Faits divers : Assises de Bamako : La peine capitale pour les braqueurs

Les accusés en bande braquaient et dépossédaient les citoyens de leurs biens. Ils ont fini par se retrouver devant les juges Ils étaient deux accusés à comparaître en fin de semaine dernière devant les jurés de la Cour d’assises. M.S.D et M.D dit « Six-One » étaient accusés d’association de malfaiteurs, assassinat, braquage à main armée.

Publié mardi 15 novembre 2022 à 06:19
Faits divers : Assises de Bamako : La peine capitale pour les braqueurs

Ces actes reprochés à eux ont été commis courant 2019 dans la ville de Ségou, alors que le duo menait des activités illicites. Ces faits sont prévus et punis par les articles 175, 252, 253 et 254 du code pénal et peuvent donner lieu à l’application de peines criminelles. à l’issue des débats, les accusés ont écopé de la peine capitale.

Il ressort du dossier que courant les mois de juin, août et septembre 2019, A. Diarra, militaire de son état, M.M.O, livreur de pain, S. Traoré (artiste) et A.M.D (étudiant à l’Université de Ségou) ont fait l’objet de braquages à des heures différentes par des individus armés dans la ville de Ségou, alors qu’ils se rendaient à leurs destinations respectives. Ils portèrent plainte devant les différentes unités d’enquêtes de Ségou pour vol à main armée.

à la suite de leurs plaintes, le commissariat de police du 2ème arrondissement de Ségou a appréhendé des voleurs de véhicules à deux roues et invité les plaignants à se présenter dans ses locaux. Au commissariat, les plaignants ont pu identifier M.S.D et M.D comme étant les individus qui leur ont soustrait de force leurs engins à deux roues. C’est ainsi que M.S.D est passé aux aveux en reconnaissant avoir soustrait la mobylette du livreur de pain et celle de l’étudiant derrière le stade Amary Daou de Ségou, sous la contrainte d’un pistolet. Cependant, il a nié être l’auteur des autres cas suscités.

L’inculpé M.D dit « Six-one », tout en contestant en bloc tous les faits à lui reprochés, a fini par reconnaître avoir aidé M.S.D, son co-inculpé à vendre sur le marché la mobylette de marque Haojue à un vil prix et qu’il ne savait pas que celle-ci était le produit d’un vol. Ces faits étaient suffisants pour que les deux individus se retrouvent devant les juges de la Cour d’assises. 

à la barre comme à l’instruction, M.S.D a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Par contre, M.D dit « Six-One » a continué dans sa logique de dénégation des faits. Mais, il a reconnu avoir vendu une moto de M.S.D à 150.000 Fcfa sur lesquels il a eu comme commission 75.000 sans être explicite.

Contre toute attente, M.S.D le chargea d’être son complice. à la suite, une des victimes est passée à la barre pour lever toute équivoque sur les accusés comparus. Celle-ci a déclaré avoir formellement identifié ses agresseurs surtout le duo d’accusés qui n’étaient pas masqués. Et qu’il avait pu les identifier avant de s’évanouir suite à son agression au couteau et au taser. Mieux encore, il a expliqué les avoir reconnus à la police également parmi les bandits arrêtés.

Le ministère public est, dans son réquisitoire, revenu sur les faits tels que ressortis dans l’arrêt de renvoi avant de faire savoir que les inculpés vivent de vol, de braquage. Ils ont été reconnus par leurs victimes, ajoute-t-il. Pour lui, les inculpés sont nuisibles à la société.


Le parquet a ainsi demandé à la Cour de donner une leçon aux accusés en les soustrayant de la société au risque de continuer à perturber la quiétude des populations de Ségou. Ensuite, il a requis la peine de mort à l’encontre des accusés. Les avocats des inculpés n’étaient pas de cet avis, ils ont demandé la Cour de ne pas suivre le parquet dans sa réquisition. Les conseils ont de ce fait plaidé pour l’obtention de circonstances atténuantes pour leurs clients.

De leur côté, les inculpés ont regretté leurs forfaits avant de demander la clémence de la Cour. Après délibération, la Cour a reconnu les accusés coupables des faits sans le bénéfice de circonstances atténuantes. Elle les a donc condamnés à la peine de mort. Ils devront en outre s’acquitter de la somme d’un peu plus d’un million de Fcfa au titre des dommages et intérêts.


 

 

 

…PEINE PROPORTIONNELLE À L’ACTE

 

D.S, M.T et S.S alias « choubagachi » se sont aussi retrouvés devant la Cour d’assises de Bamako, suspectés d’« association de malfaiteurs et tentative de vol qualifié ». Le code pénal punit sévèrement ces faits qui peuvent donner lieu à des peines criminelles. Du dossier d’accusation, il ressort que ce duo a commis des infractions courant 2020, lorsqu’il opérait dans la ville de Bamako et ses environs coupant le sommeil aux motocyclistes. à l’issue des débats, les juges ont condamné les deux premiers à cinq d’emprisonnement et le dernier à la réclusion criminelle à perpétuité.

De l’information, il ressort que dans la nuit du 11 juin 2020, le caporal A.I.M, conduisant sa moto « Djakarta », a été braqué par un trio de jeunes. Les faits se sont produits au niveau de l’échangeur de l’ex-ENA.


Les malfrats au cours de l’opération ont emporté les chaussures Rangers et le pantalon camouflet du jeune militaire. Leur tentative de fuite a ensuite été contrariée par l’intervention des éléments motorisés de la Police nationale, qui descendaient de Koulouba. Ces derniers ont suivi la scène de braquage et ont pourchassé le trio de malfrats jusqu’à Dar-Salam, où ils parvinrent à mettre la main sur eux. Ils seront ensuite identifiés comme étant les nommés D.S, M.T.

Les faux-fuyants C’est ainsi que le duo s’est retrouvé devant les jurés pour être jugés alors que leur troisième larron a pris la poudre d’escampette, lors de leur interpellation. à l’information aussi bien que devant le magistrat instructeur, le duo pris la main dans le sac, n’a pas cherché à se disculper. Au contraire, les deux malfrats ont reconnu les faits.

À l’audience, face aux jurés, il en a été autrement pour les deux accusés qui ont tenté de mener la Cour en bateau. D.S et M.T ont préféré jouer aux faux-fuyants en ne reconnaissant qu’en partie les faits reprochés à eux. Pour se défendre, ils ont tous les deux rejeter la responsabilité sur Choubagachi qui était parvenu à prendre la tangente durant leur arrestation. Et c’était tout de leur part.

Dans son réquisitoire, le parquet s’est appesanti sur le mode de vie des inculpés. Pour lui, les accusés ont décidé de vivre en s’attaquant aux paisibles populations pour leurs biens. « à l’analyse du dossier, ils sont coupables des faits à eux reprochés », a estimé le défenseur des citoyens. L’avocat général a demandé à la Cour le maintien des accusés dans les liens de l’accusation d’« association de malfaiteurs et tentative de vol qualifié ».


Quant aux avocats, ils ont plaidé coupable. Cela ne pouvait être autrement face à leur culpabilité établie et les preuves qui faisaient foi. Un des conseils tout peiné s’est dit gêné de défendre un tel dossier en déduisant que nul n’est à l’abri des attaques des malfaiteurs en cette période.

La cause était entendue pour les accusés qui ont fini par solliciter la clémence des jurés en leurs derniers mots. Après toutes les procédures requises, la Cour  condamné à 5 ans d’emprisonnement le duo d’accusés. Quant à S.S alias « Choubagachi » qui n’a pas comparu, il a écopé de la réclusion criminelle à perpétuité par contumace.


Tamba CAMARA

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