Ce projet, financé par le Royaume de Grande Bretagne a permis de mettre
à la disposition d’étudiants, chercheurs et décideurs notre savoir-faire en
matière de gestion des conflits. Selon le directeur de l’ONG Savama-DCI, Dr
Abdelkader Haïdara, Timbuktu était déjà connu depuis des siècles pour son
université qui contient encore plus de 700.000 manuscrits.
Une bonne partie de
ces documents attestent de la maîtrise de la science et de la technologie
qu’avaient les Africains de l'Ouest et pour lesquels le monde entier y venait
pour étudier dans leurs bibliothèques pleines de documents, principalement
écrits en Ajami, mais aussi dans d'autres langues africaines comme le haoussa,
c'est-à-dire dans un très ancien script similaire à «l'arabe», y compris en
script mandingue, songhay ou tamasheq.
Cependant, il faut bien retenir que lorsque
les Européens et les Asiatiques orientaux ont commencé à visiter et coloniser
cette partie de l'ancien grand empire du Ghana (Wagadu), dans les années 1300 à
1800, «nos compatriotes ont d'abord cherché à cacher leurs manuscrits
inestimables dans les sous-sols, les greniers et les souterrains, craignant la
destruction ou le vol par ces étrangers».
Dans ces documents, les érudits africains ont
noté scrupuleusement des données qui traitaient de la science des
mathématiques, de l'astronomie, de la métallurgie, de la médecine, de la
chirurgie dont l'opération de la cataracte. Aussi de la navigation, de
l'architecture. Mais, ils ont dû malheureusement été obligés de traduire plus
tard dans le dialecte de leurs colonisateurs arabes
Parmi ces archives, nous pouvons encore
trouver des documents qui traitent pratiquement tous les domaines de la science
et cela en fonction des périodes. La période où l'Afrique de l'Ouest explorait
régulièrement l'Océan atlantique jusqu'en Amérique centrale, soit 181 ans avant
Christophe Colomb. Des manuscrits d'érudits ayant cartographié les orbites et
la rotation des planètes, de même que les détails précis sur le cycle des
éclipses solaires et lunaires datant de
plus de 600 ans.
Des documents sur les penseurs dogons dont les idées d'une
création sans début, ni fin, et d'un univers en spirale qui sont en tout point
semblables à la théorie du Big Bang et des univers parallèles datant de 700
ans. Il existe également des archives sur les premiers médecins d'Afrique de
l'Ouest qui ont lancé un type de vaccin contre une sorte de variole bien avant
l'apparition des Européens esclavagistes sur les côtes d'Afrique.
L’avenir de l’Afrique doit se bâtir sur la compréhension de son passé, dont les manuscrits rendent compte. La stabilité et le développement du Mali et de l’Afrique doivent s’enraciner dans la culture et le passé.
Youssouf DOUMBIA
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