#Mali : Dialogue inter-Maliens : Les mécanismes endogènes pour le Mali Kura

Ouverts lundi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB) par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, les travaux du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale prennent fin ce vendredi.Le maître-mot de la rencontre demeure le renouveau du Mali

Publié vendredi 10 mai 2024 à 06:37
#Mali : Dialogue inter-Maliens : Les mécanismes endogènes pour le Mali Kura

La Commission I «paix, réconciliation nationale et cohésion sociale» a retenu les points saillants que les Maliens ont exprimés lors de ce Dialogue. Parmi ces points, figure la négociation avec les groupes terroristes, notamment les chefs des irrédentistes Iyad Ag Ghali et Hamadoun Kouffa. Ce faisant, l’État aura besoin des mécanismes endogènes, notamment des érudits pour ramener ceux-ci dans le giron de la République.

Du côté de la Commission II en charge des «questions politiques et institutionnelles», la prolongation de la Transition tient à cœur des délégués venus de divers horizons. Aussi, ils ont fait échos des préoccupations formulées à la base, lesquelles ont trait à la candidature du président de la Transition à l’élection présidentielle. Mention a été faite à cela lors des séances de travail des différents groupes thématiques.

 Et cette demande a été vivement exprimée en plénière. La Commission a également recommandé, entre autres, la réduction du nombre des partis politiques, la relecture de leur charte et la suppression de leur financement, l’interdiction de militantisme politique aux chefs religieux, aux imams, aux chefs de village et aux responsables de la société civile.

Dans ce chapitre, il y a également la moralisation de la vie publique, avec à la clé, la dépolitisation de l’administration. La réduction du train de vie de l’état, la lutte contre la corruption et la création des circonscriptions électorales pour les Maliens établis à l’extérieur sont restées au centre des soucis.

S’agissant de la Commission III «économie et développement durable», les participants sont revenus, à maintes reprises, sur les infrastructures énergétiques pour booster la production industrielle et le développement économique de notre pays.

 Auparavant, ils avaient tenu à dénoncer la mauvaise gouvernance de la Société énergie du Mali (EDM SA). Là, il a été recommandé de faire la maintenance des machines de production et d’améliorer la desserte en électricité.

 

RELECTURE DE LA CARTE  DIPLOMATIQUE- «Aspects sécuritaires et défense du territoire», c’est l’intitulé de la Commission IV qui, à son tour, recommande de faire comprendre à l’opinion que la seule action militaire n’est pas suffisante pour le retour de la paix. Les délégués souhaitent également le processus de recrutement au sein de l’armée soit moralisé pour permettre au pays d’avoir une armée professionnelle et procéder à un meilleur maillage du territoire. Ils proposent également de revoir la carte militaire, faciliter l’accès de la population aux services sociaux de base, faciliter les rapports entre les Forces armées maliennes (FAMa) et la population et renforcer le rôle des autorités traditionnelles dans la gestion des conflits.

Intensifier la surveillance des frontières par la création des garde-frontières, lutter contre l’économie criminelle et créer un site mémorial des martyrs de la nation, introduire l’histoire du Mali dans tous les ordres d’enseignement, améliorer les conditions de vie et de travail des FAMa et terminer le processus de délimitation et de bornage des frontières, ont également été évoqués par la Commission IV. Ce n’est pas tout, les participants ont préconisé la création et le renforcement des postes frontaliers terrestres, fluviaux et aériens, l’opérationnalisation des commissariats de police, des centres de secours et des brigades de gendarmerie déjà créés.

La Commission s’est également penchée sur la poursuite du renforcement des capacités des FAMa en formation, équipement, budget et effectif, la recherche des mécanismes innovants pour soutenir l’effort de guerre; la dotation de notre pays d’un satellite et la création des comités de veille citoyenne. La Commission a plaidé pour la création d’une police de proximité et la réglementation du port d’arme, la reprise du trafic ferroviaire et la réalisation des infrastructures routières pour faciliter la mobilité des FAMa sur toute l’étendue du territoire national.

La Commission V «géopolitique et environnement international» elle, a choisi la voie de la relecture de la carte diplomatique du Mali; le renforcement de la coopération militaire, sécuritaire et économique avec les pays de l’Alliance des états du Sahel (AES), les pays arabes, l’Afrique du Sud, les organisations sous régionales et internationales respectueuses des trois principes guidant l’action publique ainsi qu’avec les partenaires crédibles pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Les délégués ont noté le repositionnement du Mali dans le secteur économique pour valoriser l’or, le coton, le gaz, le pétrole, le lithium et les bétails.


******************

Une initiative bien appréciée

Le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) a remercié le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, pour l’initiative du Dialogue inter-Maliens. Habib Sylla a aussi apprécié l’inclusivité de ce processus de dialogue pour la réconciliation nationale qui a permis de débattre de nombreuses préoccupations liées à la vie de la nation.

Selon lui, la rencontre a été une réussite à bien des égards. D’après lui, le Mali retrouvera la paix. Le Malien de la diaspora est convaincu d’une chose : «On ne mange pas la paix, mais sans elle aussi on ne mange pas non plus». Il a aussi mis l’accent sur l’unité et la cohésion nationale, avant d’expliquer que le peuple n’a pas été associé à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Selon lui, c’est  pourquoi nous avons échoué. Et de dire succinctement que cette fois-ci, le président Goïta a trouvé mieux de laisser les Maliens discuter de leurs préoccupations entre eux.

Le président du Conseil national de la société civile (CNSC) aussi a félicité les autorités de la Transition d’avoir pris cette initiative suite à la dénonciation de  l’Accord  d’Alger. Boureïma Allaye Touré dira qu’il n’y a pas une autre alternative que le Dialogue inter-Maliens. «Notre pays est dans une situation difficile parce que nous avons accepté de prendre notre destinée en main, de recouvrer notre souveraineté», a-t-il fait savoir.

Pour lui, c’est un chemin sans retour, tout en estimant que nous ne devons pas dévier de cette voie. Il a également reconnu la nécessité de détendre les relations de notre pays avec la communauté internationale.

De son côté, le gouverneur de la Région de Sikasso a souligné l’engouement  autour de ces assises. Pour Mme Kanté Marie Claire Dembélé, c’est une chance de se retrouver, de se parler et de se pardonner. Elle a souhaité le suivi des recommandations qui seront issues de ces travaux. Mais, selon elle, celles-ci ne pourront pas être mises en œuvre sans la prolongation de la Transition.

Quant au gouverneur de Nioro du Sahel, il a évoqué le diagnostic et la prise de conscience par les Maliens de ce que traverse notre pays.

 Le colonel-major Aly Annaji a noté la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa) et le désarmement de toutes les milices d’autodéfense. «Ce dialogue a été une tribune pour les participants d’exposer des problèmes», a souligné Aly Annaji, assurant que des réponses y ont été apportées. Pour lui, c’est la paix qui compte. Il a invité nos «frères égarés» qui ont pris des armes contre leur pays à savoir raison garder. Mais surtout à rester au pays pour chercher des opportunités de développement.

Namory KOUYATE

Lire aussi : Cadre de concertation avec les Maliens établis à l’Extérieur : Pour renforcer le dialogue, la cohésion et l’unité au sein de la Diaspora malienne

La session inaugurale de deux jours ouverte hier à cet effet se penchera sur les principales préoccupations de nos compatriotes à l’extérieur avec des recommandations pour une meilleure gouvernance migratoire.

Lire aussi : Médiateur de la République : Le crédo de la formation continue

Une trentaine d’agents du Médiateur de la République suivent une formation de perfectionnement en rédaction administrative dispensée par l’École nationale d’administration (ENA). Cette session de cinq jours, présidée par le Médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé, a déb.

Lire aussi : Profession d’architecte : Les architectes de l’espace Uemoa autorisés à exercer au Mali avec droit de libre circulation et d’établissement

Dans une vision globale, l’architecture est reconnue comme l’art de concevoir, d’organiser les espaces et les bâtiments. Le texte adopté par l’organe législatif renforcera le niveau de formation dans le domaine, mais aussi son accréditation dans notre pays et l’espace Uemoa.

Lire aussi : Région de Bougouni : L’armée détruit deux bases des groupes terroristes

Les Forces armées maliennes (FAMa) continuent avec abnégation leur mission d’escorte des camions transportant du carburant dans notre pays. C’est ainsi que dans le cadre d'une mission d'appui aérien au profit d'un convoi de carburant sur l'axe Kadiana-Kolondiéba-Bougouni, l' aviation a effec.

Lire aussi : 2è session du Collège des Chefs d’Etat de la Confédération AES : C'est parti pour la réunion des Hauts fonctionnaires

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a présidé, ce lundi 15 décembre, l'ouverture des travaux des Hauts fonctionnaires de la Confédération AES devant se tenir jusqu'au18 décembre dans notre pays..

Lire aussi : Sécurisation du territoire : Plusieurs terroristes neutralisés par les FAMa

Entre opérations terrestres ciblées et frappes aériennes de précision, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené, du 12 au 14 décembre 2025, une série d’actions offensives contre des groupes armés terroristes dans plusieurs régions du pays. L’état-major général des Armées dresse .

Les articles de l'auteur

Abdoul Niang Journaliste, analyste politique et influenceur sur les réseaux sociaux : «L’ESSOR et L’ORTM gardent encore une place essentielle dans la communication d’État, la diffusion des politiques publiques et la valorisation des institutions»

Pour Abdoul Niang, il est évident pour tout le monde que ces deux médias publics ont marqué leur époque. L’ORTM est la principale source d’information audiovisuelle au Mali depuis plusieurs décennies. Quant à l’Essor, en tant que journal d’État, il est la référence écrite officielle pour l’information institutionnelle..

Par Namory KOUYATE


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 09:32

Médias publics : Regards croisés sur l’héritage et les défis actuels de l’Essor et de l’Ortm

Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.

Par Namory KOUYATE


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 08:57

Cérémonie de décorations à Koulouba : Djandjo aux soldats du pétrole

La médaille de l’Étoile d’argent du mérite national avec effigie «Lion débout» a été décernée à 31 chauffeurs blessés. Tandis que 17 opérateurs pétroliers et responsables syndicaux ont été faits Chevalier de l’Ordre national du Mali. La cérémonie de remise des distinctions s’est déroulée, vendredi dernier, au palais de Koulouba sous la présidence du Président Assimi Goïta.

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 08 décembre 2025 à 07:45

Gestion de la crise des hydrocarbures : La reconnaissance du mérite de 75 personnes

Le Président de la Transition, Grand maître des ordres nationaux, le Général d'armée Assimi Goïta a décidé de matérialiser la reconnaissance du peuple malien par l'attribution de décorations aux opérateurs pétroliers, responsables syndicaux, chauffeurs ayant accompagné l'Etat dans la gestion de la crise des hydrocarbures..

Par Namory KOUYATE


Publié samedi 06 décembre 2025 à 09:44

Redevances annuelles des sociétés minières : La part de l’État malien passe de 201 à 358 milliards de Fcfa

Cette prouesse financière est le résultat du travail acharné mené par la Commission de négociation et de renégociation mise en place par les autorités. Celle-ci a présenté hier son rapport de fin de mission au Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta.

Par Namory KOUYATE


Publié mardi 02 décembre 2025 à 10:14

Clin d’œil sur Idrissa Tiama, major de la 47è promotion de l’Emia

Le major de la 47è promotion (2023-2025) de l’Ecole militaire interarmes (Emia) de Koulikoro s’appelle Idrissa Tiama de nationalité malienne. Il s’est classé premier avec une moyenne de 16 /20 devant ses camarades de différentes nationalités. Le fils de Diakaria et de Maïmouna Tiama est né le 7 février 1996 à San..

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 01 décembre 2025 à 08:32

Qui est feu général pangassy sangaré ?

Les 343 officiers d’active de la 47è promotion de l’École militaire interarmes (Emia) de Koulikoro peuvent être fiers du parcours exemplaire de leur parrain au sein de l’Armée malienne. Feu Général de brigade Pangassy Sangaré, puisqu’il s’agit de lui, nait le 11 juin 1947 à Kati. Il entame son parcours à l’école militaire préparatoire de Saint-Louis entre 1959 et 1961..

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 01 décembre 2025 à 08:30

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner