Dr Samba Troaré
Dr Traoré Samba est un spécialiste en médecine physique et de réadaptation
et directeur du Centre de rééducation et
de réadaptation fonctionnelle à l’Hippodrome. Selon notre spécialiste, c’est un domaine incontournable car
il concerne toutes les disciplines de la médecine. Plus précisément toutes les
pathologies sont concernées par ce domaine. Et d’ajouter que c’est le domaine
le plus fiable de la médecine sans effet secondaire. Son centre reçoit en moyenne 300 nouveaux
patients par mois. Ce qui démontre que les pathologies ayant recours à la médecine
physique sont nombreuses.
Il indique que les médecins
chargés de cette rééducation sont des médecins rééducateurs appelés « physiatres »
dans les pays anglo-saxons. Il précise que ce sont des médecins qui ont
approfondi leurs études dans ce domaine et qui sont spécialisés particulièrement
dans les techniques de récupération fonctionnelle optimale en cas d’atteinte
chez les malades (lésion musculaire ou ostéo-articulaire ou cardio-respiratoire
ou cérébral).
Dr Traoré ajoute qu’il y a différents types de rééducation
et la nuance est beaucoup grande. La kinésithérapie (le traitement par
mouvement), l’orthophonie (la rééducation du langage oral et écrit), l’ergothérapie
(la rééducation par compensation et des petits matériels). Sur ce point, il
souligne que cette technique est plus la partie réadaptation. Elle est utilisée
par exemple pour quelqu’un qui a les doigts coupés alors qu’il est menuisier et
il a besoin de tenir un marteau et un bois pour pouvoir taper. Dans ce cas, donc l’ergothérapeute est à mesure de faire un
appareil en fonction des muscles résiduels pour lui permettre de pouvoir pincer
son matériel et pouvoir travailler.
Dr Traoré précise qu’au Mali on ne connaît que la kinésithérapie
qui n’est qu’une infime partie de la rééducation. Il y a l’orthophonie parce
qu’il n’y a pas d’ergothérapeute au Mali. Le médecin physique déplore cet état
de fait, car la psychomotricité est très importante dans la rééducation des
patients enfants. Il explique que
normalement cette prise en charge doit
se faire adéquatement par les psychomotriciens qui sont capables à travers des
yeux de faire bouger les doigts des enfants. Ce qui n’est pas le cas chez les
kinésithérapeutes qui aident les patients à faire bouger les doigts. Le toubib
estime que la première technique est 10.000 fois mieux que celle des kinésithérapeutes.
D’après notre spécialiste, le psychomotricien joue un rôle
très important et est l’interface entre l’enfant et les parents. Il déplore également
le fait que dans nos hôpitaux il n’y a que des unités de kinésithérapie. Pour
lui, tous ces établissements doivent intégrer un centre de médecine physique et
de réadaptation, car le traitement d’un
kinésithérapeute n’est efficace qu’avec l’aide d’un médecin physique.
Aussi, il déplore que nous soyons le seul pays où les médecins généralistes
finissent leur formation sans aucune notion en kinésithérapie. Pour lui, ils doivent le connaître pour au
moins guider les kinésithérapeutes.
Pourtant, nous avons recours à une rééducation lorsque à la suite d’un accident ou d’une maladie il
y a un déficit d’un ou de plusieurs fonctions
ou lorsqu’il y a incapacité à réaliser une action considérée comme
normale. Le recours à la rééducation est de plus en plus fréquent. Le
traitement se fait selon le cas, le besoin et l’objectif du malade. Il précise
que c’est le seul domaine où le traitement ne peut se faire sans le malade et
son entourage. C’est ce qui lui fait dire que la prise en charge est holistique
et nécessite le concours du malade et de son environnement. Le but est que le
patient soit autonome et indépendant.
Les pathologies les plus fréquentes sont les pathologies
arthrosiques, traumatiques ou
neurologiques (elles sont centrales ou périphériques). Concernant la tranche d’âge,
le spécialiste dit qu’actuellement son unité reçoit de plus en plus les jeunes.
Cela s’explique par le fait que l’arthrose s’installe de plus en plus tôt et
les accidents sont très fréquents.
Pour lui, la rééducation est une discipline des pays en voie de développement car elle est autonome à 100%. C’est pourquoi, Dr Traoré pense que nous devons miser sur le développement de ce domaine qui ne déploie que des moyens naturels. Elle n’exige ni de matériel ni de moyen extérieur et est efficace à 100%. Il estime que nos hôpitaux sont en retard dans cette discipline et qu’il est nécessaire de changer cela.
Fatoumata NAPHO
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