Suite du processus électoral : Les assurances du gouvernement

Les autorités de la Transition présentent la tenue du référendum constitutionnel qui a abouti à l’adoption de la nouvelle Constitution, promulguée par le président Goïta et qui consacre la 4è République, comme un indicateur de bonne foi. La rencontre d’hier portait sur les propositions de la classe politique relatives au réaménagement du chronogramme des élections

Publié mercredi 09 août 2023 à 05:41
Suite du processus électoral : Les assurances du gouvernement

Ces propositions tournent essentiellement autour de la prorogation du délai de la Transition de 3 à 18 mois afin de bien organiser les élections à venir

 

En réunissant, hier au Centre de formation des collectivités territoriales (CFCT), les responsables des partis politiques pour échanger sur la suite du processus électoral dans notre pays, le gouvernement faisait montre de sa volonté de retourner à l’ordre constitutionnel normal.

Ainsi, la rencontre présidée par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, visait à recueillir les propositions de la classe politique sur un éventuel réajustement du chronogramme des élections à venir.

Le colonel Abdoulaye Maïga était accompagné pour la circonstance par le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga et le ministre délégué chargé des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou  Dicko.

Dans le cadre du suivi et de l’évaluation du chronogramme des élections et des réformes politiques et institutionnelles, le gouvernement, à travers le ministère de l’Administrative territoriale et de la Décentralisation, par lettre en date du 25 juillet dernier, a saisi les présidents des partis politiques. Ce, en vue de recueillir leurs avis, suggestions et propositions sur la suite du processus électoral, précisément «le séquençage des scrutins en tenant compte du temps restant avant la fin de la Transition».

Il ressort d’une présentation effectuée au cours de la rencontre d’hier  que sur un total de 291 partis politiques saisis, 81 ont fait des propositions, soit 27,83%. Les propositions tournent essentiellement autour de la prorogation du délai de la Transition de 3 à 18 mois afin de bien organiser les élections à venir. Il y a aussi la tenue des élections, conformément au chronogramme adopté par le gouvernement. Certaines formations politiques ont proposé de tenir l’élection présidentielle à la date indiquée dans le chronogramme et de coupler les autres élections.

D’autres ont plutôt opté pour l’organisation des élections en 2024, «lorsque les conditions sécuritaires seront réunies». Organiser les élections législatives en premier lieu, ensuite l’élection présidentielle, tout en laissant la gestion des autres scrutins au soin des futures autorités, fait également partie des propositions.

Pour rappel, notre pays a organisé avec succès le référendum constitutionnel dont les résultats définitifs ont été proclamés par la Cour constitutionnelle à la suite desquels la Constitution a été promulguée par le décret n°2023-0401/PT-RM du 22 juillet 2023 du président de la Transition. L’adoption de la nouvelle Constitution marque une étape importante vers la concrétisation des engagements pris par les autorités de la Transition pour le retour à l’ordre constitutionnel.


Cependant, contrairement à la date initiale indiquée dans le chronogramme, le référendum constitutionnel demandé par le peuple à plusieurs occasions, notamment lors des Assises nationales de la refondation (ANR), a été organisé avec un léger retard dû à «la volonté du gouvernement d’obtenir un large consensus sur le projet de Constitution».

Mais aussi à l’opérationnalisation de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) et à l’installation de ses démembrements. Le chronogramme prévoyait, à la suite du référendum, l’organisation des élections des conseillers des collectivités territoriales, suivie des élections législatives et celle du président de la République. Nul besoin de rappeler que le décalage de trois mois de la date initiale du référendum a eu un impact sur tout le reste du chronogramme des élections.

Toutefois, le ministre en charge de l’Administration territoriale a réaffirmé l’engagement du gouvernement à réussir la mise en œuvre de toutes les réformes politiques majeures et l’organisation d’élections transparentes, crédibles, justes et apaisées, conformément à la vision du chef de l’état.

Répondant aux préoccupations soulevées par certains responsables politiques en rapport avec le respect du chronogramme des élections, le colonel Abdoulaye Maïga a assuré de la volonté des autorités de retourner à un ordre constitutionnel normal et apaisé.


«Il n’y a aucune volonté de prendre en otage la Transition ou de perdurer au pouvoir comme certains aiment bien le dire», a déclaré le ministre d’État. Pour lui, l’indicateur de bonne «foi» constitue la tenue du référendum constitutionnel. «Aujourd’hui, nous avons une Constitution qui consacre la 4è République et c’est le point de départ d’un retour à un ordre constitutionnel», a-t-il insisté.

De son côté, Ibrahim Ikassa Maïga a mis l’accent sur les réformes imminentes, notamment celles liées à la loi électorale et à la loi organique sur la Cour constitutionnelle en vue de leur réadaptation au nouveau dispositif électoral.

Bembablin DOUMBIA

Lire aussi : Cadre de concertation avec les Maliens établis à l’extérieur : Pour renforcer le dialogue, la cohésion et l’unité au sein de la diaspora malienne

La session inaugurale de deux jours ouverte hier à cet effet se penchera sur les principales préoccupations de nos compatriotes à l’extérieur avec des recommandations pour une meilleure gouvernance migratoire.

Lire aussi : Médiateur de la République : Le crédo de la formation continue

Une trentaine d’agents du Médiateur de la République suivent une formation de perfectionnement en rédaction administrative dispensée par l’École nationale d’administration (ENA). Cette session de cinq jours, présidée par le Médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé, a déb.

Lire aussi : Profession d’architecte : Les architectes de l’espace uemoa autorisés à exercer au Mali avec droit de libre circulation et d’établissement

Dans une vision globale, l’architecture est reconnue comme l’art de concevoir, d’organiser les espaces et les bâtiments. Le texte adopté par l’organe législatif renforcera le niveau de formation dans le domaine, mais aussi son accréditation dans notre pays et l’espace Uemoa.

Lire aussi : Région de Bougouni : L’armée détruit deux bases des groupes terroristes

Les Forces armées maliennes (FAMa) continuent avec abnégation leur mission d’escorte des camions transportant du carburant dans notre pays. C’est ainsi que dans le cadre d'une mission d'appui aérien au profit d'un convoi de carburant sur l'axe Kadiana-Kolondiéba-Bougouni, l' aviation a effec.

Lire aussi : 2è session du Collège des Chefs d’Etat de la Confédération AES : C'est parti pour la réunion des Hauts fonctionnaires

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a présidé, ce lundi 15 décembre, l'ouverture des travaux des Hauts fonctionnaires de la Confédération AES devant se tenir jusqu'au18 décembre dans notre pays..

Lire aussi : Sécurisation du territoire : Plusieurs terroristes neutralisés par les FAMa

Entre opérations terrestres ciblées et frappes aériennes de précision, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené, du 12 au 14 décembre 2025, une série d’actions offensives contre des groupes armés terroristes dans plusieurs régions du pays. L’état-major général des Armées dresse .

Les articles de l'auteur

Profession d’architecte : Les architectes de l’espace uemoa autorisés à exercer au Mali avec droit de libre circulation et d’établissement

Dans une vision globale, l’architecture est reconnue comme l’art de concevoir, d’organiser les espaces et les bâtiments. Le texte adopté par l’organe législatif renforcera le niveau de formation dans le domaine, mais aussi son accréditation dans notre pays et l’espace Uemoa.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mercredi 17 décembre 2025 à 10:41

Région de Bougouni : L’armée détruit deux bases des groupes terroristes

Les Forces armées maliennes (FAMa) continuent avec abnégation leur mission d’escorte des camions transportant du carburant dans notre pays. C’est ainsi que dans le cadre d'une mission d'appui aérien au profit d'un convoi de carburant sur l'axe Kadiana-Kolondiéba-Bougouni, l' aviation a effectué des frappes sur deux bases des groupes armés terroristes situées en forêt..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 16 décembre 2025 à 14:49

3è conférence des présidents d’assemblées législatives africaines : Malick Diaw partage la vision du Mali et de l´AES

Le Président du Conseil national de Transition (CNT), le Général de corps d’armée Malick Diaw a participé, du 12 au 14 décembre, à la 3è conférence des présidents d’assemblées législatives africaines à Rabat au Maroc. Le premier responsable de l’organe législatif et sa délégation ont ainsi pris part, pour la première fois, à cette rencontre dont le thème était : «Leadership législatif et diplomatie parlementaire dans un ordre mondial en mutation»..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié lundi 15 décembre 2025 à 09:13

29è édition de l’EID : Une batterie de recommandations formulée par le jury d’honneur

Les travaux de la 29è session de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) se sont déroulés le mercredi 10 décembre au CICB, sous la présidence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux Mamoudou Kassogué..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 14:21

Koulouba : Le Président Goïta inaugure les Places de «Mali Tièbaw» et de «Mali Kèlèmasaw»

À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 09:23

29è session de l'EID : 24 dossiers retenus pour lecture

La 29è édition de l´Espace d'interpellation démocratique ( EID) s'est tenue, ce mercredi 10 decembre au Centre international de conférences de Bamako. L'ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l´Homme, Garde des Sceaux Mamoudou Kassogué, en présence du mediateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé et plusieurs autres personnalités du pays..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mercredi 10 décembre 2025 à 17:58

Carnet de voyage : L’Égypte, un des pays les plus visités en Afrique

-.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 09 décembre 2025 à 08:57

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner