Sida : Des avancées dans la prise en charge

Dr Aly Coulibaly

Publié lundi 14 février 2022 à 07:08
Sida : Des avancées dans la prise en charge

Aujourd’hui, dans la lutte contre le VIH/Sida, il y a des progrès considérables. Dr Ali Coulibaly, directeur du renforcement des capacités de l’Association pour la résilience  des communautés pour l’accès au développement et à la santé (Arcad santé Plus), bâtie sur les cendres de l’Association de recherche, de communication et d’accompagnement à domicile des personnes vivant avec le VIH (Arcad-Sida),  s’en réjouit plutôt. Ce praticien qui sait de quoi il parle vraiment explique clairement qu’on peut maintenant, sans aucune exagération, parler de progrès en dans la lutte contre la pandémie du Sida. 

Il y a quinze ans, les personnes vivant avec le VIH pouvaient prendre jusqu’à 8 comprimés par jour. Aujourd’hui, elles n’avalent qu’un seul comprimé quotidiennement du fait des grandes avancées dans la croisade contre le VIH et le Sida. Il s’empresse de préciser que les intervenants dans la lutte contre le Sida disposent d’énormément de connaissances, notamment en termes de prise en charge de la maladie. Pour preuve, ils sont en mesure de dire  que le traitement antirétroviral (ARV) qu’on pensait utiliser seulement pour soigner les personnes vivant avec le VIH, joue aujourd’hui trois rôles. Il permet non seulement à la personne infectée au VIH de recouvrer la santé, mais aussi peut être utilisé dans le cadre de la prévention puisqu’une personne vivant avec le VIH, qui a observé un traitement ARV  au bout de six mois ne peut plus transmettre le virus.

 Il y a un outil d’évaluation que les médecins utilisent qu’on appelle la charge virale et si cette charge virale est indétectable, cela veut dire que cette personne infectée par le VIH ne pourra plus transmettre le virus à quelqu’un d’autre, donc il y’a rupture de la chaine de transmission. Le médecin souligne qu’on peut souvent être exposé au VIH accidentellement (rupture de préservatif, piqure  par une aiguille souillée, entre autres). Dans ce cas, on peut utiliser le traitement ARV dans les quarante-huit heures qui suivent pour éviter la contamination de la personne par cette maladie.

Le troisième niveau et le plus important, reste la prophylaxie pré-exposition (PREP), c’est-à-dire qu’on peut  prendre ce médicament en remplacement du préservatif. Le Dr Aly Coulibaly se veut on ne plus clair sur cet aspect. Il souligne que cela permet également de se protéger contre le VIH. Il suffit d’observer ce traitement avant l’exposition au risque. Mais, il précisera  que contrairement au préservatif, ce traitement ne protège pas contre les autres infections sexuellement transmissibles (IST). Il préserve seulement du VIH. Alors que le préservatif à l’avantage de protéger, non seulement contre le VIH mais aussi contre les autres IST et les grossesses non désirées.

Une autre évolution positive demeure l’attention portée sur les couches qui étaient des laissés pour compte comme par exemple les toxicomanes ou utilisateurs de drogue injectable (UDI), les travailleurs de sexe. La lutte contre le Sida a beaucoup évolué. 

Le médecin d’Arcad santé Plus indique que la prévalence du VIH est très élevée chez ces personnes. On les désigne dans le jargon de santé publique comme des populations clés. Il évoque également la perspective d’un traitement disponible en injectable dans notre pays qui peut aussi être utilisé dans le cadre de la prophylaxie pré-exposition. à ce niveau, une injection tous les six mois protège contre le VIH. Et de préciser que pour le moment ce traitement n’est pas disponible dans notre pays.

Le toubib assure  que dans le cadre d’un protocole de recherche, il sera bientôt  expérimenté au Mali. En plus de cela, par rapport aux personnes infectées par le VIH, il y a des traitements qui  sont en train d’être développés sous forme injectable. Il estime que ces traitements une fois mis sur le marché soulageront les personnes vivant avec le VIH.

Pour circonscrire définitivement le Sida, il faut que chacun connaisse son statut sérologique, que chaque Malien sache son statut. Que toutes les personnes infectées par le VIH soient mises sous ARV. «Si ce traitement est bien pris par le patient, il aura une charge virale indétectable. Lorsqu’on a une charge virale indétectable, on ne pourra plus transmettre le Sida», déclare Dr Ali Coulibaly

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Tombouctou : Les communautés pleurent la perte de l'imam de la grande mosquée de Djingareyber

De son vrai nom Abdrahmane Ben Esaayouti, le grand imam a tiré sa révérence ce mercredi 10 decembre 2025. Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse de fidèles, d'amis et de parents..

Lire aussi : Fonction publique d'État : Le recrutement de 926 agents contractuels lancé

Les autorités de la Transition ont décidé de combler au niveau de la Fonction publique d'État les insuffisances en termes de personnel de l'administration relevant du Code du travail..

Lire aussi : Abdoul Niang Journaliste, analyste politique et influenceur sur les réseaux sociaux : «L’ESSOR et L’ORTM gardent encore une place essentielle dans la communication d’État, la diffusion des politiques publiques et la valorisation des institutions»

Pour Abdoul Niang, il est évident pour tout le monde que ces deux médias publics ont marqué leur époque. L’ORTM est la principale source d’information audiovisuelle au Mali depuis plusieurs décennies. Quant à l’Essor, en tant que journal d’État, il est la référence écrite officiell.

Lire aussi : Kayes : La lutte contre le Sida ne faiblit pas

Le VIH/Sida représente un réel problème de santé publique à l’échelle planétaire.

Lire aussi : Sikasso : Réformes politiques, institutionnelles et électorales au cœur d’une rencontre

-.

Lire aussi : Université publique de Gao : Le ministre Kansaye entend accélérer son opérationnalisation

Dans le cadre de l’opérationnalisation effective de l’Université publique de Gao, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye a entamé, le week-end dernier, une visite dans la Cité des Askia qu’il bouclera aujourd’hui. Il est accompagn.

Les articles de l'auteur

Variole simienne (Mpox) : Une maladie à déclaration obligatoire

La variole simienne (Mpox) dont notre pays vient d’enregistrer un cas est une maladie infectieuse contagieuse due à un virus de la même famille que la variole humaine..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 08 décembre 2025 à 08:10

Saison froide : Attention au «seprin et boloprin»

Communément appelée keratodermie palmo-plantaire, «seprin et boloprin» en langue «bamanankan», la pathologie est assez répandue pendant la saison froide avec le vent frais qui souffle. C’est surtout l’exposition des extrémités, c’est-à-dire la paume des mains ou la plante des pieds qui peuvent favoriser cette maladie..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 01 décembre 2025 à 09:00

Journée mondiale du souvenir des victimes de la circulation routière : Les ministres Madina Sissoko et Assa Badiallo Touré au chevet des victimes d’accidents

La ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, accompagnée de sa collègue de la Santé et du développement social, le Colonel-major Assa Badiallo Touré, était hier à l’hôpital Gabriel Touré pour remettre un important lot de kits de premier secours et de médicaments pour la prise en charge des victimes des accidents de la route..

Par Fatoumata NAPHO


Publié vendredi 28 novembre 2025 à 08:45

Notre santé, Santé générale et bucco-dentaire : Tout commence par la bouche

«Tout commence par la cavité buccale», selon le Pr Ousseyni Diawara odontostomatoligiste au Centre hospitalo-universitaire centre national d’odontostomalogie (CHU-CNOS)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 17 novembre 2025 à 08:40

BNDA : Un geste pour faire battre le cœur des enfants souffrant de malformations cardiaques

La Banque nationale de développement agricole (BNDA) vient de remettre un chèque de 15 millions de Fcfa à l’hôpital mère-enfant, «Le Luxembourg», pour la prise en charge des enfants souffrant de malformations cardiaques. Cette somme est destinée à la prise en charge chirurgicale de 5 enfants..

Par Fatoumata NAPHO


Publié vendredi 14 novembre 2025 à 14:49

Stress : Personne n’est hors d’atteinte

Le stress est une réponse physiologique de l’organisme face à une situation de menace ou de pression. Donc on ne peut l’éviter comme le souligne si bien le psychologue, Emmanuel Kamaté qui le définit comme une réaction naturelle de l’organisme..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 10 novembre 2025 à 08:28

Post-partum ou suites de couches : La consultation post-natale est vitale

Le post partum ou suites de couche désignent la même période qui suit l’accouchement. Le gynécologue obstétricien, Dr Daouda Camara, explique que c’est la 3è partie de l’obstétrique. Il s’agit d’une période qui va de l’accouchement jusqu’au retour des couches (première menstruation normale). Il explique que c’est une période qui s’étend de 6 à 8 semaines. C’est ce qu’on appelle selon l’expression consacrée (la quarantaine)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 27 octobre 2025 à 09:23

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner