Dr Emmanuel Kamaté
Dans le pire des cas, la dépression peut conduire au suicide. Le psychologue Emmanuel Kamaté dit que c’est une maladie aux multiples facettes.
Elle est
parfois difficile à déceler et touche aujourd’hui plus les femmes que les
hommes.
Selon le
praticien de l’hôpital du Centre hospitalo-universitaire (CHU) du Point G, la
personne qui en souffre refuse de voir ses symptômes ou en sous-estime
l’importance. Elle ne veut pas se plaindre, en se disant que «ça va passer».
Par contre, il soutient que certains changements peuvent alerter.
La personne
n’a plus envie de pratiquer des activités qui lui plaisaient auparavant et
ne fait plus de projets. Elle est d’humeur instable et fait preuve d’une
agressivité inhabituelle, présente des difficultés de concentration, dort moins
ou au contraire beaucoup plus. La personne atteinte mange très peu ou grignote
sans arrêt, elle est constamment fatiguée, se plaint «de ne pas y arriver» et
semble n’avoir aucun espoir d’aller mieux. «Si ces signes sont présents, il
faut absolument inciter la personne à consulter son médecin généraliste qui pourra
l’orienter vers un spécialiste», prévient le psychologue.
Chez la
femme âgée, deux ensembles de symptômes dépressifs sont davantage présents qu’à
un autre âge : les symptômes somatiques (modification de l’appétit, perte de
poids avec risque de dénutrition, voire de déshydratation dans les formes
graves), les symptômes cognitifs (troubles de la mémoire des faits récents,
difficultés d’attention qui peut aller jusqu’à une confusion mentale ou
désorientation dans le temps et l’espace).
Le
psychologue explique que les femmes dépriment pour diverses raisons. Des
raisons biologiques, notamment en ce qui
concerne la pathologie affective qui jalonne la vie sexuelle et reproductive de
la femme (Syndrome prémenstruel, trouble dysphorique prémenstruel, dépression du
post-partum, etc.). Des raisons psychosociales sont également à l’œuvre pour
augmenter le risque dépressif chez la femme.
Ce sont des raisons liées
notamment à l’inégalité persistante entre les sexes dans toutes les sociétés.
Le stress au travail peut amener la femme à déprimer. Aussi, le fait que les
femmes portent une charge disproportionnée dans les responsabilités dans la
gestion du ménage et de la famille, en guise de «second emploi» à leur fonction
salariée.
Selon le
psychologue, la dépression est une maladie qui se caractérise notamment par une
grande tristesse, un sentiment de désespoir (humeur dépressive), une perte de
motivation et de facultés de décision, une diminution du sentiment de plaisir,
des troubles alimentaires et du sommeil, des pensées morbides et l’impression
de ne pas avoir de valeur en tant qu’individu.
Elle survient généralement sous forme de périodes
dépressives qui peuvent durer des semaines, des mois, voire des années. Les
symptômes doivent donc durer au moins deux semaines et être présents presque
tous les jours. Selon l’intensité des symptômes, la dépression sera qualifiée
de légère, modérée ou majeure (grave).
Chez les femmes, la dépression peut être légère, modérée ou moyenne et majeure/profonde ou grave). à cela s’ajoute, la dépression post-partum.
Il précise
que celle-ci a une forte origine hormonale et survient chez 10 à 15% des femmes
après un accouchement. La période du post-partum est néanmoins une période de
fragilité avec risque d’épisodes dépressifs caractérisés, parfois psychotiques.
Cette période, entre accouchement et retour des règles, peut voir éclore un
état grave de désorganisation psycho comportementale : anxiété avec agitation
ou stupeur, symptômes dépressifs, méconnaissance délirante du nouveau-né avec risque
d’acte médico-légal.
Par ailleurs, à la ménopause, on peut retrouver chez les
femmes des symptômes dépressifs pouvant se manifester sous la forme d’une
dépression mineure durable ou dysthymie, d’un épisode dépressif majeur, d’un
état mélancolique avec symptômes cognitifs (troubles de la concentration, de la
mémoire). Pour
prévenir cette dépression, le psychologue conseille de parler et passer du temps avec la famille,
les amis ou d’autres membres de la communauté, de discuter des problèmes avec
quelqu’un en qui vous avez confiance, de faire de l’exercice physique et
d’éviter les dépendances. En cas de dépression, les médicaments contre la
dépression ne suffisent pas à lutter contre la dépression de manière durable.
Une prise en charge psychothérapeutique est indispensable. Autrement dit, elle se soigne par les médicaments (traitements pharmacologiques par les antidépresseurs) associés à la psychothérapie. La durée du traitement peut varier entre 2 et 3 semaines jusqu’à 1 an, voire plus.
Fatoumata NAPHO
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