Le ministre Diop avec les confrères Ibrahima Traoré de l’ORTM et Sékou Tangara de Africable télévision
Dans le cadre de l’émission Mali kura taasira 2, le
ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye
Diop, s’est prêté aux questions des confrères Ibrahima Traoré de l’ORTM et
Sékou Tangara de Africable télévision. En 30 mn, le chef du département a
abordé l’état de la diplomatie malienne, le retrait de la Mission
multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma),
la tension diplomatique avec l’Algérie, les relations avec la Fédération de
Russie et la création de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le Mali, avec ses
53 ambassades et consulats, entend se projeter dans une diplomatie économique.
Abdoulaye Diop a soutenu que la diplomatie malienne
se porte très bien. «C’est une diplomatie
combative, proactive qui est à l’avant front de tous les combats»,
a-t-il affirmé, ajoutant que notre pays a opté pour une diplomatie courageuse
et décomplexée qui est le reflet de l’engagement des autorités pour la défense
des intérêts des Maliens. Comme cela a été décliné par le président de la
Transition, le colonel Assimi Goïta à travers les trois principes clés guidant
les actions de la Transition. Il s’agit, a-t-il rappelé, du respect de la
souveraineté du Mali, du respect des choix stratégiques et des partenariats
opérés et de la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans les prises de
décision.
Le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale a assuré que cette action diplomatique est
collectivement portée par le gouvernement avec à sa tête le chef de l’État, le
Premier ministre et les différents ministres. Abdoulaye Diop s’est dit
convaincu que depuis la rectification de la Transition, la vision du Mali avec
l’extérieur a fondamentalement changé. Se prononçant sur les événements phares
de 2023, il a cité la participation du président Assimi Goïta au sommet
Russie-Afrique, la demande de retrait de la Minusma, le 16 juin devant le
Conseil de sécurité des Nations unies et la création de l’AES.
Réagissant à la question de l’isolement de notre pays en cette période de crise, le chef de la diplomatie malienne a expliqué que c’est l’objectif qui est recherché par certaines puissances et leurs partenaires. Mais, d’après lui, l’État malien a transformé cette situation en une opportunité. Mieux pour le ministre Diop, la voix du Mali est aujourd’hui recherchée. «Elle est attendue et entendue», a-t-il insisté, ajoutant que le Mali se bat, sur tous les fronts : aux Nations unies, au sommet Russie-Afrique, au sommet du Mouvement des non-alignés et dans d’autres fora internationaux. Toutefois, il a reconnu la suspension de notre pays de certaines organisations comme l’Union africaine. «Le Mali est plus que jamais connecté aux populations et aux diasporas africaines», a souligné le chef de la diplomatie.
DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE- À propos de l’Algérie,
Abdoulaye Diop a évoqué les liens séculaires entre le Mali et ce pays voisin.
Même si des clarifications étaient nécessaires pour asseoir nos relations sur
une base durable, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale a déclaré que les deux pays sont condamnés de travailler
ensemble pour promouvoir la paix et la prospérité. Il a fait savoir que le Mali
est dans la disposition d’esprit de régler tous ses problèmes par le dialogue
et les canaux diplomatiques. Pour lui, l’égalité souveraine n’est pas
négociable. «Les relations doivent se faire dans le respect mutuel en
comprenant que personne ne connaît mieux les difficultés du Mali plus que les
Maliens», a martelé le chef du département en charge des Affaires étrangères,
précisant que tout pays qui veut travailler avec notre État doit le faire en
accord avec les Maliens.
Parlant du retrait de la Minusma, le ministre Diop
est on ne peut plus clair : «Le retrait est effectif». Il dira
qu’aujourd’hui, plus de 95% de l’effectif de la Mission onusienne ont quitté
notre territoire. Il reste un effectif résiduel sur place pour s’occuper de la
liquidation. De son point de vue, il faut saluer le gouvernement et le peuple
pour avoir atteint ce résultat. À son avis, l’État est présent sur l’ensemble
du territoire national grâce à sa vision, sa stratégie de défense et de
sécurité. Toute chose qui n’était pas possible avec la présence des forces
internationales. Le chef du département a dit que les objectifs de la Mission
étaient inadaptés et inappropriés pour le Mali.
L’axe Moscou-Bamako a également retenu l’attention
de l’invité de l’émission Mali kura
Taasira 2. D’après lui, la Fédération de Russie a répondu aux attentes et aux
aspirations des Maliens pour un partenariat et une amitié sincère. En homme de
gratitude, il était normal que le président de la Transition se rende à
Saint-Pétersbourg pour rencontrer le président Poutine afin de renforcer cette
dimension de diversification de notre partenariat, a fait savoir Abdoulaye
Diop.
Selon lui, il y a beaucoup de discussions sur les
secteurs comme les mines, l’agriculture et l’énergie. Il s’agit de tirer les
leçons des partenariats qui ne répondaient plus aux souhaits des Maliens. «Le
Mali était sous embargo. Nous ne pouvions ni acheter des vecteurs aériens ni
des armes», a dénoncé le ministre Diop, affirmant que la Russie nous appuie
dans ce sens. Il a aussi souligné que notre pays travaille avec la Chine, la
Russie, la Türkiye, le Brésil et d’autres partenaires. Par ricochet, il a salué
la naissance des Brics.
Concernant la création de l’Alliance des États du Sahel, le chef de la diplomatie a fait remarquer que les trois présidents du Burkina Faso, du Niger et du Mali ont pu transformer la menace géostratégique en opportunité pour travailler ensemble. «Nous avons décidé de mutualiser nos efforts pour la sécurité en mettant l’accent sur le plan politique et diplomatique», a soutenu Abdoulaye Diop. En perspectives, il dira que le Mali envisage de mener une diplomatie économique.
Namory KOUYATE
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