), Mme Salimata Tapily, Maliwood n’est pas un simple slogan. «C’est l’affirmation de notre droit à raconter nous-mêmes notre histoire avec nos codes, nos langues, nos paysages, notre esthétique et notre vérité. C’est un modèle que nous devons bâtir sur nos réalités, en nous inspirant de nos réussites passées et des expériences voisines», a-t-elle étayé.
Notre pays n’a pas à rougir de son héritage cinématographique. Grâce à des figures de proue comme feu Souleymane Cissé, le défunt Assane Kouyaté, Cheick Oumar Sissoko, Abdoulaye Ascofaré, Léopaul Togo, Salif Traoré, Mahamadou Cissé, entre autres, le monde entier a su que l’Afrique pouvait penser, critiquer, rêver et créer par l’image.
Ainsi Salimata Tapily fait un vœu : «Maliwood devra être l’expression unique du Mali, son maaya, son danbé et sa dignité cinématographique. Un espace où les langues nationales vibrent à l’écran, les récits ancestraux croisent les réalités contemporaines et où chaque film est un acte de souveraineté culturelle.» Le président de l’atelier, le célèbre réalisateur et ancien ministre, Cheick Oumar Sissoko dresse un constat sombre du cinéma malien. La situation actuelle est très préoccupante. «Hier, nous étions les premiers dans les années 80, 90. Nous sommes maintenant dans le peloton de queue, absents dans les rangs honorables des deux festivals panafricains les JCC 1966 et le Fespaco 1969 où nos films étaient les plus attendus», constate-t-il.
Le réalisateur propose avant toutes choses de remettre notre secteur cinématographique et audiovisuel sur pied, en privilégiant la gouvernance sur différents aspects. Il propose de fusionner les deux entités qui gèrent actuellement le cinéma (CNCM et le FAIC) en vue de trouver des ressources humaines compétentes. Suggérant de mettre en place une politique nationale du cinéma et de l’audiovisuel, il propose de rendre effective la dotation initiale de 6 milliards de Fcfa prévue pour le FAIC.
Le détenteur de l’Étalon du Yennenga de 1995 estime que pour finir, «nous avons besoin de créer, toujours créer pour que nos images occupent nos grands et petits écrans. Il faut arrêter ce qui se passe maintenant sur les espaces de diffusion. Cela conduit à l’acculturation de nos populations, notamment des jeunes, accrocs aux images qui viennent d’ailleurs».
Auparavant, il avait dressé l’historique du cinéma malien qui avec le premier long-métrage dès 1963, la nationalisation des 24 salles de cinéma, qui a permis la création de l’Office de la cinématographie nationale du Mali (Ocinam), la formation de jeunes, la création du Service cinéma et de l’information du Mali (Scinfoma) et plus tard du Centre national de la production cinématographique du Mali (CNPC) et la production de nombreux films qui ont remporté des prix à travers le monde. L’ancien ministre chargé de la Culture de 2002 à 2007 a fait observer une minute de silence à la mémoire des cinéastes Souleymane Cissé et Ladji Diakité et du comédien Aguibou Dembélé, tous décédés cette année.
Youssouf DOUMBIA
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