Cour d’Assises de Bamako : Marabout, mais pédophile

Sous l’effet de l’alcool le jeune homme a jeté son dévolu sur une fillette qui a l’âge de la sienne. Il l’a soumise à des attouchements sexuels et a écopé de cinq ans de prison.

Publié jeudi 29 septembre 2022 à 05:09
Cour d’Assises de Bamako : Marabout, mais pédophile

Il se nomme Youssouf Sissoko et âgé de 38 ans. Ce soi-disant marabout a comparu à la barre de la Cour d’assises pour son implication dans une histoire de pédophilie, dont FK, une fillette de quatre ans au moment des faits, était la pauvre victime. Après s’être soulé la gueule, ce faux marabout n’a pas hésité à s‘en prendre à cette petite fille qui a l’âge de la sienne pour tenter de satisfaire sa libido par des attouchements sexuels. Cette sordide histoire s’est passée en décembre 2018 à Lassa, en Commune IV du District de Bamako.


Ce jour-là, aux environs de 11 heures, le nommé Youssouf Sissoko, a quitté un débit de boissons où il avait consommé une quantité d'alcool. Une fois dehors, il a aperçu un groupe d’enfants qui jouait dans la rue, dont la petite FK. Il s’est approché d’elle pour la traîner jusqu’à l’intérieur du local. En ce moment, le gérant des lieux dormait encore, le faux marabout a fait asseoir la fillette sur ses genoux, lui enleva son slip et a introduit son doigt dans sa partie intime.    

De vives douleurs  sur la partie intime

Il a fallu que la mère de la petite fille l’appelle de façon répétitive pour que le prédateur sexuel puisse la libérer. Par la suite, la pauvre a commencé à sentir de vives douleurs rendant son soulagement très difficile. Dès lors, les soupçons se sont portés sur le faux marabout, car la fillette a pu marmonner des explications le compromettant fortement.


À son retour du travail, son père en sera informé. Celui-ci ne perdra pas de temps pour se rendre au commissariat de police  du 5ème Arrondissement pour expliquer aux policiers ce dont sa petite venait d’être victime. C'est ainsi que Youssouf Sissoko a été interpelé et déféré devant le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune IV du District de Bamako. Le parquet a requis l'ouverture d'une information judiciaire avant que Youssouf ne soit inculpé et placé sous mandat de dépôt pour pédophilie.

À l'enquête préliminaire, il a catégoriquement nié les faits avant de les reconnaître devant le magistrat instructeur lors de sa première comparution. Puis, durant des interrogatoires approfondis, il n’a pas hésité à se rétracter. C’était sans compter avec le certificat médical versé dans le dossier qui faisait clairement savoir que la victime était gravement blessée au niveau de sa partie génitale. 

Face aux jurés, Youssouf a préféré jouer au faux-fuyant en tenant des propos contradictoires. Lorsqu’il s’est exprimé, c’était pour se justifier sur les faits à lui reprochés. L’accusé est revenu sur les circonstances dans lesquelles cette histoire s’est déroulée. Ainsi, il s’est défendu en soutenant qu’il avait fait appel à sa victime le jour des faits, pour lui remettre tout simplement de l’argent. Ces arguments n’ont pas convaincu les juges qui l’ont confronté aux faits suscités.

Après avoir rappelé ceux-ci, le ministère public a détaillé la façon dont l’accusé avait agi avec sa victime le magistrat a estimé que le faux marabout cherchait juste à se sauver. Pour lui, à partir du moment où il y’a eu pénétration avec le doigt, la gravité des faits ne fait l’objet d’aucun doute. Dans la même veine, le  défenseur des citoyens a signalé que l’inculpé avait agi en état d’ivresse. Donc une circonstance aggravante pour le parquet. Partant de ces constats, il a requis de le maintenir dans les liens de l’accusation sans le bénéfice de circonstances atténuantes.

 Le conseil de l’accusé n’était pas de cet avis. Celui-ci a préféré plaider non coupable. La défense a émis des doutes sur l’état d’ébriété de son client. Pour lui, on peut boire de l’alcool sans être ivre. « Mon client a reconnu avoir bu de l’alcool, mais il n’était pas ivre », a soutenu l’avocat, selon qui, aucune preuve de l’état d’ivresse de son client n’a été établie. Vu toutes ces observations, il a plaidé non coupable. En fin de compte, Youssouf a finalement été reconnu coupable. La Cour lui a cependant accordé des circonstances atténuantes.

Sur la peine, le parquet a requis 5 ans. La défense a, de son côté, plaidé le sursis pour que, dira-t-il, son client puisse regagner les siens, cela, vu le temps passé en détention provisoire d’abord. Mais surtout pour servir la société. Cette requête n’a pas eu gain de cause auprès des juges. Ces derniers semblent avoir suivi le parquet dans son réquisitoire. Youssouf Sissoko a finalement écopé d’une peine de 5 ans assortie d’une amende de 500.000 FCFA. Il devra en outre verser à sa victime la somme de 167.000 FCFA au titre du remboursement des frais médicaux et 60.0000 FCFA de dommages et intérêts.


 

…PEINE CAPITALE POUR DEUX CRIMINELS

Harouna Traoré alias « Fitiri Pile » et Issiaka Dembélé dit « Japon » devront passer le restant de leur vie entre les quatre murs d’un cachot. Du moins sauf un revirement extraordinaire de situation. Ces deux garçons (ils sont tous dans la vingtaine) viennent d’être reconnus coupables des faits d’association de malfaiteurs, vols à main armée, tentative de vol à main armé, détention illégale d’arme à feu et complicité.

À cause de ces infractions criminelles, dont un certain Drissa Samaké était la victime,  la Cour d’assises vient de les juger avant de les condamner à la peine capitale. Sur les faits la loi est claire. Ce sont des infractions prévues et punies par les dispositions des articles 175, 252, 3 du Code pénal, 12, 436 et 43 de la loi N°04-050 du 12 novembre 2004, régissant les armes et munitions en République du Mali.

Les agissements criminels pour lesquels ils étaient accusés, se sont passés courant mai 2017 à Sénou, quartier périphérique de la ville de Bamako.     

 Nous étions le 2 Mai 2017 aux environs de 15 heures. Drissa Samaké se trouvait dans son chantier où travaillaient un maçon et ses ouvriers. à la surprise générale deux individus cagoulés et armés, conduisant une moto Djakarta, ont fait irruption dans le chantier. Ils ont pointé leurs armes sur tout ce qui se trouvait sur place en leur enjoignant l’ordre de se mettre à plat ventre. Puis, les deux bandits armés ont fouillé tout le monde avant de les spolier de tous leurs biens. Plus précisément une moto Djakarta, 6 téléphones portables, 1 sac à dos contenant un portemonnaie avec la somme de 30.000 FCFA.

Après le départ des voleurs, Drissa Samaké s’est directement rendu au commissariat de police du 10ème arrondissement pour déposer une plainte contre X. Cependant, avant sa déposition, les policiers du-dit commissariat avaient été saisis pour plusieurs cas similaires. Ce qui laissait comprendre que l’opération a pu être très probablement commise par les mêmes malfrats. à la suite de plusieurs cas de dénonciations, les limiers du 10ème arrondissement, se sont mis en branle. Ils n’ont pas tardé à mettre la main sur les suspects ci-dessus-cités, quelque part à Gouana.

Entre-temps, il s’est trouvé que les enquêteurs du même commissariat avaient sous la main un dossier d’assassinat dont la victime était un boutiquier. En approfondissant leurs enquêtes, les limiers se sont rendus compte que ce cas d’assassinat avait été causé par les mêmes individus. Surtout, vu la stratégie élaborée par les auteurs dans l’exécution de cet autre acte. Donc, très vraisemblablement, par les mêmes individus. D’où leur comparution et leur condamnation en l’absence de deux complices contre qui, un non lieu a été prononcé par contumace.

Tamba CAMARA

Lire aussi : Tombouctou : Les communautés pleurent la perte de l'imam de la grande mosquée de Djingareyber

De son vrai nom Abdrahmane Ben Esaayouti, le grand imam a tiré sa révérence ce mercredi 10 decembre 2025. Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse de fidèles, d'amis et de parents..

Lire aussi : Fonction publique d'État : Le recrutement de 926 agents contractuels lancé

Les autorités de la Transition ont décidé de combler au niveau de la Fonction publique d'État les insuffisances en termes de personnel de l'administration relevant du Code du travail..

Lire aussi : Abdoul Niang Journaliste, analyste politique et influenceur sur les réseaux sociaux : «L’ESSOR et L’ORTM gardent encore une place essentielle dans la communication d’État, la diffusion des politiques publiques et la valorisation des institutions»

Pour Abdoul Niang, il est évident pour tout le monde que ces deux médias publics ont marqué leur époque. L’ORTM est la principale source d’information audiovisuelle au Mali depuis plusieurs décennies. Quant à l’Essor, en tant que journal d’État, il est la référence écrite officiell.

Lire aussi : Kayes : La lutte contre le Sida ne faiblit pas

Le VIH/Sida représente un réel problème de santé publique à l’échelle planétaire.

Lire aussi : Sikasso : Réformes politiques, institutionnelles et électorales au cœur d’une rencontre

-.

Lire aussi : Université publique de Gao : Le ministre Kansaye entend accélérer son opérationnalisation

Dans le cadre de l’opérationnalisation effective de l’Université publique de Gao, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye a entamé, le week-end dernier, une visite dans la Cité des Askia qu’il bouclera aujourd’hui. Il est accompagn.

Les articles de l'auteur

Transition numérique : Les médias traditionnels s’adaptent

Ces organes publics ou privés sont entrés, depuis belle lurette, dans l’ère des Nouvelles technologies. Ils disposent, pour la plupart, de plateformes digitales sur lesquelles ils continuent de servir téléspectateurs et lecteurs avec des informations fiables, modernes et accessibles.

Par Tamba CAMARA


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 08:34

Yirimadio : Ces voleurs qui ciblaient les « katakatani »

Le commissaire principal de police Modibo K. Diarra, et son adjoint, le commissaire de Police Youssouf Coulibaly en charge du commissariat de police de Yirimadio, sont résolument engagés à assainir le secteur qui relève de leur autorité, afin de permettre aux citoyens de vaquer librement à leurs affaires dans la cité..

Par Tamba CAMARA


Publié jeudi 04 décembre 2025 à 13:42

Côte-d’Ivoire : L’actrice et animatrice Nadiya Sabeh n’est plus

L’actrice, comédienne, créatrice de contenus et animatrice ivoirienne Nadiya Sabeh, épouse de l’artiste musicien Ariel Sheney, est décédée ce mercredi 03 décembre 2025 à Abidjan, ont indiqué des sources familiales..

Par Tamba CAMARA


Publié jeudi 04 décembre 2025 à 10:35

#Mali : Les femmes de Sikasso apportent leur soutien à la Transition

Le collectif des femmes de Sikasso a organisé, mardi soir, une marche de soutien aux autorités de la Transition. Parti de la mairie jusqu’au gouvernorat, le cortège a rassemblé une large foule ainsi que plusieurs autorités régionales, dont la gouverneure Mme Kanté Marie Claire Dembélé..

Par Tamba CAMARA


Publié mercredi 03 décembre 2025 à 13:46

Niôbougou : Les douaniers mettent la main sur 9 tonnes de viande avariée

Les éléments de la brigade mobile d’intervention (BMI) des services douaniers viennent une fois de plus prouver qu’ils veillent au grain et qu’ils sont prêts à lutter efficacement contre la fraude les trafics illicites et la criminalité transfrontalière..

Par Tamba CAMARA


Publié mardi 25 novembre 2025 à 08:48

#Mali : La HAC avertit contre les attaques visant les représentants de l’État

-.

Par Tamba CAMARA


Publié mardi 18 novembre 2025 à 17:24

Koutiala : Six dealers mis hors d’état de nuire

Nous les désignerons par leurs initiales pour des raisons bien compréhensibles. Il s'agit de M.K (17 ans), B.W (18 ans), B.T (28 ans), M.T (48 ans), Mo.K (17 ans) et Mo.T (16 ans)..

Par Tamba CAMARA


Publié lundi 17 novembre 2025 à 08:48

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner