À travers trois éléments aussi riches les uns que les autres et des témoignages d’anciens collaborateurs de Mory Soumano, la télévision nationale n’a pas fait que rendre hommage à l’illustre disparu, en mettant en lumière son parcours professionnel et le rôle social qu’il jouait à Bozola, elle a, si l’on peut s’exprimer ainsi, immortalisé l’homme.
Les téléspectateurs ont d’abord suivi un premier élément de Youssouf Diakité sur les obsèques du célèbre animateur, une séquence marquée notamment par les témoignages de quelques anciens de l’ORTM, dont Thiona Mathieu Koné, Abdramane Sacko, Manga Dembélé, Sidiki N'Fa Konaté, Baba Djourté, Souleymane Traoré, (le technicien attitré de Mory Soumano, nous-a-t-on dit). Sans compter le directeur général de l'ORTM, Hassane Baba Diombélé et le secrétaire général du Comité syndical, Abdoulaye Kassogué.
Après cet élément, place a été faite à Sory Ibrahim Keïta «SIK». Dans cet élément, le portraitiste maison au style pointu et inimitable retrace les trente ans de carrière de Mory Soumano, de ses débuts dans l’enseignement à son affectation au ministère des Sports, des Arts et de la Culture, en passant par ses études à l’Institut de gestion et des langues aux métiers (Iglam) et l’obtention de son diplôme de journaliste-réalisateur et ses émissions radio-télé, rien n’a échappé à Sory Ibrahim Keïta. Un excellent portrait qui contient à la fois des parties narratives, descriptives et des séquences sur la vie de l’homme.
Que dire aussi du troisième élément, à savoir le reportage de Moussa Papa Haïdara sur une émission de Kadidiatou Koné, dont Mory Soumano était l'invité principal ? C’était tout simplement émouvant et on peut parier que l'élément a fait verser des larmes à de nombreux téléspectateurs. Dans ce reportage, on voit un Mory Soumano, tout joyeux et portant un chapeau noir, danser avec Niania Aliou Traoré lors d’une soirée gala de l’ORTM.
Ces images, comme l’ont répété Sory Ibrahim Keïta et Moussa Papa Haïdara dans leurs reportages respectifs, prouvent que Mory Soumano n’avait pas de problèmes générationnels et considérait tous ses jeunes collègues de Bozola comme ses petits-fils ou ses petites-filles. Des Mory Soumano, on n’en rencontre pas tous les jours et il ne fait guère de doute que le célèbre animateur doublé de griot qui ne ménageait, ni son temps, ni son énergie pour promouvoir la paix et la cohésion sociale, manquera à Bozola.
Dors en paix, Doyen !
Soulemane Bobo TOUNKARA
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