Dès l’entrée du site, le dispositif sécuritaire donne le ton : rigueur et professionnalisme. À l’intérieur, les allées du salon fourmillent de visiteurs : militaires, civils, experts, étudiants et curieux. Tous admirent les innovations exposées, symboles du dynamisme et du progrès dans le domaine de la défense.
Plus d’une trentaine d’entreprises turques de renommée mondiale présentent leurs dernières avancées technologiques dans les domaines terrestre, aérien et naval, ainsi qu’en cybersécurité et en guerre électronique. On y découvre une impressionnante variété d’équipements : armes légères et lourdes, systèmes anti drones, mitrailleuses compactes, lance-grenades automatiques, systèmes aériens de guidage de précision, missiles balistiques air-sol supersoniques, drones de reconnaissance et de combat tels que les Bayraktar Akinci, TB2, TB3, Kizilelma, Kalkan et Mini, ainsi que des munitions de haute technologie.
Tout concourt à une conclusion claire : l’industrie militaire est une voie essentielle vers la souveraineté. L’un des systèmes phares présentés est l’anti-drone de nouvelle génération, conçu pour neutraliser les menaces mini ou micro-drones. Doté de capacités de neutralisation électronique et physique, il opère grâce à des capteurs radar et électro-optiques performants, garantissant une efficacité même contre des cibles à basse altitude et à grande manœuvrabilité.
Le stand de la Confédération des États du Sahel (AES) a, lui aussi, suscité un fort engouement. Une unité de production de cartouches de chasse et de matériel de sécurité y est exposée, démontrant la montée en puissance de la production locale. Pour Jean Traoré, jeune visiteur, le salon est une véritable aubaine. «C’est une belle initiative qui permet aux jeunes de découvrir les nouveaux équipements militaires. C’est un rêve devenu réalité pour moi», confie-t-il, le regard émerveillé.
Même enthousiasme chez Dr Bah Napo, agronome de formation. «Ce salon est une merveille. Il offre une idée concrète des outils de travail de nos Forces armées maliennes (FAMa). C’est un motif de fierté et de soutien à notre Armée», dit-il, avant de formuler des bénédictions pour le Mali et les pays de l’AES dans leur lutte contre le terrorisme.
De son côté, Modiéré Génévique Diallo, de l’Association malienne sportive de tir (AMSTIRS), se dit honorée d’y participer. «Je suis fière d’assister à ce grand salon qui illustre l’excellent partenariat entre la Türkiye et le Mali». Moussa Traoré, un autre visiteur, souligne pour sa part l’importance historique de l’évènement. «C’est une première au Mali. Je suis venu pour soutenir les FAMa et apporter ma modeste contribution», a-t-il dit.
Au stand de l’AES, le Lieutenant Mamadou Traoré, représentant la direction du Génie militaire, ne cache pas sa satisfaction. «L’engouement est remarquable. Les visiteurs posent beaucoup de questions et s’intéressent aux outils de défense exposés», souligne-t-il.
À ses côtés, le Lieutenant-colonel Moussa Samaké, chef de division aux Ateliers militaires centraux de Markala, explique avec pédagogie, le fonctionnement des fusils de chasse et pistolets automatiques fabriqués au Mali. «L’affluence est excellente depuis ce matin. La Türkiye a fait preuve de sincérité en partageant son savoir-faire sur le sol malien. C’est un partenariat gagnant-gagnant», se réjouit-il.
Le BAMEX’25 ambitionne de renforcer les partenariats et le dialogue entre décideurs, industriels, chercheurs, forces de défense, start-ups et investisseurs. L’objectif est de penser ensemble la défense du futur, une défense intelligente, technologique et durable, au service de la stabilité et de la souveraineté africaines. La Türkiye, partenaire privilégié du Mali et de l’Afrique, met en avant une approche fondée sur la coopération industrielle et le cofinancement, modèle de partenariat fondé sur la confiance et le respect mutuel.
L’Afrique pourrait s’en inspirer en développant des fonds nationaux de défense, des zones industrielles spécialisées et des coopérations régionales solides. Cette 1ère édition du salon contribuera à renforcer la solidarité entre les nations africaines et leurs partenaires sincères, à favoriser le transfert de technologies et à encourager la naissance d’une industrie de défense locale.
Souleymane SIDIBE
Les deux délégations ont évoqué des sujets d’intérêt commun ayant trait à la coopération économique et commerciale. Il s’agit, entre autres, du projet d’interconnexion ferroviaire, de l’opérationnalisation de nouveaux corridors de transit de marchandises et de la transhumance.
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