Le phénomène est souvent à l’origine d’accidents souvent mortels
Les Bamakois gardent encore à l’esprit cette course poursuite fatale à un conducteur de mototaxi, un lundi de mars dernier à une heure indue. Ce conducteur de mototaxi fuyant des policiers perd le contrôle de son engin à deux roues et percute dans sa folle échappée dans un sens interdit un autre motocycliste. La violence du choc ne lui laisse aucune chance de survie. L’autre biker a été grièvement blessé. Cet incident malheureux a occasionné des échauffourées entre la police et les jeunes du secteur sur fond de saccage des hangars de la police sur les voies publiques et d’incendie d’un véhicule sérigraphié Police nationale.
Un autre exemple. Celui de la nuit du mercredi 21 juillet 2021 aux environs de 23 heures. Des policiers patrouilleurs avait pris en chasse un véhicule non immatriculé. Cet incident aussi a conduit à des échauffourées entre une patrouille de la Brigade anti criminalité (Bac) et des jeunes du secteur de Lafiabougou. Bilan un mort (le jeune Abdoulaye Keïta) et 5 blessés graves. Des enquêtes avaient été ouvertes et 6 policiers écroués après mort d’homme. Après l’incident malheureux, la direction générale de la Police nationale (DGPN) avait même rappelé dans une note de service ‘’2246/DGPN-SP du 23 Juillet 2021 du DGPN’’ la proscription de la course-poursuite lors du contrôle routier.
Et conformément à la procédure, «il est demandé aux fonctionnaires de police de relever les numéros de la plaque d’immatriculation du contrevenant afin de pouvoir entamer des poursuites à son encontre». Tout manquement à la directive sera sévèrement sanctionné précisé la note de service. Des exemples de poursuite policière, on pourrait les multiplier à l’infini avec des risques réels pour toutes les parties (usagers et policiers compris). Des cas à Lafiabougou, Sikoroni et des quartiers situés en Commune I et IV du District de Bamako ont aussi défrayé la chronique.
Le cas des délinquants- Aujourd’hui, on n’apprécie guère de voir les usagers vivre le danger de la course-poursuite. Il suffit d’écouter les récriminations formulées contre les policiers (qui du reste sont essentiels dans la régulation de la circulation routière) pour s’en rendre compte.
Il est clair que le refus d’obtempérer d’un usager de la voie publique ou de se soumettre au contrôle de routine doit être puni, conformément à la réglementation. Il faut trouver la bonne formule pour traquer aussi les contrevenants. Ces cas de poursuites qui débouchent sur des accidents mortels interpellent sur la complexité des situations auxquelles les policiers peuvent être confrontés dans l’exercice de leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens, mais aussi de régulation de la circulation routière.
Selon un officier de police qui a requis l’anonymat, la poursuite policière est en général motivée par la recherche de gain pécuniaire de certains agents. Et de nous renvoyer à la note de service 2246/DGPN-SP du 23 juillet 2021 du DGPN qui interdit clairement les courses poursuites. «Le directeur général de la police a alors conseillé aux agents de relever les numéros d’immatriculation pour passer un avis de recherche. Mais, il faut aussi admettre que les responsabilités dans les cas d’accident liés à des courses-poursuites sont partagées. On ne peut pas dire à un délinquant de s’arrêter et qu’il obtempère. Il faut impérativement le pourchasser et l’obliger à s’immobiliser», déclare le limier en chef qui pense que la décision d’interdire la course-poursuite est une erreur. Il juge nécessaire de revoir la note de service et de faire la part des choses.
Réglementer la poursuite Très généralement, les courses-poursuites ne sont pas autorisées, affirme un commandant de compagnie au Groupement mobile de sécurité rive droite (GMS). «Il ya beaucoup d’usagers qui méconnaissent la circulation lorsqu’on les signale pour une faute, ils refusent d’obtempérer et causent des problèmes en tentant de s’échapper. Or, les autorités ont décidé d’interdire les poursuites», indique-t-il ajoutant que le relèvement des numéros de la plaque d’immatriculation du contrevenant est préconisé afin de lancer des recherches à son encontre. Sur la question d’élaboration d’un possible règlement intérieur sur la poursuite, le commandant précise qu’il n’y a pas, pour l’instant, rien à ce sujet. «Tout est fait sur consignes ou sur la base de notes de service».
En cas d’incident malheureux lors de la poursuite, des sanctions disciplinaires au sein du service ou des mis à pieds (rares) sont pris, selon l’officier de police. Et de déclarer qu’il peut y avoir de la prison dans les locaux disciplinaires où les intervenants purgent leur peine, avant d’inviter la population à obtempérer lors des contrôles pour distinguer les délinquants des citoyens respectables qui n’ont rien à se reprocher.
Il conseille à ses collègues de ne poursuivre qu’en cas de flagrance. Selon un autre officier de police également chef de section de police judiciaire (PJ), la poursuite n’est pas encadrée autrement dit non règlementée. Elle doit être réglementée et le cadre d’intervention doit être aussi défini. La décision récente de la hiérarchie policière, explique-t-il, existait depuis bien longtemps. On a juste réchauffé la note. Il précise aussi qu’il n’y a pas une loi spécifique sur la situation. Et d’ajouter que face à certains suspects voire des situations, il est difficile d’interdire à la police de poursuivre ou d’agir.
Tamba CAMARA
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