Sirakoro-Meguetana : Un faux technicien escroc

Très futé, le jeune homme convainquait facilement ses victimes en le promettant de bons travaux de finition pour leurs bâtiments. Il sortait toujours gagnant d’une opération

Publié lundi 27 juin 2022 à 06:11
Sirakoro-Meguetana : Un faux technicien escroc

Depuis son implantation dans le secteur de Sirakoro, il y a quelques mois, le commissariat de police de Sirakoro-Meguetana que dirige le commissaire divisionnaire Fantiémé Coulibaly, multiplie les interpellations dans le milieu des délinquants touts acabits confondus.

Ces individus malintentionnés, plus dangereux les uns que les autres continuent d’écumer Bamako et ses environs. Ils sont traqués sans répit par les policiers jusque dans leurs derniers retranchements. à preuve : les limiers du commissariat de police ci-dessus-cité ont, en l’espace d’un temps relativement court, mis hors d’état de nuire des bandits de grand chemin connus et reconnus pour leur extrême dangerosité.

Fantiéné Coulibaly et ses éléments de la Brigade de recherches ont récemment procédé à l’interpellation d’un escroc hors pair qui, par ses moyens illégaux, avait coupé le sommeil aux populations des secteurs où il sévissait. Une fois qu’il a été mis aux arrêts, l’indélicat qui répondait au nom de « Moïse » a été inculpé pour « escroquerie, abus de confiance, usurpation d’identité, de titre et de profession ».

Pour pouvoir mieux gruger ses victimes, « Moïse » que la police suspecte d’être un faux technicien, se présentait à ses victimes comme un spécialiste des bâtiments modernes. Ainsi, il avait minutieusement choisi ses cibles dans le milieu des propriétaires de chantiers dans la Cité des Trois caïmans et ses environs.

Selon nos sources à la police, l’homme aurait sévi longtemps sans  être inquiété outre mesure. Aidé par sa dextérité et sa malice, il convainquait facilement ses victimes pour obtenir ce dont il avait besoin. C’est pourquoi d’ailleurs, les limiers sont fermes sur le fait que cet escroc hors pair parvenait toujours à ses fins.

Dans la pratique, « Moïse » avait une stratégie aussi simple qu’efficace. Il se promenait à travers la ville de Bamako et ses environnants à la recherche de chantiers en cours de travaux.  Dans un premier temps, très futé dans ce qu’il fait, il usait de tous les moyens dont il dispose pour connaître le propriétaire du chantier qu’il avait auparavant choisi.


L’escroc s’efforçait de connaître la qualité professionnelle et surtout le statut social de sa future victime. C’est pourquoi, lorsqu’il a été pris, les limiers ont établi un fait pas très étonnant.

Le faux technicien  choisissait toujours ses victimes parmi les propriétaires de chantiers très aisés du point de vue financier. Il suffisait à « Moïse » de faire quelques tours sur un chantier pour facilement se faire une idée sur les possibilités financières de son propriétaire. Bizarrement, l’escroc se trompait rarement. Dans la plupart des cas, il tombait sur la bonne personne à escroquer. 

Une fois qu’il est satisfait de cette première partie de son plan, il enchaîne avec la deuxième phase. Celle de prendre contact avec le propriétaire lui-même, sa future victime. Puis, à cette dernière, il se présente comme un technicien spécialisé dans les travaux de finition des bâtiments modernes. Plus précisément, les tuiles et la décoration intérieure et extérieure.

Ce n’est pas tout. « Moïse », teigneux qu’il est, parvenait à appâter sa victime en portant un gros sac, avec des documents d’une société fictive, des prospectus portant des images séduisantes, assorties d’explications convaincantes. Généralement, « Moïse » franchissait facilement cette deuxième étape de son plan, car à ce niveau, ils sont nombreux ces propriétaires de chantier qui ont cru à ses explications.

Il n’hésitait  pas ensuite à apporter de jolis échantillons de tuiles et/ou de décorations, selon le cas. Une fois qu’il est convaincu que sa proie est définitivement accrochée, la suite est très facile pour lui.

Dans la foulée, les deux s’accordent à établir un devis pour les travaux que « Moïse » doit entreprendre. L’escroc s’arrange à obtenir une avance, en plus de l’argent des matériaux que le travail nécessite.

Il encaisse l’argent avancé, puis rompt tout contact avec sa victime et disparaît dans la circulation. Au lieu de se calmer pour que le temps fasse son effet, l’indélicat se lance de nouveau à la recherche d’un autre client pour le même but. 

« Moïse » aurait ainsi fait d’innombrables victimes dans le milieu des propriétaires de chantiers. à en juger par le nombre de plaintes que nos amis policiers ont reçus a son sujet.  

« Chaque chose a une fin » dit-on. Celle de cet escroc hors pair est arrivée lorsque la Brigade de recherches du commissariat de police cité plus haut, a décidé de sévir suite à une autre plainte portant sur la perte de plusieurs millions de Fcfa, ont expliqué nos sources sans autre précision.

Disposant de renseignements infaillibles, le chef de la Brigade de recherches, le commandant de police Seydou Sanogo dit « Paparé » et certains de ses éléments ont discrètement traqué le malfrat. Après deux mois d’intenses recherches, les éléments du commissaire divisionnaire Fantiémé Coulibaly ont finalement mis la main sur le suspect.

Il est aussitôt conduit dans les locaux du commissariat de police pour audition. La stratégie policière ne lui laissait aucune chance de nier quoi que ce soit. Acculé, l’homme ne pouvait que reconnaître les faits à lui reprochés. Son dossier  a été envoyé au parquet du Tribunal de grande instance de la Commune VI du District de Bamako. En attendant, il médite sur son sort derrière les barreaux à la grande satisfaction de ses nombreuses victimes. 

 

Tamba CAMARA

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