Le projet concerne à peu près 2 millions d’enfants hors système éducatif au Mali
Au
niveau du primaire, 18,8% des enfants dont 21,4% de filles n’ont pas accès à l’école.
Sur une population d’enfants en âge de fréquenter le premier cycle du
secondaire 36,7% d’enfants dont 38,1%
des filles sont hors du système. Parmi les enfants en âge de fréquenter le 2ème cycle,
57,5% dont 60,5% de filles sont hors du
système. Quant aux enfants et adolescents hors du système scolaire, ils représentent
31,2%, dont 33,6% de filles.
Au regard de ces chiffres alarmants, le ministère de l’éducation
nationale en collaboration avec le
consortium de la Fondation Karanta, du Réseau ouest et centre africain
en recherche en éducation (Rocare) et du Forum des éducatrices africaine
(Fawe) a initié un Projet de recherche
dénommé : «Un nouveau modèle de classes passerelles pour améliorer
l’apprentissage des enfants et des jeunes non scolarisés». La ministre de l’éducation nationale, Mme Sidibé Dédéou
Ousmane, vice-présidente de la Fondation karanta, a procédé, hier à la Direction nationale de
l’enseignement secondaire général (DNSEG) au lancement officiel dudit
programme.
Celui-ci ambitionne de contribuer à offrir de nouvelles
opportunités d’un nouvel apprentissage et d’un enseignement permettant de
juguler l’analphabétisme des enfants et
jeunes non scolarisés âgés de 8 à 15 ans à travers le développement d’un
programme d’éducation non formelle. Il vise aussi à améliorer leur prise en
charge dans l’espace Karanta.
Le projet démarré en janvier 2021 pour prendre fin en décembre
2023 (36 mois) a été élaboré par les chercheurs du projet, le malien Mohamed Chérif
Diarra et la burkinabè Mme Sanou Bernadette Dao. Il prend en charge environ 12
millions d’enfants et jeunes non scolarisés
des 6 états membres de la Fondation Karanta en Afrique de l’Ouest :
Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger et Sénégal. Le projet
concerne à peu près 2 millions d’enfants
hors système éducatif au Mali. Coût total: plus de 502 millions de Fcfa.
L’administratrice générale de la Fondation Karanta, Mme
Diallo Hourétou Diallo, a rappelé que le consortium s’est engagé en 2021 à
faire la proposition d’une formule innovante en matière de classes passerelles
entre l’éducation formelle et non formelle. Cela dans l’optique d’améliorer les
possibilités d’intégration et de réintégration des enfants et adolescents hors
de l’école et leur offrir de meilleures opportunités d’éducation. Ce Projet de
recherche, juge l’administratrice générale, constitue un cadre de mobilisation
des acteurs et des décideurs pour la cause du retour à l’école des filles et
garçons.
L’accès et le maintien à l’éducation des enfants scolarisés
et non scolarisés relève la ministre de l’éducation nationale constituent une
préoccupation des pays membres de la Fondation karanta. L’Afrique subsaharienne
est l’une des régions du monde qui ont les taux les plus élevés d’exclusion en
matière d’éducation constate, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, qui ajoute que plus
d’un cinquième des enfants âgés d’environ 6 à 11 ans n’est pas scolarisé.
Un tiers des enfants âgés d’environ 12 à
14 ans ne sont pas eux aussi allés à l’école, selon l’Institut de statistique
de l’Unesco. Ce même institut fait la mise en garde suivante: «Si des mesures
urgentes ne sont pas prises, la situation empirera, car la région fait face à
une demande croissance d’ éducation en raison de l’augmentation constante de sa
population d’âge scolaire».
Les crises sécuritaires, les catastrophes naturelles, la pauvreté, l’éloignement des écoles, l’expression au travail précoce des enfants, la faible sensibilisation des parents à l’importance de l’éducation font que des millions d’enfants sont hors système scolaire, a énuméré la ministre. Et d’ajouter que nos gouvernements dans la quête de stratégies pour l’atteinte de l’Objectif de développement durable (ODD) 4, c’est-à-dire d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité d’ici 2030, sont unanimes sur la prise en compte d’actions de recherche pour des solutions plus éclairées et durables.
Des représentants des ministres de l’espace Karanta ont intervenu par visioconférence pour enrichir le débat.
Sidi WAGUE
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