Dr Samba Konaré
Cette multiplication des moustiques favorise une augmentation des cas de paludisme surtout chez les enfants. Il est important de se faire traiter dès les premiers signes de paludisme, si l’on veut éviter une complication vers une insuffisance rénale. Eh oui, selon les scientifiques, le paludisme peut évoluer en quelques jours en une maladie très grave touchant de nombreux organes vitaux, tel que le cerveau provoquant alors un coma ou un paludisme cérébral, les reins provoquant alors une insuffisance rénale.
Dr Samba Konaré est médecin néphrologue au Centre de dialyse de la Commune IV. D’après ce dernier, lors de l’infection palustre, du traitement avec des médicaments ou un protocole indiqué, on peut avoir une atteinte rénale. Cette atteinte rénale est communément appelée une insuffisance rénale aiguë. C’est plus fréquent chez les enfants de 0 à 5 ans et les personnes âgées.
Dr Konaré estime que ces couches sont vulnérables au paludisme grave. Avec l’âge, les reins rétrécissent et ont un flux sanguin réduit. Cette baisse de fonction rénale réduit la réserve fonctionnelle des reins et rend les personnes âgées plus vulnérables aux maladies. «Avec tous ces paramètres quand le paludisme s’y ajoute, la personne peut faire une insuffisance rénale aiguë», explique le néphrologue.
Ce qui revient à dire que le paludisme grave en particulier la forme P.falciparm est un facteur de risque majeur de l’insuffisance rénale.
Il précise qu’il y a plusieurs stades de l’insuffisance aiguë que ça soit chez les personnes âgées ou chez les enfants. Lorsque c’est à un stade de l’insuffisance aiguë simple et traitée, on peut espérer une récupération partielle en 72h ou une semaine, voire en 6 semaines. Mais lorsqu’elle arrive à un stade de nécrose tubulaire aiguë, on peut parler d’atteinte rénale sévère.
Comment éviter cette complication de paludisme en insuffisance rénale aiguë ? Le néphrologue dit qu’il faut un diagnostic précoce et un suivi régulier du malade. S’agissant de la prise en charge, il souligne qu’elle doit être précoce et pluridisciplinaire.
C’est pourquoi, il invite ses collègues médecins à référer urgemment le malade en néphrologie dès qu’il y a une atteinte de la fonction rénale.
La prise en charge rapide est essentielle pour récupérer la fonction rénale et améliorer le pronostic. Il faudra aussi éviter les médicaments néphro-toxiques et faire une bonne hydratation du malade.
Le protocole de traitement doit également être adapté à la fonction rénale. Si cette procédure ne marche pas, le toubib dit qu’il faudra passer à la dialyse. Mais Dr Konaré rassure qu’après quelques séances de dialyse la personne peut retrouver sa fonction rénale.
Fatoumata NAPHO
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