#Mali : Extraction du sable : Le gagne-pain des femmes de #Koulikoro

Sous un soleil éblouissant et un vent leger, au bord du fleuve Niger, l’eau fait des va-et-vient. Plusieurs femmes, entièrement trempées, entrent et sortent de l'eau, portant des seaux remplis de sable sur la tête et courant pour verser leur maigre récolte sur les berges. À Koulikoro, cette activité, l’extraction du sable, constitue la principale de source de revenus de la gente féminine.

Publié mardi 06 août 2024 à 19:58
#Mali : Extraction du sable : Le gagne-pain des femmes de #Koulikoro

Des femmes âgées, sans autre source de revenus, se livrent également à cette activité malgré ses difficultés


 

Entre le manque de moyens et le manque d’espoir, les femmes passent la journée sur les berges du fleuve afin de gagner leur pain. Le revenu varie entre 1.000 et 5.000 Fcfa par jour.

Le bord du fleuve est animé: d’un côté, des hommes marchandent ; des petites filles vendent des sachets d'eau, et d’autres femmes vendent de la nourriture.



Plus loin, on remarque plusieurs tas de sable prêts à être vendus aux propriétaires de bennes, ainsi que quelques femmes discutant des prix du sable. Brusquement, une jeune femme avec un enfant au dos s’avance dans la profondeur du fleuve pour rincer un maximum de sable, accompagné de petites filles ; ensemble, elles s’adonnent à cette tâche sans jamais s’arrêter. À un moment, elles font une pause pour reprendre leur souffle, mais reprennent le travail dans les cinq minutes qui suivent.



«Quand nos maris ne sont plus là, et que nous devons nourrir nos familles, nous n’avons d’autre choix que de faire ce travail. C’est tellement fatiguant que parfois nous tombons malades, mais nous devons nous relever, car nous n’avons pas le choix. Ça fait dix ans que nous faisons cela », affirme Assitan Sangaré, vêtue d’un pagne déchiré, un enfant sur le dos.



Des femmes âgées, sans autre source de revenus, se livrent également à cette activité, malgré ses difficultés. «Mon travail consiste à extraire du gravier  ou du sable. Les propriétaires de bateaux vont en profondeur pour extraire le sable, puis nous entrons dans le fleuve pour le rincer et le déposer en petits tas. Ces tas de sable sont vendus à 250 Fcfa.



Nous attendons le paiement pour aller au marché et préparer de la nourriture pour nos enfants. Pendant la saison sèche, nous traversons le fleuve pour chercher des cailloux afin de les revendre quand l'eau du fleuve diminue. Par jour, je peux gagner 1.000 Fcfa», affirme-t-elle, presque en larmes. Elle ajoute qu’à son âge, elle est contrainte de rentrer dans l’eau, et que parfois, lorsqu’on ne la paie pas, elle rentre les mains vides.



Parfois, elles sont chassées par les laptons, mais elles sont obligées de rester. «J’ai décidé d’aller extraire le sable pour assurer les charges de la famille. Je pars à 5 heures et je retourne à 10 heures pour donner de l’argent à ma mère pour faire la cuisine, puis je retourne au fleuve où je reste jusqu’à 19 heures.



Il y a des jours où je ne gagne rien, je pleure souvent quand je ne gagne pas d’argent. Parfois, ce sont les femmes qui se déplacent en bennes qui nous paient à travers l’achat de nos tas de sable», explique cette jeune fille au teint très lisse, portant un pantalon Jean.



Après la fermeture de l’Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma), les habitantes de la Commune de Koulikoro se sont tournées vers l’extraction du sable et du gravier pour compenser la perte de revenus. En effet, «depuis la fermeture de l’usine Huicoma, mon mari ne travaille plus, j’ai donc décidé d’aller travailler au fleuve pour assurer les charges familiales», témoigne Assitan Diallo en tenant à la main un seau bien rempli. Ainsi, chaque jour, les femmes plongent au fond du fleuve pour extraire cette précieuse matière première qui servira aux travaux de construction de la ville de Koulikoro.


Aminata DJIBO

Rédaction Lessor

Lire aussi : Tombouctou : Les communautés pleurent la perte de l'imam de la grande mosquée de Djingareyber

De son vrai nom Abdrahmane Ben Esaayouti, le grand imam a tiré sa révérence ce mercredi 10 decembre 2025. Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse de fidèles, d'amis et de parents..

Lire aussi : Fonction publique d'État : Le recrutement de 926 agents contractuels lancé

Les autorités de la Transition ont décidé de combler au niveau de la Fonction publique d'État les insuffisances en termes de personnel de l'administration relevant du Code du travail..

Lire aussi : Abdoul Niang Journaliste, analyste politique et influenceur sur les réseaux sociaux : «L’ESSOR et L’ORTM gardent encore une place essentielle dans la communication d’État, la diffusion des politiques publiques et la valorisation des institutions»

Pour Abdoul Niang, il est évident pour tout le monde que ces deux médias publics ont marqué leur époque. L’ORTM est la principale source d’information audiovisuelle au Mali depuis plusieurs décennies. Quant à l’Essor, en tant que journal d’État, il est la référence écrite officiell.

Lire aussi : Kayes : La lutte contre le Sida ne faiblit pas

Le VIH/Sida représente un réel problème de santé publique à l’échelle planétaire.

Lire aussi : Sikasso : Réformes politiques, institutionnelles et électorales au cœur d’une rencontre

-.

Lire aussi : Université publique de Gao : Le ministre Kansaye entend accélérer son opérationnalisation

Dans le cadre de l’opérationnalisation effective de l’Université publique de Gao, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye a entamé, le week-end dernier, une visite dans la Cité des Askia qu’il bouclera aujourd’hui. Il est accompagnÃ.

Les articles de l'auteur

Prix Fondation Orange Mali : Zeina Haïdara, lauréate de la 1ère édition

Pour la 1ère édition du Prix de la Fondation Orange, le trophée a été décerné à l’écrivaine Zeina Haïdara pour son livre intitulé : «Le silence des papillons». Ce prix d’une valeur de 3 millions de Fcfa a été initié par la Fondation Orange Mali pour encourager et accompagner les jeunes talents de la littérature, et surtout contribuer globalement à la promotion de la culture..

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 15 décembre 2025 à 09:38

Communiqué du conseil des ministres

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le vendredi 12 décembre 2025, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat..

Par Rédaction Lessor


Publié lundi 15 décembre 2025 à 08:48

2è session du Collège des Chefs d’État de la Confédération AES : Des préparatifs rassurants

En équipe pluridisciplinaire, la commission nationale d’organisation de la 2è session du Collège des Chefs d’État de la Confédération AES était sur le terrain ce samedi matin pour faire le point sur l’avancement des préparatifs..

Par Rédaction Lessor


Publié samedi 13 décembre 2025 à 21:27

Message de félicitations du ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration aux acteurs de la presse

«Je voudrais ici adresser mes remerciements et mes sincères félicitations à l’ensemble de la famille des communicants du Mali. Que ce soit les journalistes de la télévision, de la radio, de la presse écrite, de la presse privée, de la presse publique, je vous remercie et vous félicite tous pour vos efforts de lutte contre le discrédit qui a été tenté contre notre pays..

Par Rédaction Lessor


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 08:35

Causerie-débat : Le bumda sensibilise ses membres sur le droit d’auteur

Le Bureau malien du droit d’auteur (Bumda) a tenu, mardi dernier, au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba, une causerie-débat pour sensibiliser et former ses membres, ainsi que l’ensemble des créateurs artistiques sur des activités en lien avec la gestion du droit d’auteur..

Par Rédaction Lessor


Publié jeudi 11 décembre 2025 à 09:35

Génève : Le ministre Mossa Ag Attaher porte la vision stratégique du Mali sur les dynamiques migratoires en Afrique

Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a pris part le samedi 6 décembre 2025 à la table ronde ministérielle organisée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève en Suisse..

Par Rédaction Lessor


Publié jeudi 11 décembre 2025 à 09:24

Ouélessébougou : Des céréales distribuées aux familles vulnérables

La mairie de la Commune de Ouélessébougou a procédé, mardi dernier, à la distribution de 14 tonnes de céréales aux familles en situation difficile et aux déplacés qui ont trouvé gîte et couvert dans la circonscription. Cette action humanitaire a été rendue possible, grâce au soutien opérationnel du Commissariat à la sécurité alimentaire..

Par Rédaction Lessor


Publié jeudi 11 décembre 2025 à 09:16

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner