Abattage des bœufs à l’occasion de l’Aïd el-Fitr : La gestion des déchets, un vrai casse-tête à Bamako

Des traces de sang coagulé, de la bouse, des restes de viandeet d’intestins, des peaux de bœufs jonchent le sol. Des mouches vrombissent autour de ces détritus qui dégagent une odeurnauséabonde. Tel est le visage qu’affichaient, samedi dernier,certaines rues et lieux publics de la capitale, la veille de l’Aïd el-Fitr

Publié mardi 03 mai 2022 à 05:46
Abattage des bœufs à l’occasion de l’Aïd el-Fitr : La gestion des déchets, un vrai casse-tête à Bamako

Cette fête marque la fin du mois de Ramadan. À l’occasion, des gens cotisent de l’argent pour acheter des bœufs qu’ils abattent la veille dans les rues, dans la cour des services, dans les lieux publics et même les espaces verts. Les bouchers d’un jour abandonnent sur place les sous-produits et autres déchets d’abattage des animaux.

Samedi matin. Dès 10 heures, on voyait des gens s’affairer autour de carcasses de bœufs partout dans les rues à Kalaban coura, en Commune V. Dans une cour inhabitée, les membres d’une tontine tournent autour d’un taureau qu’ils venaient abattre. Des seaux remplis d’eaux sont alignés. L’eau servira à nettoyer la viande et les traces de sang. «Pour dépécer l’animal, nous avons engagé une équipe de bouchers professionnels.


Ils savent comment faire évacuer les déchets», rassure Fadiala Kamissoko, l’initiateur de la tontine. «Après abattage, nous mettons les déchets dans des poubelles ou dans des sacs en plastique que des gens récupéreront pour leurs champs où ils serviront de fumure organique», assure le responsable de cette équipe, Bengaly Sangaré.

 Non loin du pont des Martyrs, à proximité de la station service Shell, des bouchers rangent des tas de viande. Les mains tachées de fientes d’animaux, Sékou Bah explique que les déchets entassés vont rester sur place pour un bout de temps avant d’être enlevés. «Après, nous allons nettoyer proprement tous les lieux», précise-t-il. À la direction de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), au Quartier du fleuve, les bouchers déversent les déchets dans les caniveaux espérant qu’ils seront emportés par les eaux de ruissellement.

Pourtant, l’abattage des animaux dans notre pays est règlementée par la loi. «Tous les animaux doivent normalement être abattus à l’abattoir. Mais, nous sommes dans une situation exceptionnelle où la viande doit être plus proche des gens», précise le directeur national des services vétérinaires, Dr Drissa Coulibaly.

La directrice régionale des services vétérinaires du District de Bamako assure que ses agents veillent au grain. «Au niveau de chaque commune, nous avons une équipe chargée de l’inspection de la viande. Nous avons effectué des inspections dans beaucoup de services publics surtout les points de regroupements». Mme Djimdé Djénéba Dougnon déplore le fait que les animaux sont abattus n’importe comment et que les mesures d’hygiène ne sont pas respectées dans la majorité des cas. Et pis les déchets ne sont souvent ramassés que deux semaines après la fête.

Makan SISSOKO

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