Pr Mamadou Karim Touré
Sa prise en charge est complexe et nécessite un centre de brûlés. Selon le chef du service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital de Dermatologie de Bamako, le Pr Mamadou Karim Touré, cela permet véritablement d’améliorer le pronostic des patients brûlés. Parlant de la gravité de la brûlure, le spécialiste estime simplement qu’elle est fonction de certains nombres de paramètres. Une brûlure est dite grave de part la surface cutanée atteinte, de part le siège ou le terrain. Selon la surface cutanée, toute brûlure supérieure à 10% chez le nourrisson ou l’enfant est dite grave. Par contre, elle est dite grave chez l’adulte si elle est supérieure à 20%.
Selon le siège ce sont les brûlures de face, des extrémités, du périnée, du thorax et de l’abdomen. Selon le terrain, une brûlure peut survenir chez un enfant ou un sujet âgé. Pr Touré révèle qu’il y’a aussi des comorbidités associées. Une brûlure survenant chez un diabétique ou chez un patient présentant une pathologie comme l’hypertension ou une pathologie cardiaque peut être grave.
À côté de cela, il y’a des scores d’évaluation de la brûlure, utilisés dans les différents services de réanimation. Il s’agit du score de baux et l’UBS l’unité, qui permettent de définir la gravité et le pronostic de la brûlure. Il précisera que la gravité dépend notamment de l’agent causal. Par exemple, une brûlure électrique n’a pas la même gravité qu’une brûlure physique, etc. une brûlure peut être 1 jusqu’à 100%. Juste pour dire que tout le corps peut être brûlé. La brûlure est aussi considérée en profondeur : elle peut être du 1er degré, 2è degré superficielle, 2è degré profond et brûlure de 3è degré.
Selon l’Organisation mondial de la santé (l’OMS), les brûlures surviennent dans les pays à revenus faibles. Et 75% de ces brûlures concernent les enfants. Au Mali, l’étude la plus ancienne (2012) estime à 5,51% la fréquence des brûlés à l’hôpital Gabriel Touré et la mortalité à 22,3%. Mais à l’hôpital de Dermatologique de Bamako, cette fréquence est de 33,48% des hospitalisations.
D’après Pr Touré, la fréquence de la maladie dépend aussi de la période. À l’en croire, les cas de brûlure sont fréquents, surtout pendant l’hivernage et la saison froide. C’est surtout dû aux feux de brousse, les anti moustiques, l’encens, les produits inflammables, les surcharges sur les lignes électriques avec les courts circuits. Mais aussi les accidents qui impliquent les voitures et les petits points de vente d’essence. Sur ce point, le toubib souligne que ces cas entrainent les brûlures graves parfois à 90%parfois même 100% et avec des pronostics très sévères. Les personnes les plus affectées ou qui sont plus exposées sont les enfants et les patients épileptiques. Les premières sont très proches de leurs mamans et sont susceptibles de tomber dans l’eau chaude. Les deuxièmes sont blessées surtout lorsqu’elles font leurs crises.
Selon le Pr Touré, la prise en charge des personnes brûlées est très complexe. Il faut tout d’abord procéder à une évaluation de la gravité et du pronostic. Ensuite, à la compensation de certaines pertes, car après une brûlure la surface corporelle perd du liquide, du plasma des électrolytes, etc. Conséquence : ce sont des patients qui vont à la longue être sujets à la dénutrition et à l’immunodépression. Après cela, il faut un traitement local qui passe par les pansements. Il précise que ces pansements sont fonction de la réalité du terrain de la gravité et aussi de l’arrivée du patient. «Nous recevons souvent les malades à un stade d’infection», déplore le réanimateur. À ce traitement local, il faut les antibiotiques et d’autres traitements de soutien pour apaiser la douleur.
Il est important de souligner que ces traitements sont coûteux. La preuve pour faire un seul pansement correctement pour une brulure estimée à 54% chez un adulte les premières ordonnances peuvent s’élever jusqu'à 150.000 Fcfa. Le spécialiste ajoute qu’il faut des fois deux pansements par jour avec 30, voire 40 boîtes de compresses pour le faire. En plus si la douleur est grande, il faut faire endormir le malade et le brancher à une machine. Sans compter que la durée de l’hospitalisation va de 7 jours à 58 jours.
C’est pourquoi, le praticien de l’hôpital de Dermatologie de Bamako exhorte les autorités à la création d’un centre de brûlés. Pour lui, ce centre est une exigence pour la simple raison que le Mali est en train d’aller vers l’industrialisation. Il encourage aussi la mise en place d’un fonds de prise en charge des personnes brûlées pour accompagner les familles. Le médecin conseille à la population plus de vigilance et à un changement de comportement. Mais aussi à une précaution extrême par rapport à l’usage des anti moustiquaires et de tous ceux qui sont source d’énergie électrique, mais aussi de se prémunir de moyens de protection contre les incendies. Et de protéger les personnes les plus fragiles, notamment les enfants et les personnes atteintes de handicap.
Fatoumata NAPHO
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