Mais
la vraie signification du mot kasobané est une recomposition de prénoms des
membres du groupe, notamment Ka pour Kandioura Coulibaly et Klétigui Dembélé,
So pour Souleymane Goro ; Ba pour Baba Keïta et Boubacar Doumbia, et Ne
pour Néné Thiam. Deux d’entre eux, notamment Kandioura et Klétigui ne sont plus
de ce monde. Un vibrant hommage leur a été rendu lors du vernissage.
Le
Groupe Bogolan Kasobané a été créé en 1979 par des jeunes sortants de
l’Institut national des arts (Ina) qui se sont unis pour la promotion de leur
propre culture, notamment à travers une technique ancestrale de dessin et de
peinture. Fidèle
à sa mission de recherche, de conservation et de promotion des éléments de
notre patrimoine culturel, le Musée national a donc décidé de consacrer les 45
années de la création de cet important groupe, précurseur de la promotion du
bogolan. Leur objectif principal était de promouvoir le bogolan en créant un
nouveau courant artistique pour réaliser des œuvres contemporaines mettant en
avant les techniques et valeurs locales.
Le
ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du
Tourisme, Andogoly Guindo, a rendu hommage à ce groupe d’amis pour sa passion
de l’art, sa constance, sa générosité dans la création et sa foi en la culture.
Il a salué la présence de Mme Iréné Lopez de Castro, venue spécialement
d’Espagne pour participer à cette exposition, pour son amitié fidèle et sincère.
Cette grande amie de notre pays, en plus de ses œuvres de peinture a également écrit
un très beau livre sur le Mali. «Cette exposition prône la recherche de
solutions endogènes basées sur la sensibilisation aux valeurs sociétales, les œuvres
exposées parlent et suggèrent intimement des réponses aux défis essentiels de
notre société», a expliqué le ministre Guindo. Et d’inviter les jeunes,
notamment artistes à découvrir ou redécouvrir les œuvres du Groupe Kasobané en
visitant l’exposition qui restera ouverte jusqu’au 9 mars prochain.
L’exposition
est composée de deux grandes parties. D’abord, la création artistique
contemporaine de Kasobané et les œuvres de quelques artistes inspirés par le
travail du groupe. Mais aussi des œuvres anciennes et d’autres créations dont
certaines datent de 2018. Ainsi, parmi les artistes inspirés, on peut citer le
doyen Ismaïl Diabaté qui propose une œuvre faite en 1980 à Markala, lors d’une
résidence de création.
La
contribution de Kasobané à la promotion du bogolan se décline sous différentes
formes. L’œuvre du groupe est une vision contemporaine de la technique
traditionnelle du bogolan qu’il a su très tôt sublimer, en choisissant en
priorité le coton comme support, l’argile et les couleurs végétales comme
peinture. Par ses thèmes variés qui empruntent les symboles, signes ou idéogrammes,
l’œuvre du groupe emmène le visiteur au cœur du Mali d’aujourd’hui, en passant
par les grands empires, sous forme de critique sociale, de proposition et d’un
dialogue aller-retour entre les cultures.
Une
des premières activités de Kasobané fût de favoriser l’introduction de
l’enseignement de la technique du bogolan dans le curricula de l’Ina dans les
années 80 à travers la mise en place d’un atelier-école spécifique au sein de
cet établissement. Il a aussi initié des jeunes et moins jeunes à la technique
du bogolan, tout en assurant pour la plupart leur insertion dans la vie active,
à travers ses ateliers, notamment son Centre «Ndomo» à Ségou. Il a aussi favorisé la création de
nouveaux supports textiles avec différentes largeurs de bandes et mailles de
tissus tissées, en collaboration avec des ateliers de tisserands innovants,
ainsi que la réalisation de supports plus élaborés en coton bio.
Le groupe assure aussi le plaidoyer et contribue aux travaux du groupement Bogo danbé dont il assure actuellement la présidence pour la labellisation du bogolan en zone géographiquement protégée, sous les auspices du ministère en charge des Domaines et en relation avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi). Le bogolan est devenu un véritable label, adopté comme moyen d’expression plastique. Enfin, on peut signaler que Kasobané a exposé ou participé à une trentaine d’exposition au Mali, en Afrique et à travers le monde.
Youssouf DOUMBIA
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